Par Stéphane Blanchonnet
L’inénarrable Sandrine Rousseau a de nouveau fait parler d’elle. Prenant la parole à l’Assemblée lors des débats sur la proposition de loi visant à interdire les mariages des personnes en situation irrégulière, elle a déclaré, dans son registre histrionesque habituel (les cheveux en bataille et le poing levé) que les Français de souche n’existaient pas !
Cette affirmation (qu’elle n’est pas la première à claironner à gauche) est devenue un véritable mantra de la pensée dominante. Il faut donc saisir toutes les occasions pour réfuter cette fable délirante.
Non, la France n’est pas un pays d’immigration ou, du moins, elle ne l’a pas été pendant la plus grande partie de son Histoire. Hors les naturalisés récents, les Français d’aujourd’hui descendent encore, pour la plupart, des 30 millions de Français du début du XIXe siècle, qui descendaient eux-mêmes des 6 millions de Gaulois vivant sur le territoire au moment de la conquête romaine. De l’antiquité jusqu’au milieu du XIXe siècle, la France n’a connu aucune vague migratoire vraiment massive (même les Francs n’étaient pas très nombreux). Longtemps le pays le plus peuplé du continent, avec une pyramide des âges témoignant d’une natalité extrêmement dynamique, elle avait même plutôt le profil d’un pays d’émigration.
C’est seulement dans la seconde moitié du XIXe siècle, au moment où commence notre déclin démographique, qu’une première vague d’immigration (européenne, latine, catholique, italienne plus précisément, facilement assimilable donc) se manifestera. Mais tout cela est sans commune mesure avec la transformation radicale et catastrophique de la population que nous connaissons depuis une soixantaine d’années.
C’est pour légitimer cette situation que Madame Rousseau, à l’image des employés du ministère de la Vérité dans le célèbre roman de George Orwell, a décidé de modifier le passé, de le réécrire pour qu’il cadre avec la créolisation chère à son allié, M. Mélenchon. Mais les Français, même les plus modestes, même s’ils n’ont pas un arbre généalogique remontant à l’an mille, savent qui ils sont, connaissent le ou les terroirs dont sont originaires leurs parents, savent qu’il y a quelques générations seulement, on se mariait à l’intérieur d’un périmètre géographique assez restreint et que changer de département était un événement, voire une aventure.
Dans la France rurale, dans la France profonde, dans la France périphérique, on ne s’en laissera donc pas conter aussi facilement. Oui, les Français autochtones existent et « avoir des origines » n’est pas réservé aux populations installées récemment ! Les Français aussi « ont des origines », Madame Rousseau. Ils ne s’en laisseront pas déposséder !
https://www.actionfrancaise.net/2025/08/04/les-francais-aussi-ont-des-origines/