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Jean-Marie Le Pen n’a pas dit non plus son dernier mot ! Dans un entretien exclusif au Monde jeudi 30 septembre, le patriarche de l’extrême droite française affirme qu’il s’exprimera jusqu’au moment où il finira dans la « caisse en bois ». Il évoque sans fard le sujet Zemmour, très sensible au sein du Rassemblement national (RN). Et annonce, l’air de rien : « Si Eric est le candidat du camp national le mieux placé, bien sûr, je le soutiendrai. » Cette déclaration peut avoir l’effet d’une bombe, alors que l’essayiste n’est plus qu’à un point de Marine Le Pen dans un sondage Ipsos pour Le Parisien.
Discours « rafraîchissant »
« Marine a abandonné ses positions fortifiées et Eric occupe le terrain qu’elle a quitté », estime le « Menhir ». Il n’a jamais pensé que celui qu’il considère comme un « ami » penserait un jour à briguer l’Elysée. « Mais il est monté sur la barricade en disant des choses que personne n’osait dire, à part moi. Il dit ce que je pense, mais avec une audience supérieure », explique le cofondateur du Front national (FN).
Jusqu’à présent, Jean-Marie Le Pen rechignait à apporter clairement son soutien au polémiste. Il soutenait mordicus sa fille et grognait contre ces « trublions » qui participent à la division du camp national et comparait Zemmour aux « vedettes du spectacle ». « Va-t-il savoir encaisser ? Ce n’est pas si évident que ça, et moi j’en sais quelque chose parce que j’ai commencé à 0,74 % », relève-t-il aujourd’hui. La figure du FN a en tout cas choisi son camp.