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Un virage prévisible

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Les avertissements sans frais ne servent, en général, qu'aux peuples qui les écoutent. Si les conflits qui ébranlent le monde sont liés, nous ne voulons pas prendre en compte leur contagion.

Quand, en juin 2020, le général Thierry Burkhard, alors chef d’état-major de l’armée de Terre, invitait à se préparer à un conflit de haute intensité, les Français insouciants et leurs dirigeants irresponsables ne le prirent pas au sérieux.

Quand, au printemps 2022, l'Europe occidentale a vu s'installer dans la durée l'opération militaire spéciale lancée fin février contre l'Ukraine. Alors, certains ont commencé à mesurer sans doute combien l'Histoire peut s'écrire à balles réelles.

Ainsi, dès le 27 février 2022, le chancelier Scholz annonçait alors une décision budgétaire capitale à Berlin. À moyen terme, elle bouleversera l’équilibre des forces : l'Allemagne, paralysée depuis 1945 par un complexe antimilitariste, entend désormais consacrer 100 milliards d'euros par an à la reconstruction d'une armée véritable.

Depuis lors, les répliques de la guerre d'Ukraine allaient, apparaître en 2023. Le 19 septembre le Haut-Karabagh, puis le 24 septembre le Nord-Kosovo et le 7 octobre le Proche-Orient allaient connaître des offensives inattendues et sanglantes.

Certains voudraient sans doute penser encore possible une confortable neutralité. Sans doute ignorent-ils l'histoire de la Suisse, depuis 500 ans, et les efforts constants de la Confédération pour préserver ainsi son indépendance et ses libertés. Ce courageux pays n'est pas seulement protégé par ses montagnes, mais, comme l'ancienne Sparte, d'abord par la poitrine de ses citoyens astreints aux obligations militaires...

Tout autre, le désir un peu lâche d'un équilibre artificiel entre l'agresseur et l'agressé repose sur l'équivoque, une ambiguïté ou, pire encore une imposture. Le combat de la vie le sanctionne.

Il est toujours préférable de pouvoir choisir la paix. C'est la ligne qu'affirmait ce 1er novembre à Beyrouth Naguib Mikati, chef du gouvernement sortant : « Nous choisissons la paix. Nous avons eu assez de guerres au Liban », déclarait-il lors d’un Conseil des ministres au Grand Sérail. Hélas, pour pouvoir transformer cette parole en acte, encore faut-il disposer d'une armée protégeant les frontières, d'une police capable de déjouer les provocations étrangères, et d'un gouvernement.

Face aux trois conflits cités plus haut, certes on peut soupçonner que l'action des réseaux de la Loubianka, rarement inertes : cette hypothèse paraît effectivement plausible, car on ne prête qu'aux riches. On ne saurait bien sûr l'écarter, s'agissant des activistes serbes, et plus encore de la nébuleuse branche armée du Hamas. La rédaction du Monde, traditionnellement neutraliste, estimait ainsi le 20 octobre que : « la Russie utilise le conflit à Gaza pour affaiblir le soutien à l’Ukraine »(1)⇓.

Dans cette séquence, Moscou s’est, effet, manifestement départie de sa position habituelle d’équilibre entre Israël et les pays arabes. On n'y a pas condamné l’attaque sanglante du Hamas au 7 octobre. Et cette interaction a contraint Josep Borrell, responsable de coordination diplomatique européenne, d'affirmer que le conflit à Gaza n’aura aucun effet sur le soutien à l’Ukraine. « Notre soutien continue, aussi longtemps que nécessaire », écrit-il sur Twitter. L'expérience nous enseigne cependant la différence, entre ce que les politiques promettent en paroles, et ce qu'ils font, finalement, en actes.

