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La Révolution bolchévique – IVème partie

Mais aux Etats-Unis aussi les gouvernants, qui n’étaient pas «amis des banquiers» étaient éliminés.

La même année où fut assassiné Alexandre II, le Président américain James Garfield subit le même sort. Certains banquiers ne lui étaient guère sympathiques; il commença à prendre ses distances, en disant clairement que «Qui contrôle le volume d’argent dans n’importe quel pays est patron absolu de toute l’industrie et du commerce». Eliminé!

A l’époque du Congrès de Vienne, Alexandre I Romanov entra en conflit avec les banquiers, surtout avec les Rothschild, qui visaient à devenir les nouveaux «gouvernants» d’un certain nombre de nations de ce monde, dont ils étaient créditeurs d’énormes sommes. Nous avons déjà parlé de la Sainte Alliance, conçue surtout par Alexandre I pour le bien des peuples. C’est donc pour cela que ce dernier voulut à tout prix protéger la banque d’état de l’Empire russe de ces banquiers assoiffés de pouvoir.

Plusieurs historiens et journalistes affirment dans leurs publications que Nathan Mayer Rothschild jura de se venger de tous les Romanov pour le choix qu’avait fait Alexandre I de leur fermer les portes de la Russie, pays riche, grande puissance mondiale, où les Rothschild auraient voulu s’introduire. Nathan jura qu’il éliminerait les descendants d’Alexandre et c’est ce qui se passa un siècle plus tard. La Banque d’état russe fut fondée en 1860 par un décret (oukase) d’Alexandre II.

Malheureusement Alexander II  avait contracté une dette avec les banques Rothschild. Ses successeurs ont été incapables de rembourser la dette et quand la révolution a éclaté le trésor des Romanov  a fini dans la banque Rothschild … .

Le Statut de la Banque établissait qu’elle était propriété de l’Etat russe. En 1897, le Ministre Witte rattacha la monnaie russe à l’or, stabilisant ainsi les changes.

En 1991, une Banque centrale de la Fédération Russe a été de nouveau instituée.

Actuellement, il existe peu de banques centrales qui n’appartiennent pas aux Rothschild. C’est un fait que peu de pays possèdent des banques qui n’appartiennent pas à des banquiers privés, et parmi eux la Russie, qui s’opposent encore actuellement aux Rothschild. La Russie était et reste un pays très riche, une puissance mondiale et bien des banquiers déplorent de ne pouvoir «avoir la banque russe».

Seuls neuf Pays au monde ont un système bancaire qui échappe au contrôle des Rothschild: la Chine, la Russie, l’Iran, le Venezuela, la Hongrie, la Syrie, Cuba, l’Islande, la Corée du Nord.

La Russie avait progressé, soutenue par des personnages qui l’avaient gouvernée sans être bouleversée par le terrorisme, comme le fit la révolution bolchevique. Le système soviétique se basant sur le totalitarisme s’est imposé avec arrogance comme seule réalité, prévoyant pour ceux qui n’acceptaient pas le système l’hôpital psychiatrique et même  l’élimination physique.

La révolution «qu’il fallait faire à tout coup» interrompit, comme nous l’avons déjà dit, la croissance grandissante du pays.

De source fiable, nous apprenons qu’en seulement treize ans, années rendues très difficiles par les révolutionnaires bolcheviques, de 1900 à 1913, la grande industrie russe eut une croissance de 74%.

La production de grain entre les années 1908 et 1912 fut incroyablement prospère. Selon les études d’un économiste français la production de blé augmenta de 37% par rapport aux cinq années précédentes et la production de maïs augmenta de 44%. En 1909/1910 le blé exporté par la Russie représentait 40% de tout le commerce mondial! Malheureusement de nos jours encore, en ce qui concerne la révolution bolchevique, de très nombreux écrivains et journalistes parlent d’un grand sous-développement du pays au cours des années qui précédèrent la révolution; mais ce sont des informations non véridiques… Les bolcheviques s’étaient déjà infiltrés partout depuis longtemps et pourtant la Russie progressait…. et comment!

Dans le domaine de l’aviation, la Russie était à l’avant-garde. En 1914, sur un total de presque 850 avions de guerre dans le monde entier, 263 étaient russes. L’inventeur et ingénieur russe Igor Sikorsky, en 1914, dirigea les travaux pour la construction du premier avion avec quatre moteurs à combustion interne. Après la révolution, Sikorsky alla travailler aux Etats-Unis. Le 26 janvier 1914 eut lieu le premier essai mondial en vol  d’un bombardier lourd projeté par Sikorsky.

