La veille de la nuit de Samain, avait lieu la cérémonie de la renaissance du feu. Les propriétaires des maisons éteignaient les feux de l’âtre avant de se rassembler à la nuit tombante sur la place où les druides procédaient à l’allumage d’un nouveau feu sacré en frottant quelques bois secs du chêne sacré. Ils allaient ensuite allumer de grands feux de joie sur les collines environnantes pour éloigner les esprits malfaisants. Puis chaque maître de maison repartait avec quelques braises tirées du nouveau feu sacré pour rallumer un nouveau feu dans l’âtre de sa maison qui devait durer jusqu’à la prochaine fête de Samain et protéger ainsi le foyer tout au long de l’année.
Dans la nuit du 31 octobre – les fêtes celtes commencent à la tombée de la nuit -, on croyait que le monde des morts, des fées et des sorcières entrait en contact avec celui des vivants. On croyait ainsi que les âmes des défunts revenaient errer autour des maisons des vivants c’ est pourquoi on laissait la porte entrouverte et une place à table et on plaçait des lanternes sur les chemins pour les guider.
La tradition de Samain n’a pas complètement disparu ni avec la romanisation de la Gaule, ni avec le développement du christianisme. Et c’est sans doute par référence à cette fête celte que le pape Grégoire IV décida, en 840, de faire du 1 er novembre, le jour de tous les saints. La référence à Samain devenait encore plus claire lorsque, trois siècles plus tard, à la fête des saints et des martyrs, on adjoignit la fête de tous les morts.
Avec la fête américaine d’Halloween largement entretenue par les médias et la publicité, est apparu Jack O’ Lantern, un personnage tiré d’un conte irlandais. Ivrogne invétéré et avare, Jack réussit à tromper le diable à deux reprises.
Photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2013, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.
https://www.breizh-info.com/2013/10/31/2728/aux-origines-dhalloween-etait-samain/