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Pourquoi les médias dénoncent-ils soudainement la mention « Financé par le gouvernement » de Twitter ?

par Rachel Marsden

Les médias du système étaient parfaitement d’accord avec la « lettre écarlate » des réseaux sociaux lorsqu’elle n’était attribuée qu’à leurs homologues orientaux « indésirables ».

Récemment, certains médias ont quitté Twitter en raison de ce qu’ils considèrent comme un étiquetage injuste, ce qui nous amène à nous poser la question suivante : où était leur indignation lorsque les mêmes règles étaient appliquées à leurs concurrents ?

Où était la fureur occidentale lorsque la plateforme de réseaux sociaux apposait des étiquettes d’affiliation étatique ou de financement sur des médias liés à la Russie, à la Chine [ou à l’Iran], comme RT [ou Press TV] ? Nulle part. Qu’en était-il lorsque la plateforme étendait ce même étiquetage aux journalistes individuels contribuant à ces plateformes ? Là encore, silence radio. Ce n’est que maintenant qu’ils laissent éclater leur indignation. Qu’est-ce qui a changé ?

Le nouveau propriétaire de la plateforme, Elon Musk, s’est réveillé un matin et a décidé d’uniformiser les règles du jeu en apposant l’étiquette « financé par le gouvernement » sur les médias occidentaux bénéficiant d’un financement de l’État. La BBC britannique a protesté contre ce marquage, la National Public Radio américaine a quitté rageusement la plateforme en raison de sa nouvelle désignation, et la CBC (Canadian Broadcasting Corporation) canadienne a suspendu son affichage. « Twitter peut être un outil puissant permettant à nos journalistes de communiquer avec les Canadiens, mais permettre que notre indépendance soit décrite à tort de cette manière nuit à l’exactitude et au professionnalisme de leur travail », a déclaré Leon Mar, porte-parole de la CBC.

Les réseaux occidentaux s’opposent à ce que ces étiquettes leur soient apposées parce qu’ils ont longtemps accepté la connotation négative qu’elles comportent lorsqu’elles sont exclusivement appliquées à des médias ou à des journalistes liés à la Russie ou à la Chine. Ils ne se sont pas souciés du fait que l’intégrité de ces concurrents journalistiques était entachée d’une lettre écarlate. Ils n’ont pas apprécié ou soutenu la couverture offerte par les plateformes labellisées qui proposent des informations et des analyses alternatives à l’ordre du jour du système occidental et aux récits qui y sont liés.

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