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« Pénuries de médicaments. Le gouvernement interdit les ventes en ligne ! ». L’édito de Charles SANNAT

Lorsqu’un gouvernement est incapable d’organiser ou d’assurer les conditions d’un bon approvisionnement, il rationne et organise la pénurie.

Comme pour tout bon gouvernement socialisto-communiste, en France nous ne faisons pas exception à la règle et tout se termine toujours dans la pénurie, le manque, et l’absence.

Cette pénurie actuelle de médicament ne doit strictement rien au hasard et tout à l’action publique, et les médias cachent l’essentiel de la vérité.

Oui.

C’est le gouvernement qui est responsable des pénuries.

Pourquoi ?

Parce que dans un monde globalisé, mondialisé, où l’on a délocalisé volontairement nos usines, et où l’on a abandonné volontairement tous les droits de douane, on a décidé (en réalité on nous l’a imposé) de laisser jouer la concurrence internationale.

Le marché français du médicament n’est plus qu’un petit marché de 67 millions d’habitants dans un océan de 8 milliards de gens à soigner. Dans un tel monde et quand la demande est forte, l’ajustement se fait toujours par le prix… et la pénurie.

Ceux qui peuvent payer ou veulent payer sont servis. Les autres, se voient imposer la pénurie.

C’est vilain, c’est injuste, c’est moralement pas bien et les médicaments ne sont pas des biens comme les autres, mais c’est objectivement ainsi et c’est ce qu’il se passe quand on abandonne sa souveraineté, y compris médicale.

Alors que le monde entier veut des médicaments, le gouvernement, lui baisse les prix d’achat fixés à la sécurité sociale pour faire des économies et c’est en cela qu’il est totalement responsable de ce qu’il se passe.

Résultats ?

On ne vous le dira pas, mais la Bulgarie aujourd’hui achète deux à trois plus cher tous les médicaments que la France.

Des antibiotiques au Doliprane, les laboratoires pharmaceutiques qui ne sont ni des ONG ni des associations loi 1901 à but non lucratif, et encore moins des gens « gentils », mais des monstres froids, préfèrent évidemment livrer ceux qui achètent aux meilleurs prix.

Logiquement, la France n’est plus livrée.

La Bulgarie oui.

Alors il ne reste qu’à notre gouvernement de marioles à faire deux choses.

D’abord avec la complicité des médias, cacher la vérité et ici ne pas en parler suffit largement. Les braves gens abreuvés de publicité et qui mettent plus de deux heures pour réussir à terminer un épisode de « Joséphine ange gardien » tant les pauses publicitaires sont nombreuses en témoigneront, ne se rendent pas compte d’une information qui ne leur est pas donnée.

Ensuite, organiser la pénurie, en édictant des interdictions. Ici interdiction de vendre en ligne du paracétamol comme nous allons le voir, ou autrefois interdiction de « vendre » des masques, même dans les pharmacies. A cette époque « le port du masque en population générale » était considéré comme totalement inutile et la mariole porte-parole du gouvernement nous expliquait doctement qu’elle ne savait pas comment enfiler le masque en question, donc que cela était la preuve que ça ne servait à rien.

A cette époque, le monde entier voulait des masques. Le gouvernement français voulait acheter les masques 1 centime pièce, mais les Américains, eux, pragmatiques, les achetaient 50 centimes pièces. Résultat ? Les Américains avaient des masques. Les Français avaient les sketches de Sibeth Ndiaye sur la manière de se passer des masques. Sibeth Ndiaye n’était pas bête ! Elle participait juste dans le cadre de ses fonctions à organiser la pénurie. Ecoutez-là dans cette vidéo ci-dessous. Les souvenirs sont aussi terribles que cruels avec le recul du temps passé.

Pénuries de médicaments : le gouvernement interdit la vente de paracétamol en ligne

« Alors que les difficultés d’approvisionnement en paracétamol persistent, le gouvernement a interdit mercredi 4 janvier et jusqu’à fin janvier la vente en ligne de produits à base de cette molécule.

« La vente par internet des spécialités composées exclusivement de paracétamol est suspendue jusqu’au 31 janvier 2023 », a décrété le gouvernement dans un arrêté paru au Journal officiel.

