La réaction de Synthèse nationale :
Mardi 22 mars dernier, à Paris, porte de Versailles, devant une salle comble, largement acquise à Éric Zemmour, Jordan Bardella rappelle, lors de la grande soirée organisée par le magazine Valeurs Actuelles : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est mort. Je l’ai vu aux régionales ». Éric Zemmour s’est pris le "vote utile". Comme Valérie Pécresse, Nicolas Dupont-Aignan, Yannick Jadot, Fabien Roussel, Anne Hidalgo et les deux candidats trotskistes. Le seul à y avoir échappé est Jean Lassalle qui, à l’issue de ce premier tour, rassemble sur son nom deux fois et demie plus de voix qu’en 2017…
En fait, un triple "vote utile" – un vote, très politique, de rejet - a joué : du côté de la gauche radicale, un vote contre Macron, Le Pen, Zemmour et Pécresse, en faveur de Jean-Luc Mélenchon ; du côté de la droite nationale, un vote contre Macron, Pécresse, Mélenchon et les autres candidats de gauche et d’extrême-gauche, en faveur de Marine Le Pen ; et du côté de la social-démocratie, des centres et de la "droite libérale-libertaire", un vote contre la gauche radicale et la droite nationale, en faveur d’Emmanuel Macron.
Bien sûr, les 7% obtenus finalement par le candidat de Reconquête ! sont une déception pour chacun de ses soutiens, pour chacun d’entre nous. Si, contrairement à ce que nous pensions, les sondages ne se sont pas trompés, ils ont incontestablement contribué au réflexe de "vote utile" et à ce résultat. Il faudra y réfléchir, faire le bilan de la campagne et tirer les enseignements nécessaires. Mais, au-delà de cette légitime – et, n’en doutons pas, passagère – déception, au-delà des analyses réalistes, voire de l’autocritique salutaire, il nous faudra retenir l’essentiel, c’est-à-dire, comme nous y a invités dimanche soir Éric Zemmour, non pas ce qui aurait été raté, mais tout ce qui a été réussi : les cent vingt mille adhésions à Reconquête ! en quelques semaines ; les vingt mille jeunes rassemblés par Génération Z ; les dizaines de milliers de participants aux meetings ; les cent mille Français communiant dans une même ferveur au Trocadéro ; les dizaine de milliers de militants tractant, boîtant, collant sans relâche pendant toute la campagne, dans la France entière ; et, maintenant les deux millions et demi d’électeurs qui, en dépit des sondages et du traitement réservé à Éric Zemmour, ont répondu à l’appel de ce candidat entré officiellement en politique, faut-il le rappeler, il y a seulement cinq mois, pour que vive la France. Avec celui qui s’est imposé comme la seule vraie nouveauté, la seule vraie curiosité de cette présidentielle, nous affirmons que leur vote est « un vote pionnier, (…) un vote d’espoir », un vote d’avenir, car « les vérités » qui ont été « dites à la France pendant cette campagne, s’imposeront à tous dans les années qui viennent ». Alors, déception, certes, mais découragement, certainement pas. N’en doutons pas, ce n’est qu’un début, le combat continue car, compte tenu de l’enjeu, la survie de notre patrie, il ne peut en être autrement. « Notre ligne, en effet, rappelait fort justement Éric Zemmour, hier soir, a sa singularité et elle n’est représentée nulle part ailleurs. Nous sommes les seuls à défendre notre civilisation et notre identité, dans la culture, à l’école, dans la rue, dans nos mœurs, dans notre vision de l’écologie, de la politique, de la société. Nous sommes les seuls à vouloir réconcilier le peuple et les élites, les salariés et les patrons, les gilets jaunes et la Manif pour tous, les abstentionnistes et la politique ».
Désormais, il ne reste plus que deux candidats. D’un côté le président sortant, Emmanuel Macron, le chantre de l’européisme et du mondialisme destructeurs de notre identité, de notre prospérité, de notre souveraineté, le déconstructeur en chef, lourd de son bilan désastreux et de son mépris pour la France et les Français ; de l’autre, Marine Le Pen avec laquelle nous avons nombre de désaccords et à laquelle nous faisons bien des reproches.
Non seulement ce face-à-face n’était pas celui que nous appelions de nos vœux, mais il était celui que nous voulions éviter, comme 70% des Français. Nous n’y sommes pas parvenus et il nous faut maintenant choisir entre les deux protagonistes du second tour. Pas plus qu’Éric Zemmour, qui, désormais, conduit notre combat de toujours et conserve toute notre confiance, nous ne nous tromperons d’adversaire : dimanche 24 avril, nous voterons, sans illusion aucune, pour Marine Le Pen ; en attendant de pouvoir voter, bientôt, pour celui qui a fait le bon constat, qui a franchi le Rubicon avec courage, s’est engagé avec force et détermination, et incarne désormais les espoirs et l’avenir du camp national non renié.