Cet ouvrage étonnant est le résultat d’un travail collectif, réalisé par les chercheurs et photographes du service régional de l’Inventaire du patrimoine culturel, et qui n’avait encore jamais été diffusé à l’échelle nationale, alors que le sujet abordé ici est, en quelque sorte, la matière première de l’Inventaire.
Un voyage à travers l’architecture rurale de Bretagne
C‘est souvent une histoire “non écrite”qui est contée au fil des pages, celle d’une société qui va de la petite noblesse à la paysannerie, en passant par les marchands –en particulier ceux enrichis dans le commerce de la toile–, les hommes de loi et les prêtres dispersés dans la campagne bretonne.
L’étude des habitations permet d’investir la vie quotidienne de leurs anciens occupants, leur manière d’organiser l’espace autour et à l’intérieur de leurs demeures. L’architecture reflète des pratiques locales liées aux matériaux, aux ressources et à l’histoire de chaque pays. A l’intérieur des logis, qui hébergent souvent jusqu’au milieu du XIXe siècle, hommes et animaux sous le même toit, on découvre comme un « open space » avant l‘heure dans lequel la disposition du mobilier joue un rôle structurant : cheminées monumentales, armoires murales, éviers, lave-mains, fontaines ou vaisseliers.
Bavarde, cette architecture s’exprime aussi à travers d’innombrables inscriptions et emblèmes qui rendent vivante l’image d’une société associant tous les « états » et les métiers, le laboureur, le tailleur de pierre ou le tisserand.
Architectures rurales en Bretagne, 50 ans d’inventaire du patrimoine – Editions Lieux-dits, 324 pages, 472 illustrations, format 22×24, prix de vente 27 € dans toutes les librairies.
Photo : DR
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