Par Gérard Leclerc
En recevant les représentants des différentes religions du pays, à l’occasion des vœux de nouvelle année, Emmanuel Macron a beaucoup insisté sur la loi de 1905, dont on célèbre le 120e anniversaire. De son côté, le pape François, lors de sa récente visite en Corse, avait abordé le thème de la laïcité, rejoignant son prédécesseur Pie XII, qui avait parlé, en son temps, de la nécessité d’une « saine laïcité ». On sait que le mot est lié à une certaine forme de culture politique française, le plus souvent méconnue à l’étranger. Il est vrai qu’il n’est pas dépourvu d’ambiguïté. Lorsqu’on désigne quelqu’un comme un laïque convaincu – bien noter l’orthographe qui se distingue du laïc, c’est-à-dire du non-clerc –, on signifie par là son opposition souvent radicale à toute forme de spiritualité religieuse. La référence à Voltaire et à l’esprit voltairien, synonyme d’hostilité au christianisme (ainsi qu’au judaïsme), est alors de mise.