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Dans un hameau normand, une famille torturée : 4 suspects interpellés et mis en examen

Capture d'écran
Capture d'écran
Une « nuit de violence extrême ». Vendredi 1er août, le JT de 20 Heures de TF1 est revenu sur un homejacking particulièrement violent dont a été victime une famille de Français ordinaires.

Les faits se sont déroulés à Moutiers-en-Cinglais, un petit village du Calvados, dans la nuit du 16 au 17 mai 2025. Le couple et ses deux enfants dormaient paisiblement lorsque trois individus se sont introduits dans leur maison et les ont réveillés en sursaut. Sans aucune pitié, les cambrioleurs cagoulés les ont ligotés et torturés, dans l’espoir de leur soutirer une forte somme d’argent. Ils ont fini par prendre la fuite en emportant pour 10.000 euros de bijoux.

 

Au terme de deux mois d'enquête, quatre hommes viennent d'être interpellés, nous a également appris TF1. Âgés de 18 à 28 ans, les suspects résident tous « en région parisienne ». C'est vaste, la région parisienne ! Ils sont d’ailleurs déjà connus de la police pour des faits de violence et de trafic de stupéfiants. Ces quatre individus ont été mis en examen des chefs de vol avec arme en bande organisée et d'arrestation, enlèvement, séquestration avec actes de torture ou de barbarie commis en bande organisée. Trois d'entre eux sont placés en détention provisoire et un autre sous contrôle judiciaire.

Mais dans leur récit, les journalistes de TF1 ont omis certains détails. On apprend en effet, dans Le Parisien, que le préjudice total s’élèverait, en réalité, à près de 45.000 euros. Sans parler des séquelles psychologiques. Car les malheureuses victimes n’ont pas été simplement « blessées », elles ont été frappées à coups de marteau et de couteau. Pour obtenir l’emplacement d’un coffre qui n’existait pas, les agresseurs ont également tenté d’arracher un doigt du garçonnet, âgé de quatre ans, et menacé de couper au sécateur les orteils de l’épouse et de sa fille. Dernier détail : les quatre suspects ont été interpellés en Seine-Saint-Denis.

Le retour des « razzias barbaresques » ?

Sur X, des internautes ont vu dans ce déchaînement de violence particulièrement cruelle, qui rappelle le temps des bandits de grand chemin, comme un retour au temps des « razzias barbaresques »« C'est le début officiel de l'ère des razzias en France, écrit un autre twittosDe plus en plus de raids seront lancés depuis "les territoires perdus de la République". Aucun territoire en France ne sera épargné. […] On ne pourra compter que sur nous-mêmes. »

 

Le profil des agresseurs

Alors, faut-il voir dans le calvaire de cette famille normande un phénomène de société appelé à malheureusement se développer ou un simple fait divers ? Pour l’heure, rien ne permet de l’affirmer. En tout cas, sur le sujet naissant du « homejacking », les études chiffrées manquent encore, mais les affaires les plus médiatisées ont révélé le profil de certains malfaiteurs. Ainsi, en 2023, Dominique Tapie avait mis la langue de bois de côté et révélé que ceux qui l’avaient brutalisée et cambriolée étaient « trois Africains et un Maghrébin ». Et d’ajouter : « J'entends encore Bernard leur dire : "Comment pouvez-vous me faire ça à moi qui vous ai toujours défendus !" Un d'eux lui a répondu : "Ta gueule ! C'est fini, tout ça." » Interrogé sur CNews début juillet, un Parisien nommé Philippe Jean-Louis avait lui aussi su trouver les mots pour décrire les agresseurs de sa famille : « Le profil est assez jeune […] et noir », avait-il lâché, à l’antenne. Enfin, souvenez-vous aussi du violent homejacking dont a été victime l’animateur télé Christophe Beaugrand, en juin dernier. Peu après, on avait appris dans la presse que les malfaiteurs recherchés étaient « de type africain ».

Pour revenir à l'affaire de Moutiers-en-Cinglais, il est question d'« actes de torture ou de barbarie ». On devrait donc pouvoir parler en toute logique de tortionnaires ou de barbares. Ou, alors, les mots n'ont plus de sens.

Jean Kast

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