Combat royaliste 39
Par Philippe Germain
Nous, royalistes, avant-garde du pays réel, conspirons à ciel ouvert pour l’arrivée au pouvoir de l’Héritier, le prince capétien. Cette restauration nationale est l’effet recherché de la stratégie politique de l’Action française, mouvement-école regroupant les patriotes devenus des nationalistes intégraux.
Nous, royalistes, ne croyons pas aux effets de la propagande toute nue, ni à ceux du scrutin qui est conservateur du désordre. C’est pourquoi il est logique et légitime d’admettre la nécessité d’un coup de force contre le destructeur régime des partis. Il est possible en deux scénarii : celui ganté du « maître de l’heure » comme le chef du gouvernement provisoire Talleyrand (1814) ou le second, insurrectionnel, du « maître de la minute » comme le préfet de police Chiappe (1934) et le général Salan (1958).
Nous, royalistes, savons qu’il y a un « si » à la possibilité du coup de force. Sa condition est d’être préparé par une fraction de l’opinion publique à laquelle la propagande d’Action française travaille grâce à sa doctrine politique, le néo-royalisme de Dictateur et roi. Sinon, il n’y a plus d’espoir et la France est perdue.
Nous, royalistes, menons en outre, une contre-révolution permanente pour sauver l’héritage. Pour freiner la déchéance de la France, nous désignons ses ennemis extérieurs et intérieurs. Nous cherchons à exacerber leurs contradictions et à détruire les positions clés qu’ils tiennent. Nous cherchons à démanteler l’appareil technocratique tenu par leurs alliés, les profiteurs du pays légal.
La contre-révolution permanente est nécessaire car, sur le continent, la République est impuissante à protéger la souveraineté française contre l’impérialisme européen. En outre-mer elle est incapable de protéger l’intégrité du territoire français contre l’impérialisme chinois. L’Action française éclaire donc les patriotes grâce aux leçons de sa science politique, l’empirisme organisateur, qui utilise l’histoire comme laboratoire expérimental.
La contre-révolution permanente est nécessaire car, à l’intérieur, la République laisse se développer l’influence américaine au travers le wokisme nihiliste. Elle livre le patrimoine national à l’entreprise de colonisation migratoire menant la guerre culturelle islamique. L’Action française défend donc l’identité civilisationnelle française en contre-proposant sa philosophie politique de La politique naturelle.
Le combat royaliste de conspiration et de contre-révolution permanente pour la restauration nationale, recherche non pas le nombre mais la qualité. Il importe de refuser les rassemblements constitués uniquement sur la base d’une communauté de passion. Seules triomphent les minorités agissantes, à condition qu’elles consentent à une discipline de fer, ce qui suppose une cohésion intellectuelle sans faille.
Le combat royaliste est affaire de cadres sachant utiliser l’arsenal intellectuel de l’école de pensée d’Action française avec sa doctrine politique, sa science politique, sa philosophie politique et sa stratégie politique. Cet arsenal, élaboré par Charles Maurras, a été enrichi après sa mort des apports métaphysiques de Pierre Boutang et sociologiques de Pierre Debray.
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