Cette décision prend acte du fait que « les tensions en médicaments à base de paracétamol se poursuivent depuis plus de six mois » , en particulier pour les formes destinées aux enfants. « Les différentes mesures prises par les autorités sanitaires, pour efficaces qu’elles aient été, n’ont pas permis, jusqu’à présent d’y mettre fin », reconnaît l’arrêté. Depuis plusieurs mois, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) demande aux pharmaciens de rationner auprès de chaque patient la vente de paracétamol , un anti-douleur emblématique qui sert notamment de base au Doliprane de Sanofi et au Dafalgan.

L’impact de la situation en Chine

En décembre, le ministère de la Santé avait déjà prévenu que, malgré ces mesures, la situation restait « complexe » et ne se résoudrait pas avant plusieurs semaines. Le gouvernement, dans son arrêté, souligne notamment l’aggravation de la situation sanitaire en Chine , où les cas de Covid explosent après une levée soudaine de drastiques restrictions sanitaires. Le gouvernement chinois a interdit l’exportation de paracétamol, alors que le pays produit une grande partie du principe actif utilisé par les laboratoires à travers le monde. Ces difficultés d’approvisionnements s’inscrivent par ailleurs dans un contexte plus large de pénuries de multiples médicaments, en France ou d’autres pays, à commencer par des antibiotiques comme l’amoxicilline ».

Ne pas avoir de médicament c’est un signe de l’effondrement !

A quoi reconnait-on un effondrement ? Justement à ce genre d’informations.

Un pays qui tremble de peur à l’idée d’être plongé dans le noir et de ne plus avoir assez de courant est un pays en train de vivre son effondrement.

Un pays qui n’a plus assez de médicaments est en train de vivre son effondrement.

L’effondrement qui est le nôtre et que beaucoup ne veulent pas voir, car il faut « rester optimiste », « donner des raisons d’espérer » et autres fadaises de ce type, est multifactoriel. Il n’y a pas qu’un élément qui le provoque loin de là, et en sortir nécessitera également une approche globale.

Le problème de nos incapacités énergétiques n’est pas le même que celui de notre manque de médicaments, et les réponses ne seront pas identiques.

Pour l’énergie, nous en avons parlé , il faut suspendre notre participation aux mécanismes de fixations des prix européens, c’est le moyen le plus simple et le plus rapide de sauver nos entreprises à court terme sans dégrader les finances de notre pays. A plus long terme, il faut renforcer nos capacités hydroélectriques et en profiter pour constituer de grandes réserves d’eau pour faire face aux sécheresses et mettre en place une double politique d’énergie hydro-électrique et d’irrigation. Il faudra donc investir massivement et travailler dur pour bâtir de nouvelles infrastructures y compris nucléaires.

Pour les médicaments, à très court terme, il faut relever nos prix d’achats pour trouver des médicaments sur les marchés et être aussi bien servis que les Bulgares. A plus long terme, il nous faudra reconstituer des capacités de production chez nous, car quand tout s’effondre, on le voit bien, les usines chinoises qui produisent… ont interdiction de nous vendre pour favoriser la population chinoise.

Si les solutions sont différentes, dans tous les cas la philosophie sera la même.

La solution de la souveraineté

La souveraineté d’un pays ce n’est pas du fascisme ni un gros mot.

La souveraineté c’est du bon sens.

La souveraineté c’est la capacité collective de notre pays à faire face aux aléas collectivement pour protéger notre population.

Quand on ne produit plus rien, quand on a plus d’usine, plus de stock, plus d’ouvrier, plus de savoir-faire, alors que reste–t-il ?

Rien.

La souveraineté c’est notre capacité de faire ensemble, pour nous-mêmes et à notre service. Au service de ceux que nous aimons, de nos proches, de nos voisins.

Faire, pour notre enfant malade.

La souveraineté est un chemin difficile. Il nécessite du courage, de la force et du travail, beaucoup de travail. Nous l’avons oublié depuis 40 ans.

Nous en payons aujourd’hui le prix.

Notre effondrement est l’autre nom que l’on peut donner à nos abandons de souveraineté.

Si vous ne faites pas vous-même pour vous, si vous ne décidez pas pour vous et dans vos intérêts, si vous laissez les autres faire, alors ils décideront pour vous dans leurs intérêts à eux, et vous serez ruinés. Humiliés. Rabaissés. Endettés.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »

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