Jean-Joël Brégeon, historien, est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à des études portant sur la Révolution française et le Premier Empire.
Pendant cent jours, Nantes connut la Terreur révolutionnaire portée à l’incandescence par Jean-Baptiste Carrier. Les horreurs commises sous ses ordres l’ont fait passer à la postérité.
Ce personnage malfaisant et sanguinaire fut au départ un homme quelconque, un député comme il y en eut beaucoup. Ce livre nous montre comment Jean-Baptiste Carrier, amateur de cérémonies en l’honneur de la Déclaration des Droits de l’Homme, est devenu un technicien cyclothymique de l’extermination. Il est l’organisateur des milliers de noyades de Nantes et en fut fier, proclamant à la barre de la Convention : « Quel torrent révolutionnaire que la Loire !« . On commença par les prêtres réfractaires pour finir par les enfants
Mais Jean-Joël Brégeon souligne que Carrier n’aurait pu éliminer physiquement autant de Vendéens s’il n’avait trouvé sur place une aide dans la sans-culotterie nantaise, chez les hommes du Comité révolutionnaire et dans la société de Vincent-la-Montagne. Ainsi que parmi des sadiques de la localité transformés en bourreaux par des idéologues.
Carrier et la Terreur nantaise, Jean-Joël Brégeon, éditions Perrin, collection Tempus, 354 pages, 9 euros
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