Christian Baeckeroot, ancien député.
Je ne suis mandaté par personne. Je ne suis expert en rien. Je suis un simple témoin.
J’ai 84 ans. Je suis ancien militaire qui s’est engagé en politique pour l’Algérie Française, avec nos compatriotes de souche européenne, juifs et musulmans. Tout au long de ma vie politique – 62 ans –, j’ai été ostracisé comme « extrême droite » et, dès les années, 70 taxés, sans aucune justification, d’antisémite pour le plus grand profit de l’extrême-gauche avec la complicité de la plupart des « grands médias » et d’une grande partie de la caste politicienne.
Pour évoquer la période antérieure, je rappellerai que Jean-Marie Le Pen, engagé volontaire, a combattu en 1956 aux côtés de l’armée israélienne.
Adhérent du Front National depuis sa création, j’ai subi, avec Jean-Marie Le Pen, des campagnes de haine et de calomnies.
Fin des années 70, un souvenir me revient. Au lendemain de l’attentat de la rue Copernic, un de mes enfants devant effectuer, dans le cadre d’une activité scolaire, une revue de presse, nous pouvions constater que les « Unes » de la « grande presse » désignaient « la piste de l’ "extrême-droite". Des dizaines d’années plus tard, un Arabe palestinien a été inculpé au Canada. Nous attendons toujours la rectification de la « grande presse ».
Quand, avec les Européennes de 1984, le Front National prend de l’importance, la campagne de calomnies sur les « tortures » se développe, faisant médiatiquement du sous-lieutenant Le Pen le patron de l’opération menée par le Général Massu à la demande du gouvernement socialiste.
Avec l’arrivée du groupe Front National à l’Assemblée Nationale en 1986, la référence à l’« Extrême-Droite » devient systématique. Exemple : une hystérie médiatique fait à nouveau la « Une » des médias, on évoque « la nuit des longs couteaux » – référence à Hitler – pour un simple rappel au règlement ! De quoi s’agit-il ? Les débats à l’Assemblée Nationale se déroulaient très souvent avec une poignée de députés votant pour l’ensemble de leur groupe. Or, aux termes du Règlement de l’Assemblée, un député ne peut voter que pour un seul autre député. Deux députés du groupe FN, membres du Bureau de l’Assemblée, demandent, comme ils en ont le droit, au Président de la Séance d’appliquer le Règlement de l’Assemblée. Ce dernier ne donnant pas suite à leur demande et laissant se poursuivre le vote, les Députés FN bloquent le vote d’un Député de « permanence » prétendant voter – en toute illégalité – pour l’ensemble de son groupe.
Quelques années après, Philippe Séguin, Président de l’Assemblée Nationale, rétablira l’obligation de respecter le Règlement… Mais nous n’avons pas vu la « grande presse » « politiquement correcte » faire amende honorable de cette campagne calomnieuse !
Le Front National n’a jamais inscrit dans son programme, ni dans aucun document officiel un quelconque texte antisémite.
Au terme de mon parcours politique, je souhaiterais que justice soit enfin rendue au Front National présidé par Jean-Marie Le Pen. Nous avons eu le courage et le mérite d’alerter sur les dangers qui menaçaient la France, en particulier sur l’immigration qui n’était pas assimilable.
Nous avons un regret plus ancien que Jean-Marie Le Pen partage : celui de n’avoir pu empêcher les massacres et les enlèvements perpétrés par le FLN, y compris après l’indépendance.
En cette période marquée par le pogrom dont ont été victimes les civils israéliens, nous gardons le souvenir de la tragédie du 5 juillet 1962 quand des milliers de femmes, enfants, vieillards (et, parmi ces pieds-noirs, de nombreux juifs) ont été massacrés ou réduits en esclavage avec la complicité des autorités françaises. Le Président de la République ayant interdit à l’armée de sortir de ses casernes, en contradiction avec les garanties des « Accords d’Évian ».
Parmi les officiers qui désobéirent, rappelons-nous ce lieutenant FSNA (Français de souche nord-africaine) qui fit ouvrir les porte de sa caserne.
Source : Le Salon Beige