Inédite en France, la cellule d’évaluation de la minorité de la police aux frontières (PAF) intervient uniquement dans le Rhône. Son objectif : confirmer ou infirmer la minorité de suspects, arrêtés par les forces de l’ordre.
À 44 ans, le brigadier-chef Mickaël Cereijo dirige la première cellule d’évaluation de la minorité de France, née en février 2022 avec l’accord du Parquet et de la Préfecture. L’équipe de trois policiers a été saisie à 185 reprises, afin d’identifier des délinquants sans-papiers et à la minorité douteuse. « C’est notre petite fierté », se satisfait le directeur zonal de la police aux frontières (PAF), Laurent Astruc, alors que 85,5 % des cas ont pu être démêlés en un an. Et même 92 % depuis le début de l’année. « Forcément, on est mieux rodés », commente Mickaël Cereijo.
Huit individus sur dix se révèlent être de « faux mineurs délinquants »
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L’homme au regard livide, cheveux mi-longs et vêtu d’un short rouge, pénètre menotté dans la voiture. L’individu correspond peu ou prou au profil-type soumis à la cellule d’évaluation : d’origine maghrébine, le jeune homme est multirécidiviste et atteint de polytoxicomanie, notamment médicamenteuse.
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85,5 % d’efficacité depuis un an, 92 % en 2023… Les chiffres semblent impressionnants : « En un an d’existence, nous n’avons jamais été déjugés », souligne le chef de la cellule d’évaluation de la minorité de la police aux frontières, Mickaël Cereijo. Cependant, 25 des 185 dossiers étudiés (13,5 %) n’ont pas pu être éclaircis. Pour démêler le vrai du faux, nous avons interrogé le professeur Laurent Fanton, chef du service de médecine légale à l’hôpital Édouard Herriot, et Michaël Bochenek, chercheur de la division droits des enfants de l’ONG internationale Humans Rights Watch. Entretiens croisés.
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