Polémia
La quête du bon genre
Partisan résolu de la consommation de viande rouge et de pinard devant les caméras, n’hésitant pas, comme Chirac, à caresser le cul des vaches comme il l’a fait récemment en Auvergne, Fabien Roussel nous a habitués depuis quelques temps à jouer la partition terroir, histoire de taper sur les nerfs de Sandrine Rousseau et surtout de retenir les communistes franchouillards qui n’ont pas encore claqué la porte du Parti communiste.
Récemment, il a ajouté une corde à son arc républicain en dialoguant plus d’une heure avec Edouard Philippe à la fête de l’Huma. Tapes dans le dos, tutoiement, échange d’amabilités, tout y était sauf que l’ancien Premier ministre de Macron a été accueilli par des sifflets. Seuls manquaient les œufs qui auraient glissé sur son crâne chauve.
Enfin, voulant définitivement entrer dans le camp du bien, Fabien Roussel a profité d’un entretien sur France-Info pour redire tout le mal qu’il pense du camarade Mélenchon et de ses camarades insoumis qui refusent de qualifier de « terroriste » l’offensive terrestre menée le 7 octobre par le Hamas contre la population israélienne avec son cortège d’horreurs : massacres à la chaîne, corps mutilés, otages. A l’image de la classe politique dans son ensemble (excepté LFI), Fabien Roussel dont les prédécesseurs furent des soutiens inconditionnels des terroristes algériens du FLN qui n’hésitaient à assassiner des enseignants (les époux Monnerot), à démembrer les corps de leurs victimes civiles et militaires et à enlever des innocents, a immédiatement qualifié de « terroriste » l’attaque du Hamas, si longtemps et jusqu’à ces dernières semaines protégé de Netanyahou. Deux jours avant le Conseil national de son parti, Roussel accuse l’Insoumise Mathilde Panot et ses collègues de confondre le Hamas avec le peuple palestinien en parlant seulement de crimes de guerre. Pourquoi, dès lors, ne pas avoir condamné Ursula von der Leyen qui a également qualifié de « crimes de guerre » (avant d’ajouter « crimes contre l’humanité ») l’attaque islamiste ? En fait, Roussel n’a surtout pas digéré que la chouchoute de Mélenchon, Sophia Chikirou, le compare à Jacques Doriot.
Les communistes complices
L’histoire pourrait s’arrêter là, sauf que l’assassin de Dominique Bernard, mort sous les coups de couteau de Mohamed Mogouchkov, et sa famille (des Tchétchènes d’origine ingouche arrivés en Bretagne en 2008 après avoir été poussés par la fédération de Russie à décamper en raison de leur engagement salafiste) étaient des protégés des militants communistes de Rennes qui avaient remué ciel et terre pour empêcher leur renvoi en territoire russe. Pendant cinq ans, ils ont bénéficié des largesses de notre pays qu’ils avaient choisi pour vivre leur engagement islamiste.
Procédure après procédure aussi bien auprès de l’Ofpra que de la Cour nationale du Droit d’asile, les Mogouchkov – sept au total - essuient refus sur refus avant d’écoper en juillet 2013 d’une OQTF, assortie d’une assignation à résidence dans un village proche de Rennes, La Guerche-de-Bretagne. Ils sont très vite pris en charge par toutes les organisations droitdelhommistes du coin et plus particulièrement par le PCF local qui se démène comme un beau diable pour empêcher leur expulsion - obtenue le 13 février 2014 - vers la Russie. Prétextant que tout ce beau monde maîtrise le français et que les enfants « sont scolarisés avec succès » - on voit le résultat neuf ans plus tard -, les communistes rennais et leurs complices du MRAP et de la Cimade obtiennent, quelques heures avant le départ de l’aéroport de Roissy, l’annulation de l’expulsion. Dirigé par Patrick Stzorda, aujourd’hui chef de cabinet d’Emmanuel Macron, le cabinet de Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur – a donné l’instruction et donc cédé aux objurgations du PC Denis Kermen, secrétaire communiste de la section de Rennes Métropole, et ses camarades se réjouissent « de la prompte mobilisation des associations qui a su faire reculer la préfecture d’Ile-et-Vilaine et libérer la famille Mogoutchkov » et appellent le gouvernement à « cesser la politique du chiffre , conduite toujours en piétinant les droits de l’homme ».
Le hasard a voulu que la veille de l’assassinat d’Arras, le journal La Voix du Nord publie un papier consacré à Sophie Djigo, professeur de philosophie en classe préparatoire à Valenciennes et fondatrice d’une association de soutien aux « migrants » de Calais Migraction59, liée à SOS Méditerranée. En décembre dernier, vertement critiquée par des militants de Reconquête ! pour avoir voulu amener ses élèves de classe préparatoire rencontrer les bénévoles de l’Auberge des migrants à Calais – une association de soutien aux clandestins de la ville -, elle avait poussé des cris d’orfraie et obtenu le soutien de plus de mille enseignants, dont le démographe François Héran, l’immigrationniste Eric Fassin ou la romancière nobélisée Annie Ernaux qui signaient une pétition dans Le Monde.
Dix mois plus tard, Mme Djigo annonce la création d’un collectif antifasciste pour et d’un manuel « d’autodéfense pour lutter contre l’extrême-droite », seul péril à ses yeux.
Aujourd’hui, le Conseil national communiste est rouge du sang de Dominique Bernard, victime du protégé des héritiers des auteurs des massacres de Katyn, même si Roussel appelle à une « union contre le terrorisme ».
Françoise Monestier 17/10/2023
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