Au contraire, la responsabilité du Kremlin semble hautement improbable dans les événements récents du Caucase. Une Russie impuissante a assisté sans broncher, ce n'est pas la première fois, au nouveau martyre des Arméniens, ses amis traditionnels. Le mythe de la Troisième Rome, prétendue « bouclier de la race blanche » et « protectrice des chrétiens d'Orient » s'est une fois de plus misérablement effondré.

Le revirement officiel d'Erdogan

En revanche, un autre pays coche toutes les cases de notre suspicion légitime : la Turquie d'Erdogan. Tirant profit de la guerre en Ukraine, elle se pose en intermédiaire intéressé de toutes les transactions parallèles, transitaire de toutes les contrebandes, en particulier sur les céréales, aux applaudissements de l'ONU ou sur le gaz au mépris des sanctions.

Depuis le 7 octobre, son président mégalomane Erdogan éructe chaque jour un discours de haine dirigé contre l'occident et Israël.

Il devait aller prier Allah, le Grand et Miséricordieux, ce 29 octobre à la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem pour marquer le centenaire de la République kémaliste…

Or, en annonçant le 25 octobre qu’il « annulait » le déplacement prévu, Erdogan a mis un terme au rapprochement qu'il avait spectaculairement esquissé quelques semaines plus tôt. « Nous avions le projet de nous rendre en Israël, mais c’est annulé. Nous n’irons pas ». En septembre, il s'était fait photographier à New York serrant la main de Benjamin Netanyahu. Quelques jours plus tard, tous deux avaient livré à l'Azerbaïdjan, les armes avec lesquelles Aliev a pu liquider la petite république arménienne du Haut-Karabagh, chassant sa population chrétienne de sa terre millénaire.

Mais désormais, et jusqu'au prochain revirement, le président turc met en scène sa colère contre Netanyahu. Il avait fait de même en 2009 à Davos. Censé débattre avec Shimon Pérès il avait spectaculairement claqué la porte de la conférence.

On pense irrésistiblement, dans ce genre de circonstances théâtrales, au fameux entretien de Napoléon avec le pape Pie VII, en 1804 à Fontainebleau. « Commediante... tragediante...» fait dire au pontife romain, quelque 30 ans plus tard, Alfred de Vigny dans son récit de Servitude et grandeur militaires.

En même temps, après plusieurs mois d'un chantage scandaleux, le même Erdogan annonçait qu'il transmettait, enfin, à la Grande Assemblée nationale d'Ankara le protocole de l’adhésion à l’OTAN demandée depuis mai par le gouvernement suédois.

Immédiatement les bons esprits ont cru que cette décision tant attendue correspondait à une véritable tentative d'équilibre.

L'enlisement de l'élargissement de l'Alliance

Il faut cependant souligner que cette apparente concession n'en est pas vraiment une.

Le rapport justificatif de l'État-major d'Ankara conclut sans ambiguïté, et disons-le sans surprise à l'apport positif de l'adhésion de la Finlande et de la Suède à la sécurité européenne.

Au 24 octobre, lorsque fut annoncée la démarche d'Erdogan, après 17 longs mois de tergiversations, de chantage à l'encontre de l'Union européenne, et de blocage turc, la procédure mise en route ne préjugeait même pas du vote final de son parti encore moins de ses alliés. Au 1er novembre, tout se passait encore, comme si le maître d'Ankara avait, en effet, l’intention de retarder le plus longtemps possible le processus de ratification de la candidature de la Suède à l’OTAN. Dans le cas de la Finlande, la commission parlementaire a approuvé le protocole dans les trois jours suivant sa saisine par le Bureau du Président. Au contraire, s'agissant de la Suède, une semaine plus tard, aucune mesure n'était encore prise par la Commission des Affaires étrangères. Son président Fuat Oktay avait fait office de vice-président de la république de 2018 à 2023. Fidèle doublure de Recep Tayyip Erdoğan, il répondait ainsi benoîtement ce 1er novembre à la Commission des Affaires étrangères : « aux interlocuteurs étrangers qui nous disent : 'Mais c'est très urgent', rappelons que nous ne sommes pas obligés d'être pressés en fonction de votre agenda... Nous établirons des priorités et les évaluerons en fonction de notre propre agenda ».

