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Il faut stopper le financement public de l’audio-visuel public, c’est urgent

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Il est temps d'arrêter le financement public des médias : un impératif pour la France

L'audiovisuel public français, englobant France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l'INA, représente un fardeau financier considérable pour les contribuables. Au-delà du coût, sa pertinence et son indépendance dans le paysage médiatique actuel sont de plus en plus remises en question. Il est impératif d'acter la fin du financement de ces services publics, et de réallouer ces fonds à des besoins plus pressants pour la nation.

Un gouffre financier injustifiable pour les Français

En 2025, le budget de l'audiovisuel public avoisinera les 4 milliards d'euros, financés quasi intégralement par l'État via les recettes de la TVA. France Télévisions et Radio France, à eux seuls, absorbent des sommes colossales : 2,7 milliards d'euros pour le premier, et 700 millions pour le second. Ces chiffres sont ahurissants, surtout quand la France fait face à des défis budgétaires majeurs dans des secteurs vitaux comme la santé, l'éducation ou la sécurité.

La suppression de la redevance télévisuelle en 2022 n'a en rien allégé le fardeau des contribuables ; elle n'a fait que masquer le financement derrière la TVA, rendant le système encore plus opaque. Il s'agit toujours d'un "abonnement obligatoire" que les Français doivent payer, qu'ils consomment ou non les contenus de ces chaînes. Mettre fin au financement public permettrait de rendre ces milliards aux citoyens ou de les réaffecter là où ils sont vraiment nécessaires. Imaginez l'impact de 4 milliards d'euros investis dans la rénovation des hôpitaux, le recrutement de policiers, ou le financement de programmes de soutien aux petites entreprises.

Un manque criant d'indépendance et de pluralisme

L'argument selon lequel l'audiovisuel public garantirait une information neutre et pluraliste est de plus en plus difficile à défendre. De nombreuses voix, y compris celles issues du milieu syndical, remettent en cause cette prétendue neutralité. Par exemple, France Inter est régulièrement épinglée pour son penchant idéologique marqué à gauche, financé par l'impôt de tous les Français, quelles que soient leurs convictions politiques. Emmanuel Vire, secrétaire général du SNJ-CGT, a lui-même reconnu devant une commission sénatoriale que la neutralité absolue des journalistes est une "fable".

Les exemples de biais sont nombreux. Les rédactions de France Télévisions et Radio France, qui emploient plus de 3 500 journalistes, sont fréquemment critiquées pour leur couverture homogène, souvent perçue comme alignée sur une ligne éditoriale progressiste. Ces 16 000 employés diffusent une même vision à travers des journaux télévisés et des magazines sur tous les supports, produisant une "information quasi unique". Cette uniformité est l'antithèse du pluralisme. Des personnalités comme Les points de vue alternatifs, sont systématiquement absents de ces plateformes, ce qui contredit l'idée même de diversité idéologique.

L'indépendance de l'audiovisuel public est d'autant plus compromise par sa dépendance financière à l'État. Le financement, désormais lié au bon vouloir des gouvernements, rend ces médias vulnérables aux pressions politiques. Le projet de fusion en une holding "France Médias", envisagé par Rachida Dati, ne ferait qu'aggraver cette centralisation du pouvoir et potentiellement nuire davantage à l'indépendance éditoriale. L'exemple de la RAI en Italie, souvent critiquée pour ses liens avec le gouvernement en place, est un avertissement clair des dérives possibles.

Obsolescence face à la concurrence et solutions alternatives

L'audiovisuel public français peine à s'adapter à l'ère numérique. Des géants comme Netflix, Amazon, YouTube ou les réseaux sociaux dominent désormais la consommation de contenus. Malgré des initiatives comme la plateforme "ICI", les médias publics perdent du terrain face à des acteurs privés plus agiles et innovants. La ministre de la Culture Rachida Dati a elle-même reconnu que l'audiovisuel public est devenu un "club de CSP+" vieillissant, peinant à attirer les jeunes et les publics populaires.

Avec ses 16 000 salariés, l'audiovisuel public est perçu comme un mastodonte bureaucratique, incapable de rivaliser avec l'innovation des plateformes privées. La privatisation soumettrait ces entités à la logique du marché, les forçant à s'adapter, à innover, ou à disparaître. Cette libération permettrait également de dégager des ressources pour des médias réellement indépendants. Des exemples comme Mediapart (gauche) ou Atlantico( (droite) prouvent qu'un modèle économique basé sur les abonnements ou les contributions volontaires est non seulement viable, mais peut aussi garantir une véritable indépendance éditoriale, sans le poids de la tutelle étatique.

À l'étranger, les appels à la fin du financement public se multiplient. Aux États-Unis, la suppression des fonds alloués à NPR et PBS, arguant que leur contenu orienté à gauche ne justifie plus un soutien public. En France, des propositions estiment que la privatisation générerait des économies massives, de l'ordre de 4 milliards d'euros par an, qui pourraient être bien mieux employées.

Vers une privatisation libératrice

Le coût astronomique, le manque d'indépendance flagrant et l'incapacité structurelle à s'adapter à l'ère numérique démontrent que l'audiovisuel public français ne mérite plus d'être soutenu par l'argent des contribuables. Il est aberrant de continuer à financer des médias qui, trop souvent, servent une ligne éditoriale unique, au détriment de l'intérêt national et des priorités urgentes comme la sécurité, la santé ou le pouvoir d'achat des Français.

La privatisation n'est pas une menace, mais une opportunité. Elle permettrait de rendre aux Français leur pouvoir de choix en matière de médias, de libérer des ressources considérables pour des besoins plus pressants, et de favoriser l'émergence d'un paysage médiatique véritablement diversifié et indépendant. En s'inspirant des modèles réussis de médias financés par leurs lecteurs, la France pourrait enfin construire un écosystème médiatique plus juste, plus pluraliste et plus en phase avec les attentes de ses citoyens.

Est-il encore tenable de demander aux contribuables de financer un système qui ne leur apporte plus ni impartialité, ni innovation, ni véritable pluralisme ?

Le temps est venu d'y mettre fin.

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/il-faut-stopper-le-financement-262239

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