Le 4 août, par exemple, le disciple de Jean-Luc Mélenchon s’attaquait au ministre de l’Intérieur. Dans la lutte contre le narcotrafic, il lui reproche de faire « tout à l’envers ». Selon l'élu insoumis, « la drogue est un marché capitaliste comme un autre » régi par les lois de « l’offre et de la demande ». Et pour diminuer la consommation de stupéfiants, quoi de mieux qu’une bonne « légalisation » ? C’est l’idée géniale du député de l’Essonne pour qui « stigmatiser et punir » les consommateurs est « inefficace ». Ainsi, légaliser le cannabis, une drogue que le parlementaire assimile à « l’alcool ou [au] tabac », sera la clé, contrairement à « la prohibition qui crée du danger ».
« C’est elle qui se cramponne sur le dos de Nicolas »
Le 3 août, il réagissait, sur X, à une publication de Sarah Knafo. Cette dernière postait la célèbre caricature de l’Ancien Régime : un paysan représentant le tiers état ployant sous le poids de deux hommes qu’il porte sur son dos, représentation du clergé et de la noblesse. L’eurodéputée commente l’image ainsi : « Rare image de Nicolas, le contribuable, avec sur son dos Élise Lucet de l'audiovisuel public, Thibaut Guilluy de France Travail, Rémy Rioux de l'Agence française du Trésor, et tous les autres. »
Notre Robespierre du XXIe siècle s’étrangle et rétorque : « C’est elle qui se cramponne sur le dos de Nicolas », ce prénom fictif à la célébrité grandissante, allégorie de cette France qui travaille et qui ne cesse de payer pour les autres.
Son argument ? La rémunération que la jeune femme de 32 ans a déclarée à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) au titre de sa fonction de secrétaire générale fondatrice des Parents vigilants. Cette association issue du parti Reconquête qui ne veut plus « d’une Éducation nationale consacrée au Grand Endoctrinement, qui liquéfie le cerveau des enfants au lieu de les instruire » traque la propagande LGBT et woke à l’école. Des sommes pouvant monter à 80.000 euros par an, en 2022 et 2023.
Sarah Knafo sort l’artillerie lourde
L’égérie du parti zemmourien sort les gants de boxe et ne se laisse pas démonter. « Vous auriez sans doute préféré que, comme vos amis de gauche, je milite depuis la Cour des comptes », lance Sarah Knafo, qui interpelle Antoine Léaument : « Vous me reprochez donc d’avoir été payée pour travailler. » « Sachez que Reconquête ne vit pas de subventions publiques », à l’inverse de La France insoumise qui en est « gavée », cingle-t-elle : « près de 8 millions d’euros chaque année, qui vont de nos poches aux vôtres ». « De l’argent public qui a financé votre salaire de cadre chez LFI : plus de 124.000 euros depuis 2019. Le même argent public qui finance votre salaire de député aujourd’hui, vous qui nous coûtez plus de 160.000 euros par an. » La parlementaire questionne le député d’extrême gauche : préfère-t-il que les élus soient bénévoles ? Ou qu’ils soient rémunérés par le privé ? « Regardez les procès que vous faites à Messieurs Stérin et Bolloré lorsqu’ils financent des initiatives : il s’agirait d’être cohérent. » Avant de conclure : « Ma philosophie est simple : un élu doit toujours coûter moins cher que ce qu’il rapporte aux Français. Vous, vous nous coûtez doublement : votre salaire et vos erreurs, votre socialisme, votre islamo-gauchisme. » Sarah Knafo sort l’artillerie lourde : « Dans votre parti, on est payé pour faire des croisières vers Gaza et cracher sur notre pays. Dans le mien, on essaie modestement de défendre notre peuple, son travail, son argent, comme lorsque j’ai contraint le gouvernement à supprimer deux milliards d’euros d’aide au développement après mes révélations. »
À la fin de l’envoi, je touche.