Or, le parti gouvernemental AKP ne détient que 263 des 600 sièges et sa majorité suppose l'appui des 50 élus du parti nationaliste des loups gris, le MHP. Leur chef Devlet Bahceli a prononcé le 24 mai 2022 un discours réclamant une révision radicale des alliances du pays. (2)⇓

Une position analogue se retrouve au petit parti ultra-islamiste Refah, 5 députés, conduit par le fils de Necmettin Erbakan, jadis mentor du jeune Erdogan. Ainsi, ce 19 octobre, Fatih Erbakan prononçait-il un discours de soutien au Hamas, clairement dirigé contre l'occident. Sous prétexte de solidarité islamique, il déclarait ceci : « Les bases américaines non seulement en Turquie mais dans tous les pays musulmans doivent être fermées immédiatement. » Et il ajoutait : « Au moins la base américaine d'Incirlik et la base de Kürecik, situées dans notre pays devraient être fermées. »… Tout le monde islamique doit, selon lui « prendre des mesures immédiates sous la direction de la Turquie. Il s’agit là d’une obligation humanitaire et religieuse. »

On notera au besoin que, depuis le 7 juin 2023 Numan Kurtulmuş préside l'Assemblée. Ce personnage est lui-même issu de la même mouvance ultra-islamiste. Or, le compte rendu officiel mentionne :
1° qu'il donna en priorité la parole à Erbakan junior, éclipsant les trois autres intervenants prévus à l'ordre du jour  ;
2° et qu'à la fin de son discours les applaudissements vinrent des rangs de l'AKP et du MHP … Une jolie photo officiellement de la rencontre le 11 octobre du jeune Erbakan avec Erdogan ne laisse aucun doute quant à leur convergence actuelle.

La question qui se pose désormais n'est donc plus seulement la politique turque au Proche-Orient, alternativement pro-israélienne et pro-arabe, mais celle de l'appartenance de ce pays à l'Otan et celle de sa loyauté.

Groupes extrémistes manipulés

D'autres groupes plus extrémistes encore sont d'ores et déjà passés à l'action, avec la bénédiction manifeste du pouvoir.

Or, ils visent particulièrement le système radar de Kürecik. Située au sud-est de la Turquie, dans la province montagneuse de Malatya, cette base d'une importance stratégique cruciale a vu l’armée américaine placer un radar visant l’URSS dans les années 1960 et, en 2012, l’OTAN y a installé un nouveau radar.

Visiblement, Erdogan prépare ainsi ses partisans à soutenir le défi qu'il lance aux États-Unis.

En pointe de la mobilisation qui se développe dans ce sens se situe l'organisation, qualifiée de non-gouvernementale, IHH. Elle est présidée par Bulent Yildirim, "très proche" du service de renseignement turc, le MIT. Tenant un discours résolument djihadiste il a promis lors d'un rassemblement public organisé le 13 octobre à Istanbul de se battre contre le « Grand Satan ».

Aujourd'hui, très active dans les Territoires palestiniens, l'IHH(3)⇓, dispose d'une antenne à Gaza. Cette apparente ONG a été fondée en 1992 et enregistrée formellement à Istanbul en 1995. À l'origine, elle portait secours aux Bosniaques musulmans. Un rapport du juge Bruguière soulignait alors que le fondateur de l'IHH a participé dans les années 1990 au recrutement de militants envoyés à participer à des luttes djihadistes. En mai 2010, l'IHH coorganisait l'opération du Mavi Marmara. Par la suite, l'IHH a coopéré étroitement avec les talibans en Afghanistan, les groupes djihadistes du nord de la Syrie et opère dans les pays du Sahel, etc.