En 1901, la Russie produisait 51% du pétrole mondial. La production de pétrole était concentrée dans la région de Bakou, en Azerbaïdjan. La première société de pétrole russe appartenait aux frères Ludwig et Robert Nobel (le frère Alfred inventa la dynamite). La Russie n’était pas encore organisée pour la distribution du pétrole, et c’est grâce à «la porte du pétrole» que les Rothschild entrèrent en Russie. Ils financèrent la construction d’un port pétrolier sur la Mer Noire, Batum, et le chemin de fer de liaison transcaucasien. En 1876, le pétrole de la Nobel Bros commença à alimenter le marché interne de l’illumination. Puis s’ajouta aussi le marché asiatique et européen. Le canal de Panama n’avait pas encore été ouvert, par conséquent les Russes étaient avantagés pour le transport du pétrole en Asie. Les insatiables Rothschild remplacèrent rapidement les Nobel. La société fondée par Marcus Samuel, la très célèbre Shell – Marcus Samuel descendait d’une famille juive qui vendait des bibelots et des boites ornées de coquillages (tr. angl. Shell) – transportera le pétrole russe de la société pétrolière qui appartenait désormais aux Rothschild. En 1901, la production annuelle des Etats-Unis fut de 69 millions de barils, la Russie par contre en produisit 85 millions.

Rappelons que dès le XVIIIème siècle la fabrication du coton avait commencé à se développer, non seulement au niveau industriel, mais aussi au niveau des familles, ce qui permit à bien des personnes d’avoir un travail et de gagner leur vie. L’Angleterre très intéressée à la fabrication du coton, tentera par tous les moyens de mettre des bâtons dans les roues à la Russie. Elle voulut donc contrôler l’Afghanistan; la première guerre afghane remonte à 1839-42. Il était très difficile de contrôler l’Afghanistan, (en 1885 incident de Panjdeh), il y eut un sérieux risque de guerre entre la Grande-Bretagne et la Russie.

Une Russie arriérée, avec des gouvernants sans idées? Absolument pas! Même au XVIIIème siècle.

Et le peuple russe a toujours trouvé une source de vraie richesse, celle que l’on peut avoir dans ce monde, dans les merveilleux Monastères russes orthodoxes; mais pour les banquiers les Monastères sont des édifices inutiles, voire même réactionnaires….

En 1913, la Russie avait les impôts directs les plus bas du monde et un revenu par habitant supérieur à bien d’autres pays.

Beaucoup de gens pensent que seule la Russie soviétique a été une grande puissance, avec de nombreuses industries prospères. Tout ce qui s’est passé avant doit être tu…. mais alors parlons-en.

L’une des plus importantes usines actuelles d’armes russes, la Tul’skij oružejnyj zavod, qui a son siège à Tula, une ville qui se trouve sur le fleuve Upa, à quelques 200 km de Moscou, a été fondée en 1712. Pierre le Grand autorisa le forgeron Nikita Demidoff à construire une usine d’armes. Demidoff était spécialisé dans la fabrication d’armes. En 1778 voit le jour à Tula la première usine pour la production industrielle de Samovar.

En 1890, la Russie possédait 32 000 kilomètres de voies ferrées. Il y avait des millions d’ouvriers qui travaillaient et avaient un revenu; beaucoup étaient employés dans l’industrie textile. La valeur, en terme de capital, des industries textiles était bien supérieure en comparaison de celle du même type d’entreprises dans d’autres pays, par exemple citons l’Italie; nombreuses étaient les entreprises à caractère familial.

La production du charbon en seulement 30 ans, par rapport à 1860, avait crû de 1200%. On arriva à 6,6 millions de tonnes de charbon; une croissance vraiment prodigieuse.

De 1860 à 1890, la production de fer et d’acier redoubla et l’on atteignit 2 millions de tonnes annuelles.

Le ministre Sergeij Witte, qui était alors dirigeant d’entreprises ferroviaires, fut nommé en 1892 ministre des Transports et des Communications. En août de la même année, on lui confia également le Ministère des Finances. De nombreux historiens et journalistes affirment avec insistance que les Tsars nommaient des ministres incapables; ce qui est absolument faux, dès l’origine, dès le premier Romanov, il n’était pas ainsi; Michail I  avait un père, le Patriarche Filarete, qui se révéla être un précieux conseiller pour son fils.

