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Les profs récoltent aujourd’hui ce qu’ils ont semé

Chronique de Paysan Savoyard

(n° 314 – Mars 2024)

Madame Castera ne fut ministre de l’éducation que quelques semaines mais elle aura été à la hauteur de sa fonction moins longtemps encore : durant les quelques minutes où elle a déclaré que l’éducation nationale était minée par les absences d’enseignants.

Elle avait évidemment raison : l’absentéisme massif des enseignants est l’un des symptômes de l’effondrement de l’éducation nationale. Selon les témoignages qui peuvent être recueillis, ce sont entre un quart et un tiers des heures d’enseignement qui ne sont pas assurées en collège et en lycée (la situation paraît moins dégradée à l’école primaire). S’ajoutent à ces absences ponctuelles non remplacées, les cours non assurés parce que les postes d’enseignants sont tout simplement vacants, le ministère éprouvant des difficultés croissantes à recruter.

La raison principale de ces absences et de cette perte d’attractivité de la profession est évidente. Elle n’a rien à voir avec les rémunérations et les « moyens » que les syndicats présentent comme toujours insuffisants (on rappellera que le nombre moyen d’élèves des écoles, collèges et lycées n’est que de 14 par enseignant ! ; voir ici pages 13 et 296).

Les enseignants, le plus souvent des femmes, ont choisi la profession pour bénéficier des avantages considérables en termes de temps libre qui lui sont attachés (4 mois de vacances environ et seulement une vingtaine d’heures par semaine devant élèves). Ces enseignants ont également bien conscience de ce qu’ils ne sont soumis à aucune hiérarchie véritable et qu’ils sont protégés par leur hyper-corporatisme et par la cogestion du ministère avec les syndicats. Ils savent que leur salaire et leur carrière ne dépendent en rien de leur travail, de leurs mérites et de leur efficacité : les profs consciencieux, compétents et charismatiques – il y en a, évidemment – ne font pas une meilleure carrière que les médiocres et ne sont pas mieux payés (les promotions de grade dites « au mérite » récompensant surtout les plus soutenus syndicalement, les plus obséquieux et les mieux en cour auprès de l’administration du ministère).

Cependant, en dépit de tous ces avantages, les enseignants se trouvent placés désormais en situation très difficile. Alors qu’ils espéraient, en choisissant ce métier, pouvoir s’adresser à des élèves réceptifs et bien disposés, ils se retrouvent de plus en plus souvent aux prises avec des jeunes mal éduqués ou face à des classes de racailles islamisées. Dans ce contexte, les profs essaient d’obtenir au plus vite une mutation dans les endroits où les immigrés sont encore peu nombreux, comme dans l’ouest de la France, mais le nombre des postes disponibles y est évidemment très inférieur à celui des enseignants qui veulent fuir l’enfer des établissements de la banlieue parisienne.

Madame Castera aurait pu continuer sur le registre qu’elle avait de prime abord choisi et décrire plus complètement la situation catastrophique de l’enseignement public. Elle aurait pu indiquer qu’un nombre croissant d’établissements se distinguent par la faiblesse abyssale du niveau des élèves, en particulier les élèves issus de l’immigration. Elle aurait pu souligner que l’effondrement du niveau moyen a été camouflé depuis des décennies par la manipulation des notes aux examens et la distribution massive de diplômes désormais sans valeur. Elle aurait pu ajouter qu’un nombre toujours plus important d’établissements sont caractérisés par la violence des élèves et des parents et par la place croissante occupée par l’islam. Elle aurait pu signaler que dans les établissements des « quartiers », les enseignants, se sachant désormais menacés dans leur vie, sont contraints d’évacuer de leur enseignement et de leurs discours tout ce qui pourrait déplaire aux élèves musulmans. Elle aurait pu préciser que les enseignants, du moins dans les métropoles, sont de plus en plus souvent des contractuels de niveau faible, issus, comme leurs élèves, de l’immigration. Elle aurait pu mettre en évidence le fait que les établissements moins touchés par l’immigration sont en revanche les principaux vecteurs de propagande de l’idéologie gauchiste, les associations politisées ayant table ouverte pour diffuser la doctrine woke, écolo, féministe, LGBT et immigrationniste.

https://leblogdepaysansavoyard.wordpress.com/2024/03/01/les-profs-recoltent-aujourdhui-ce-quils-ont-seme/#more-13248

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