Dans cette chronique, Robin Philpot démantèle la thèse voulant que ce soit un quelconque lobby pro-Israël et un «lobby juif» qui ont détourné la politique étrangère de Washington pour favoriser démesurément Israël.
Ce qui se passe actuellement en Palestine s’inscrit en droite ligne à la politique étrangère américaine. C’est l’administration Biden qui détient les rênes du pouvoir et qui décide de l’avenir de cette guerre.
En ce qui concerne la politique étrangère du Canada, ce n’est pas non plus un quelconque lobby pro-Israël qui mène le bal, c’est Joe Biden qui dit à Trudeau et compagnie quoi faire.
L’animateur rappelle que les fondateurs du sionisme ont promis aux dirigeants de l’Europe impériale (les Britanniques et les Français surtout) qu’un État juif qu’ils parraineraient protégeraient leurs intérêts et les feraient avancer en Asie occidentale ; ce serait un avant-poste du «monde civilisé» dans ce qu’il appelait une «mer de barbarisme».
Aujourd’hui, la politique étrangère américaine est conçue pour protéger les intérêts des grandes banques et entreprises américaines. Israël, dont les forces armées dépendent des largesses américaines, n’est qu’un prolongement des États-Unis, une sorte de porte-avions permanent en Asie occidentale.
On doit se rappeler ce que disait Thomas Friedman du New York Times en 1999 au sujet de l’importance des forces militaires.
«La main cachée du marché ne fonctionne jamais sans le poing caché – McDonald ne peut s’épanouir sans les McDonnell Douglas, le concepteur des avions chasseurs. Et le poing caché qui maintien la sécurité pour les technologies de la Silicon Valley (GAFA) s’appelle les forces armées des États-Unis». (Thomas Friedman, NYT Magazine, le 28 mars 1999)
On peut y ajouter l’hyper-armée d’Israël, dotée de toutes les armes derniers cris, tous les chars et même de l’arme nucléaire.
Ce n’est pas une histoire de la queue qui agite le chien «the tail wagging the dog», mais le chien (Washington) qui agite sa queue (Israël).
source : Le Pied à Papineau
https://reseauinternational.net/etats-unis-israel-cest-le-chien-qui-agite-la-queue-pas-le-contraire/