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Baccalauréat: des élèves saqués… parce que juifs?

© kaufmann.mtak.hu, Domaine public, https-__commons.wikimedia.org_w_index.php_curid=1559530
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C’est une histoire qui semble difficile à croire tellement elle serait scandaleuse si elle était avérée. Il paraît – à ce stade, il paraît seulement – que les notes des élèves du lycée privé israélite Yabné (sous contrat avec l’État) ont eu des notes lamentables aux épreuves orales du bac. Jusque-là, me direz-vous, ce sont des choses qui arrivent : des lycées qui sont collectivement nuls, il y en a des tonnes. Mais il y a deux petits détails qui ne passent pas : d’abord, comme notre amie Virginie Fontcalel ne cesse de le démontrer quand elle raconte le quotidien tragicomique des profs, notre Éducation nationale ne peut pas accepter la faillite patente de son modèle, et a donc tendance à faire remonter les copies de plusieurs points, quand celles-ci sont un peu faiblardes. Ensuite, le lycée Yabné est ordinairement excellent et n’a jamais obtenu que des résultats bien plus qu’honorables.

Des oraux dans le XVIIIe arrondissement

Par conséquent, cette subite dégringolade du niveau a de quoi surprendre. Il faut dire que les élèves du lycée Yabné ont passé leurs oraux dans le très à gauche XVIIIe arrondissement de Paris, et qu’il est (éventuellement) possible que certains examinateurs, alertés par la provenance des candidats, aient décidé de les punir d’être juifs en les saquant volontairement. Nicole Belloubet, alertée par un certain nombres d’usagers du réseau X, a promis une enquête approfondie.

 

Ce n’est certes pas la première fois que les inclinations politiques du corps enseignant posent problème. Jusque-là, toutefois, cette profession autrefois très à gauche (aujourd’hui un peu moins) se bornait à s’opposer à la « haine » et, comme un certain nombre d’universités entre les deux tours des élections législatives, à annoncer que ses enseignants refuseraient d’appliquer les directives d’un gouvernement RN. C’était déjà un peu problématique, puisque l’école, étant obligatoire, n’a pas vocation à diffuser un enseignement politique. Cette fois, si cela se confirme, c’est carrément un grave problème, qui va au-delà du simple gauchisme. L’antisémitisme, dont les profs sont les premiers à rappeler, à longueur de cours d’histoire, qu’il mène tout droit à la Shoah, ce n’est pas exactement du même calibre.

Un fruit gauchiste déjà bien pourri

On ne sait pas, à l’heure actuelle, si les élèves ont été ou non notés en fonction de leur judéité. On attend de savoir, par ailleurs, quelles seront les conclusions de l’enquête diligentée par Nicole Belloubet, puisque ce seront des profs qui inspecteront d’autres profs. Y aura-t-il un malaise au sein de cette corporation ? Ou bien les enseignants se couvriront-ils entre eux ? On hésite.

Il n’en demeure pas moins, en tous les cas, que tout cela ne fait qu’ajouter à un climat déjà préoccupant. On commence par baisser les notes des enfants juifs, sans doute au nom d’une idée ethniciste du conflit israélo-palestinien, et puis on stigmatise les autres. Où sont-elles, les belles valeurs d’égalité d’une république qui n’a plus beaucoup d’honneur ? Qu’aurait-on dit si un lycée à majorité extra-européenne avait vu les notes de ses élèves artificiellement baissées ? Ceux qui diront que ça n’a rien à voir seront probablement les vrais racistes de l’histoire.

Bref, espérons que le ver antisémite ne soit pas dans le fruit gauchiste (déjà bien pourri et qui n’a pas besoin de ça). On en vient à regretter les syndicalistes à barbiches qui semblaient sortis d’un sketch des Inconnus…

Arnaud Florac

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