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Les quatre piliers de l’Europe

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Combat royaliste 18

Par Philippe Germain

L’État européen de 2024 repose sur quatre piliers : une classe sociale, une idéologie, la croissance et une métapolitique. L’instrumentalisation de la peur sanitaire et du populisme, au profit de l’Europe, est réalisée par l’oligarchie technocratique. Depuis Charles De Gaulle, ces gestionnaires-contrôleurs ont pris de plus en plus d’importance. Avec Emmanuel Macron, ils contrôlent le pouvoir politique à la place des notables du système des partis et donc ils renforcent le pays légal. Douée en communication, arguant de l’expertise, occupant de prestigieuses fonctions, l’oligarchie technocratique profite des énormes moyens de l’État providence républicain et de l’État supranational européen. C’est pourquoi le pays légal technocratique veut finaliser l’Europe. C’est une clef de la démonstration maurrassienne : le pays légal se perpétue en désorganisant le pays réel.

L’oligarchie technocratique diffuse l’idéologie progressiste, qui fait passer l’économie de marché avant le politique. Elle relève du socialisme utopique ayant influencé l’empereur saint-simonien Napoléon III qui, en 1867, avait invité le monde entier à une conférence sur l’unification monétaire. Pourtant l’idéologie progressiste n’est devenue pensée unique qu’en 1990 grâce à la réunification allemande, doublée par François Mitterrand du traité de Maastricht et sa monnaie unique, l’euro. Pour l’idéologie progressiste, le « village planétaire » serait maintenant entré dans son unification poursuivie grâce aux technologies de l’information et au droit international. L’idéologie progressiste vise une gouvernance cosmopolite dont l’Europe est l’étape vers la mondialisation heureuse.

Troisième pilier de l’État supranational européen : la consommation sans limite. Durant les « Trente glorieuses » (1945-1975), grâce à l’économie du gaspillage, l’Europe bénéficia de la société de consommation symbolisée par l’automobile. Avec la crise pétrolière de 1973, le pays réel déchanta mais Mitterrand sut l’aliéner en lui affirmant que si l’Europe dysfonctionnait c’était qu’il n’y avait pas assez… d’Europe. Pour maintenir la croissance illimitée, ce fut l’endettement massif de l’État providence républicain et la création de l’Union européenne comme grand centre de la mondialisation par la libéralisation des échanges et l’homogénéisation culturelle.

Avec l’UE, la métapolitique européenne a trouvé son terrain d’expérimentation cosmopolitique. Le projet européaniste de 1945 étant compatible avec celui de l’Empire américain d’étendre son marché économique, la CIA mena la guerre culturelle « American way of life » de l’individualisme hédoniste. Ensuite, cette métapolitique fit sa mutation diversitaire. Mitterrand accéléra la marche de l’Europe en promouvant les cultures communautaires du Tiers-Monde. Puis les penseurs Jurgen Habermas et Ulrich Beck métamorphosèrent la métapolitique européenne. L’« européanité » devint une conception de l’homme « a-humaine », du « sans-papiers » sans héritage. L’identité européenne devint l‘ouverture à d’autres identités. L’homme peut devenir un autre car il n’est pas déterminé par son origine, sa peau, sa nation, sa religion, son sexe. Il peut être « augmenté ». Demain sera transhumaniste. Cette métapolitique cosmopolitique est à l’opposé de la philosophie politique exposée par Maurras dans sa Politique naturelle.

Avec l’instrumentalisation de la peur appuyée sur les quatre piliers social, idéologique, économique et métapolitique, l’Europe semble jouer gagnant. Sinon que…

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