Witte reçut ses charges ministérielles du tsar Alexandre III, que l’on définit souvent comme réactionnaire et contraire à toute réforme. Malgré cela, Alexandre III confia à Witte deux Ministères, afin que l’industrie russe puisse croître et procurer du travail à nombre de personnes. Witte se consacra aussi surtout à la politique étrangère, car il était essentiel que la Russie sorte d’un certain isolement. Il facilita l’afflux de capitaux étrangers sous forme de prêts, soutint les entreprises privées étrangères, qui commencèrent à ouvrir des filiales sur le territoire russe. Avec le monopole sur les boissons alcooliques, demandé par Alexandre III, pour essayer de résoudre la plaie de l’alcoolisme, Witte réussit à obtenir également d’importantes rentrées pour l’Etat. Avec la réforme monétaire, le ministre réussit à stabiliser la monnaie en créant une équivalence entre le rouble et l’or. Le bilan d’Etat, 965 millions de roubles en 1892, atteignit 2 milliards en 1903. Witte fut un fervent partisan de l’alliance franco-russe, afin de pouvoir s’appuyer sur la Bourse de Paris pour redresser les finances russes.

A la fin du XIXème siècle, il y eut une dépression économique au niveau mondial, et c’est justement dans ces années-là, de 1890 à 1900, que la production russe de charbon, acier, fer et pétrole tripla. Très important fut le développement des chemins de fer, comme nous l’avons déjà mentionné, un réseau ferroviaire deuxième au monde après celui des Etats-Unis. Mais de par son immensité, depuis des siècles révolus, la Russie était difficilement gouvernable. Par conséquent un bon réseau ferroviaire fut providentiel.

La désinformation «voulue» relative au développement, aux réformes, aux bonnes idées qu’eurent non seulement les gouvernants Romanov, mais aussi les Riourik, qui les précédèrent, ainsi que leurs ministres, est vraiment grave. Pour trouver des informations exactes et fiables, il faut chercher avec une infinie patience des livres et des articles rédigés par des historiens et des journalises honnêtes.

Bien souvent on dit que la Russie était très arriérée en ce qui concerne les lignes télégraphiques… parce que peu de personnes savent que la première grande ligne télégraphique entre Saint Pétersbourg et Varsovie fut inaugurée en 1838 par l’Empereur Nicolas Ier: l’empereur en personne envoya une dépêche.

C’était une application du télégraphe optique inventé par l’Abbé Français Claude Chappe, né à Brulon en 1763. Le télégraphe Chappe fut utilisé pour la première fois à grande échelle pendant la révolution française.

En Russie, le français Pierre-Jacques Chatau fit construire un mécanisme composé de deux indicateurs en forme de T, qui oscillaient et tournaient sur un bras spécial, chacun d’eux contribuant à former, grâce à leurs positions combinées les différents signaux d’un mot.

On essaya de perfectionner et d’améliorer le télégraphe optique de Chappe jusqu’à l’avènement du télégraphe électrique, inventé par Samuel Morse en 1837. Morse breveta son invention aux Etats-Unis et fut tout de suite soutenu par le gouvernement américain. C’est le 24 mai 1844 qu’eut lieu la première transmission entre Washington et Baltimore.

De très nombreux écrits rappellent cette première transmission télégraphique aux Etats-Unis en 1844, mais rappelons et essayons de diffuser aussi cette nouvelle bien peu connue, que c’est en Russie, en 1838  et précisément Nicolas I, qui envoya la première dépêche télégraphique; lui, qui eut tant à cœur le sort de son Pays et qui est l’un des gouvernants Romanov les plus diffamés … Il s’agissait du télégraphe optique inventé par l’Abbé français Chappe, invention elle aussi importante et peu connue.

Et pourtant le télégraphe optique de Chappe fut très utilisé dans différents pays à des fins civiles et militaires, avant l’invention du plus célèbre télégraphe électrique Morse.

L’une des dernières médiations importantes de Witte en faveur de son Pays fut l’obtention d’un important prêt de la France en 1906; ce prêt fut providentiel pour éviter une faillite économique de l’Etat russe, affaibli par la guerre russo-japonaise. Même lorsqu’il ne fut plus ministre, il continua à aider son pays discrètement, car il n’était pas bien vu dans beaucoup de milieux et on lui doit certaines actions diplomatiques avantageuses pour la Russie.

Daniela Asaro

Photo: télégraphe optique de Chappe

revu par Martha pour Réseau International

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