Un pays trahi par ses chefs politiques. Qui, par négligence, puis par faiblesse, et finalement par calcul machiavélique, laissent une religion étrangère s’établir, se fortifier et fomenter une guerre civile.
En face, une famille se dresse. Pendant trois générations successives, elle fournit les chefs de la résistance. Respectant autant que possible le pouvoir légitime, elle le pousse à défendre le bien commun. Au besoin, elle l’y contraint par la force. Immensément populaire, elle finit par sauver la foi et la patrie.
Vous avez reconnu la France : la France du 16e siècle, dont les protestants veulent s’emparer par leurs méthodes habituelles de lutherrorisme. En face, sur trois générations, la famille de Lorraine.
- En la première génération, on remarque Antoine le Bon (1489-1544), duc de Lorraine. Avec ses frères, il défend efficacement son duché contre les brigands protestants qui ont ravagé l’Alsace. Son épouse invoque la Vierge Marie (Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, à Nancy), qui intervient miraculeusement pour assurer la victoire.
- A la deuxième génération, ce sont les deux frères François (duc de Guise) et Charles (dit : cardinal de Lorraine) qui aident efficacement le roi Henri II contre la rébellion huguenote. François devient le champion des catholiques. Il vainc les protestants à Metz (1552) et reprend Calais aux Anglais (1558). Il déjoue la conjuration d’Amboise (1560), libère Bourges (1562) et repousse les insurgés calvinistes à Rouen puis à Dreux. Il est assassiné par un traître, le 18 février 1563. Il meurt pieusement en pardonnant à son assassin et en exhortant le roi Henri III à « vivre en la religion de ses ancestres ».
- Son fils aîné Henri, duc de Guise à son tour, illustre la troisième génération. Très robuste (pour s’entraîner, il prend plaisir à nager armé de toutes pièces contre le courant d’une forte rivière), il s’est déjà illustré en plusieurs batailles. Mais il frappe les esprits par la douceur qu’il sait joindre à sa hardiesse. Ses victoires et son immense popularité suscitent la jalousie du roi Henri III, qui le fait assassiner à Blois (1588) ainsi que son frère Louis (dit cardinal de Guise). Mais le troisième frère, Charles de Mayenne, prend la relève. Pour sauver le catholicisme en France, il est à la tête de la Ligue, qui contraint Henri IV à abjurer l’hérésie calviniste. Dès qu’Henri IV obtient l’absolution papale (1595), il le reconnaît pour roi légitime. Un de ses cousins, Philippe-Emmanuel de Mercœur mène la Ligue en Bretagne, avant d’aller s’illustrer contre les Turcs en Hongrie. Saint François de Sales, qui fera son oraison funèbre à Notre-Dame de Paris, en 1602, le louera comme le modèle achevé du combattant chrétien : « Ah ! que les Français sont braves quand ils ont Dieu de leur côté. Qu’ils sont vaillants quand ils sont dévots ! Qu’ils sont heureux à combattre les infidèles» s’écriera le saint évêque de Genève, ajoutant : « Plusieurs estiment que ce sera un de vos rois, ô France, qui donnera le dernier coup de la ruine à la secte de ce grand imposteur Mahomet ».
Vous cherchez des héros ? Découvrez ceux de la résistance catholique française face au péril protestant. Louis Dominici les présente dans le dernier numéro de la revue Le Sel de la terre (numéro 100, printemps 2017), sous le titre : « La famille de Lorraine, trois générations au service de la foi catholique ».
Comme le précédent, tout ce numéro du Sel de la terre est consacré au protestantisme. Il analyse les conséquences politiques et sociales de cette hérésie (démocratie manipulatrice et capitalisme sauvage). Il cite les témoignages de nombreux convertis et il reproduit l’Exposition de la doctrine de l’Église catholique, de Bossuet, qui eut, en 1671, un énorme retentissement (on estime que ce texte ramena à la véritable Église près de 30 000 protestants). Ce numéro 100 (25e anniversaire de la revue) fournit également la table de tous les articles publiés depuis le nº1. (Sommaire).
- Le Sel de la terre (revue des dominicains d’Avrillé) Couvent de la Haye-aux-Bonhommes, 49240 Avrillé — Ce numéro : 15 E. — Abonnement annuel (4 numéros) : 48 E.
- L’étude sur le Lutherrorisme, précédemment recensée sur MPI, est désormais disponible en tiré à part aux éditions du Sel.