Plus radicalement islamiste, très liée aux Frères musulmans et à Erdogan, l’Union internationale des savants musulmans, – sigle anglais IUMS - demandait, en 2021, au gouvernement français « d’arrêter de s’immiscer dans tout ce qui est en rapport avec la religion musulmane et à traiter cette question de la même manière dont il traite les autres religions. ». Elle estimait ainsi que « la charte des principes pour l’Islam de France » pourtant signée cette année-là par cinq fédérations musulmanes, dont la Grande Mosquée de Paris, « contredit les principes de l’islam et de la liberté de croyance pourtant garantie dans le monde entier, y compris en France ». Le document incriminé condamnait en effet ce qu'on appelle pudiquement « l'islam politique », idéologie jugée clairement contraire à la conception française de la citoyenneté.

L'organisation internationale des théologiens de l'IUMS a pour secrétaire général le Dr Ali Al-Qaradaghi. Reçu solennellement à Ankara à la tête d'une délégation le 8 août 2023, les liens de ce théologien islamiste avec le président turc Erdogan ne font pas mystère. Or, il s'est permis de prendre position et d'approuver les actes de violence commis par des émeutiers islamistes ce 29 octobre contre les pacifiques passagers juifs d'un vol commercial à l'aéroport de Makhachkala en République russe de Daghestan...

Toutes ces interventions recoupent au bout du compte la politique extérieure de l'État turc. Et, à vrai dire, depuis le 3 juin 2023 le nouveau ministre des Affaires étrangères n'est autre que Hakan Fidan qui dirigeait depuis 2010 le MIT, où il avait été nommé par Erdogan. Ce Millî İstihbarat Teşkilatı s'est retrouvé à la manœuvre dans toutes les opérations d'élimination physique contre les militants kurdes et autres opposants actifs en exil, y compris à Paris. Rappelons aussi qu'en 2015, en pleine Assemblée d'Ankara, l'opposition kémaliste a publié les preuves indiscutables du soutien opérationnel apporté par le MIT à l'organisation Etat islamique plus connue sous son sigle de Daesh...

On pouvait prévoir... sans doute

Le mot d'équilibrisme revient souvent sous la plume de Nicolas Bourcier correspondant du Monde à Istanbul, pour qualifier la politique extérieure d'Ankara. Ce jugement n'est pas nouveau de sa part, et il en usait, plus encore que d'habitude, le 25 octobre à propos de la double annonce évoquée plus haut du soutien au Hamas. (4)⇓

Les lecteurs du livre que j'ai consacré en 2009 à La Question turque et l'Europe auront pu prendre connaissance du chapitre intitulé La Chauve-souris propagande et diplomatie. La fable de La Fontaine, La Chauve-souris et les deux Belettes l'illustre à sa manière : « Je suis oiseau voyez mes ailes. Je suis souris vivent les rats » dit l'étrange animal.(5)⇓

Telle est en effet la stratégie d'Ankara et elle vient de loin. N'oublions pas à cet égard, que l'État turc a disposé, – au moins jusqu'à la dérive des années 2013-2014 due au pouvoir islamiste et mafieux de l'AKP sous la direction d'Erdogan – d'un appareil et d'une tradition diplomatiques remarquables, remontant à l'époque ottomane, un pied en Europe, un pied en Orient.

Il y a encore 10 ou 15 ans, le débat n'était pas encore clos de savoir si la Turquie pouvait, ou non, entrer dans l'Union européenne. Officiellement cette candidature n'est pas totalement écartée, mais elle est gelée depuis 2019. Personne n'y croit plus, en fait, particulièrement à Bruxelles... Et Erdogan lui-même reconnaît ne plus rien attendre de l'Union européenne.(6)⇓

La question est celle de la Réforme de l'Alliance atlantique

La situation mondiale a, d'autre part, largement évolué depuis 15 ans. L'ensemble des nations européennes se trouve menacé sur divers terrains, y compris ceux de l'emploi industriel. Les statuts de l'OTAN remontant au traité de 1949 ont fait leur temps. Ils doivent impérativement être révisés, en tenant compte notamment de l'article 42-7 du traité de l'Union européenne, tel qu'adopté en 2011, lequel dispose désormais une solidarité complète du Vieux Continent, au travers de ses États-Membres, face à toute agression et à toute menace.

