Le président Donald Trump a battu Nikki Haley hier soir lors des primaires du New Hampshire, remportant environ 55 % des voix.
La victoire de l’ancien président fait suite à une victoire la semaine dernière dans l’Iowa. Haley, qui a servi aux Nations Unies sous Trump, a déclaré qu’elle prévoyait néanmoins de rester dans la course.
Nikki Haley est la seule candidate importante restant, après que Vivek Ramaswamy et le gouverneur de Floride Ron DeSantis se soient retirés la semaine dernière. Depuis, tous deux ont soutenu Trump et critiqué Haley.
Trump a déclaré que Haley avait passé une « très mauvaise nuit » et a critiqué le gouverneur républicain libéral de l’État, Chris Sununu, qui avait soutenu Haley.
Il est apparu sur scène avec son fils Eric Trump et le sénateur de Caroline du Sud Tim Scott, un choix potentiel à la vice-présidence.
Ramaswamy, un critique de Haley, est également monté sur le podium.
« Ce que nous avons vu ce soir, c’est America First battant America Last. C’est ce que nous avons vu ce soir », a déclaré l’homme d’affaires. «Si vous voulez l’Amérique en dernier, vous pouvez vous adresser à Joe Biden, vous avez un autre candidat apparemment encore à la primaire républicaine. Coupez votre sécurité sociale pour débourser plus d’argent en Ukraine afin qu’un kleptocrate puisse acheter une maison plus grande, allez chez Nikki Haley.»
Le sénateur Scott, initialement nommé au Sénat américain par la gouverneure de l’époque Haley, a appelé ses partisans à venir en Caroline du Sud. « Il est temps pour le Parti républicain de se regrouper autour de notre candidat et prochain président des États-Unis, Donald Trump. »
Il y a deux courses à venir avant la primaire du 24 février, où Nikki Haley espère gagner sur la base de son précédent record en tant que gouverneur de l’État. Cependant, ces courses sont les îles Vierges, avec un minimum de délégués, et à la fois un caucus du Nevada et une primaire du Nevada. Cependant, seul le caucus, qui comprend Trump mais pas Haley, récompensera les délégués, selon CBS News.
Lors de son discours, Nikki Haley a critiqué la « classe politique » pour avoir déclaré que « cette course est terminée ».
“Le New Hampshire est le premier du pays, ce n’est pas le dernier du pays”, a déclaré Haley. (Le caucus de l’Iowa était la première élection du calendrier primaire républicain. Haley est arrivée à la troisième place).
Elle a déclaré qu’il restait « des dizaines » d’États à parcourir avant que le candidat ne soit choisi.
“Et le prochain est mon adorable état de Caroline du Sud”, a déclaré Haley.
Se qualifiant de « combattante » et de « décousue », Haley a noté qu’elle était la « dernière à concurrencer Donald Trump ».
« J’ai une mauvaise nouvelle pour l’establishment politique : je ne vais nulle part… sauf dans ma douce Caroline du Sud. Nous n’allons pas les laisser couronner Donald Trump alors que 48 États n’ont pas voté”, a-t-elle déclaré sur sa page Facebook.
Nikki Haley, ancien gouverneur de Caroline du Sud et ambassadeur à l’ONU, tout en critiquant la « classe politique » et « l’establishment politique », a suscité l’intérêt des donateurs modérés et libéraux.
Le PDG de JP Morgan Chase appelle les riches démocrates à soutenir financièrement la concurrente de Donald Trump
Ancienne membre du conseil d’administration de Boeing, Haley a attiré l’attention des démocrates et des modérés. Par exemple, le fondateur milliardaire de LinkedIn, Reid Hoffman, a fait don de 250 000 $ à un super PAC aligné sur Haley après que le PDG de JP Morgan Chase, Jamie Dimon, ait appelé les riches démocrates à la soutenir face à Trump.
“Bien que je sois un fervent partisan de Biden et que j’espère qu’il remportera un second mandat, j’ai également fourni un soutien financier au super PAC de Nikki Haley, même si certains sondages montrent que Haley fait mieux que Trump lors d’élections générales contre Biden”, a déclaré Hoffman. «Je l’ai fait parce que ma première priorité est la démocratie américaine et l’intégrité de notre système juridique. Cela signifie que ma première priorité est de vaincre Trump, et la primaire est la première des deux chances d’y parvenir.»
Haley a suscité les critiques des conservateurs. Même si elle a généralement soutenu les politiques pro-vie lorsqu’elle était ambassadrice à l’ONU, elle s’est depuis distancée de la promotion de protections fédérales significatives pour les bébés à naître. Elle a rejeté l’idée d’une interdiction fédérale de l’avortement et a déclaré à la place qu’elle souhaitait se concentrer sur l’adoption, la protection de la conscience et rendre le contrôle des naissances abortif plus facilement accessible.
Nikki Haley, l’idéologie transgenre et la guerre en Ukraine
Nikki Haley ne veut pas de lois qui protègent les enfants contre des mutilations chirurgicales et chimiques. Elle a déclaré que les écoles ne devraient pas promouvoir les « pronoms de genre », mais a par ailleurs adopté la position selon laquelle « la loi devrait rester en dehors de cela ».
Elle est également favorable à un engagement en Ukraine et a qualifié les comptes anonymes de réseaux sociaux de « menace à la sécurité nationale ». Plus tard, à la suite de réactions négatives, elle a déclaré : « Cela ne me dérange pas que les Américains anonymes aient la liberté d’expression ; ce que je n’aime pas, c’est que les Russes, les Chinois et les Iraniens anonymes aient la liberté d’expression.»
Léo Kersauzie
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