
Renault, Dacia, Peugeot et Citroën sont en danger de mort. En mars dernier, Ursula von der Leyen annonçait renoncer, pour l’année 2025, aux énormes amendes qui auraient sinon frappé la plupart des constructeurs automobiles européens, incapables de respecter les objectifs intenables de « décarbonation » imposés par Bruxelles. Ce simple sursis, indispensable car sans lequel plusieurs marques se seraient alors retrouvées en péril de mort imminente, est cependant très insuffisant. D’abord parce qu’il n’est qu’un sursis, même s’il a été confirmé depuis par le vote, le 8 mai, par les députés européens, d’un assouplissement des règles imposées aux constructeurs automobiles en matière d'émissions de gaz carbonique (CO2) de leurs véhicules grand public et utilitaires légers neufs. Contestée par les écologistes, qui ont inspiré la politique du « tout électrique » dont toute la filière souffre aujourd’hui, cette mesure consiste juste à donner temporairement un peu d’air aux constructeurs en prenant en compte les émissions sur trois ans, de 2025 à 2027, et non sur la seule année 2025.