Qu'il s'agisse de l'ambition de son président de devenir le chef du monde musulman, et de se servir pour cela du prétexte de la question palestinienne ou de son aspiration islamiste et identitaire à marcher vers l'Asie centrale, mais aussi de son utilisation contre l'Europe de l'arme migratoire, la Turquie d'Erdogan ne saurait évidemment faire partie de notre famille. La Défense de l'Europe ne peut plus dépendre des foucades et des intrigues du dictateur d'Ankara.

JG Malliarakis  

Apostilles

  1. cf. article co-signé par Emmanuel Grynszpan, Philippe Ricard, Faustine Vincent et Benoît Vitkine, correspondant à Moscou.
  2. cf. L'Insolent du 26 mai 2022 "Quand les Turcs menacent"
  3. L'IHH ["İnsan Hak ve Hürriyetleri" = "Droits de l'Homme et Libertés"] se prétend statutairement une "Fondation religieuse d'aide humanitaire" [İnsani Yardım Vakfı].
  4. cf. Dans son article "Erdogan qualifie le Hamas de 'groupe de libérateurs' après une première réaction prudente" le correspondant du Monde n'ironise qu'à moitié, admirant presque le fait que, simultanément, "le président turc, qui se rendra samedi à un grand rassemblement pour Gaza, à Istanbul, vient parallèlement de soumettre au Parlement de son pays le protocole d’adhésion de la Suède à l’OTAN".
  5. cf. Chapitre "La Chauve-souris propagande et diplomatie" pages 113 et suivantes, in La Question turque et l'Europe.
  6. Devant la session inaugurale de la Grande Assemblée nationale d'Ankara, le 1er octobre 2023, Erdogan a déclaré qu’il ne « tolérera pas », de la part des Vingt-Sept, de nouvelles « conditions au processus d’adhésion »« La Turquie n’attend plus rien de l’Union européenne qui nous a fait patienter à sa porte depuis 40 ans », a-t-il affirmé. cf. AFP et Le Monde le 1er octobre 2023

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La Question turque et l'Europe par JG Malliarakis

6a00d8341c715453ef02c8d3a1d0b5200b-320wi.jpgDepuis 1987, année du dépôt de la candidature turque au Marché commun, l'Europe institutionnelle, a beaucoup évolué. Or,  les actes concrets accomplis par le gouvernement turc ont contredit, année après année, leurs effets d'annonce. Pour leur propagande, les dirigeants de ce pays, le présentent comme "ami". Ils excellent toujours dans cet exercice. Ils sont secondés par les financiers de l'islamiquement correct et les réseaux des Frères musulmans.
Les élections législatives du 2002 ont en effet amené au pouvoir un parti islamiste dont le chef et fondateur Recep Tayyip Erdogan était encore sous le coup d'une condamnation. Il devint premier ministre en 2003, puis président de la république aux pouvoirs renforcés à partir de 2014. Il a d'abord connu une certaine réussite économique, aujourd'hui fragilisée. Il n'a jamais révisé ses conceptions. Il n'a cessé, notamment, de bouleverser l'illusoire laïcité instituée par Mustafa Kemal.
Depuis 2017, il a fait évoluer le pays vers un régime autoritaire. Ce livre explique les racines de l'islamo-nationalisme qu'incarne Erdogan, parfaitement incompatible avec une appartenance à l'Europe.

••• Un livre de 190 pages au prix de 20 euros ••• à commander sur le site de l'éditeur

https://www.insolent.fr/2023/11/un-virage-previsible.html

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