Le numéro deux du Rassemblement national convoite la présidence du parti. Il veut en faire « l’outil le plus performant pour conquérir le pouvoir ».
À 26 ans, Jordan Bardella vient de se déclarer candidat à la présidence du Rassemblement national. Militant anonyme du parti à la flamme il y a encore cinq ans, le jeune homme issu des quartiers populaires de Seine-Saint-Denis démontre une insatiable ambition depuis sa victoire, en tant que tête de liste RN, aux élections européennes de 2019.
Protégé de Marine Le Pen, il a successivement été nommé par elle vice-président, premier vice-président, puis président par intérim du mouvement le temps de la campagne présidentielle. Un soutien indéfectible jusque-là, mais dont le « dauphin » ne pourra se prévaloir dans le scrutin interne qui l’opposera, cet automne, au maire de Perpignan et historique du RN, Louis Aliot. (…)
Le premier projet que je souhaite donc porter est celui d’une école des cadres. Elle se donnera pour mission de faire émerger une nouvelle élite issue du peuple, résolument ancrée dans ce que vivent les Français et sera conçue avec le politologue Jérôme Sainte-Marie, qui, fort de plusieurs années d’analyse du débat public, nous accompagnera.
Spécialiste des études d’opinion, directeur de la société d’études et de conseil Polling Vox, enseignant à l’Institut catholique de Paris, Jérôme Sainte-Marie compte parmi les commentateurs politiques les plus consultés par l’ensemble des médias écrits et audiovisuels. Il est l’auteur, entre autres, de l’essai fondateur Bloc contre Bloc, Prix des Députés 2020.