Aux Etats-Unis, un organisme fédéral chargé de la régulation du numérique vient d’épingler la firme à la pomme pour sa censure systématique des contenus chrétiens et pro-vie, et l’oblige à faire un audit de ses différentes pratiques. Depuis plusieurs années, la multinationale est en effet accusée de faire le jeu d’un wokisme toujours plus agressif.
ADF, Alliance Defending Freedom, puissante association de juristes chrétiens, a récemment été saisie par une partie des actionnaires d’Apple regroupés au sein de l’American Family Association (AFA), un organisme chrétien conservateur, qui avait demandé il y a quelques mois à l’entreprise un audit. En cause : une pratique présumée visant à systématiquement museler la liberté d’expression de ceux qui défendent des valeurs chrétiennes, dans le but de faire avancer la cause du wokisme et de ses différentes déclinaisons.
Une pratique qui se vérifierait à la fois dans le fonctionnement de l’entreprise, mais aussi à travers les algorithmes qui modèrent les contenus des applications qu’elle diffuse via le très lucratif AppStore.
Car il se trouve que, lorsque Apple affirme qu’elle « rejette les applications aux contenus offensants, bouleversants, qui sont destinés à provoquer le dégoût ou la crainte », ce sont le plus souvent les idées pro-vie ou la vision chrétienne de l’anthropologie opposée à l’idéologie du genre, qui se trouvent dans le viseur de la censure numérique.
Pire, quand Apple, qui se pose comme le défenseur mondial des droits de l’homme, commercialise certaines de ses applications en Chine, il se trouve qu’elle prend soin de censurer systématiquement les contenus chrétiens ou ceux qui s’éloignent des orientations du Parti Communiste Chinois (PCC). Rien d’étonnant lorsqu’on se rappelle que les iPhones sont assemblés à bas coûts dans l’empire du Milieu…
Indice supplémentaire : en 2023, dans le baromètre Viewpoint Diversity Score Business Index – une référence outre-Atlantique dans la mesure de la liberté de religion en entreprise – Apple coiffait le bonnet d’âne avec une note de 8%, autant dire un zéro pointé.
Avec une certaine morgue, l’entreprise fondée par Steve Jobs a rejeté les demandes de clarification formulées par l’AFA qui a donc fait appel aux juristes de Alliance Defending Freedom.
Ces derniers ont porté l’affaire devant un organisme de régulation fédérale – la Securities and Exchange Commission (SEC) – qui a rendu sa décision au tout début du mois de janvier 2024 : Apple doit désormais répondre aux exigences de ses actionnaires et leur prouver qu’elle n’enfreint pas la liberté de religion ou d’expression dans les contenus qu’elle diffuse et ceux qu’elle modère, ainsi que dans la gestion de ses ressources humaines. Et, le cas échéant, corriger les abus.