Retailleau agace, parce qu’il appuie là où ça fait mal, sur les items devenus dogmatiques, à tel point qu’on peut les répéter à l’envi sans que personne ne vous fasse la remarque que vous racontez n’importe quoi. Telle Carole Delga, présidente, tout de même, de la région Occitanie, répétant sans sourciller sur France-Info cette sentence devenue culte : « Ce sont de pauvres gens, ils ne savent pas où aller, ils fuient des guerres et la France a le devoir de les accueillir ». C’est beau comme du Zola, mais ça n’a ni queue ni tête. Ce ne sont pas de pauvres gens, ce sont la plupart du temps, des hommes jeunes et en pleine forme, qui pourraient travailler dans leurs pays et qui ont payé plusieurs milliers d’Euros à des passeurs.
Ils ne savent pas où aller, allons donc, il y a près de deux cents pays dans le monde, dont plus de cinquante états musulmans et ils n’auraient pas d’autre choix que la France ? Ils fuient des guerres, sans rire. Les Algériens et les Tunisiens fuient des guerres ? Les Afghans et les Pakistanais fuient des guerres ? Les Bulgares fuient des guerres ? La France a le devoir de les accueillir. Que la France ? Les autres pays n’ont pas les mêmes devoirs que la France ? Et pourquoi donc ? On voit bien que quand on écoute la rhétorique avec un minimum d’esprit analytique, elle ne veut rien dire et pourtant Delga débite ses âneries, comme tous les immigrationnistes de circonstance, qui veulent accueillir toute l’Afrique, mais pas dans leur maison, pas dans leur quartier et pas dans l’école de leurs enfants. Et le journaliste en face ne dit rien, trop heureux d’avoir une occasion de repasser le « bon » discours en boucle. Souvenez vous que ces mêmes avatars de journalistes, nous ont raconté avec aplomb, pendant la crise Covid, que boire son café assis ou debout, ça changeait du tout au tout le mode de contamination. C’est dire ces contes à dormir debout que ces propagandistes sont capables de répéter quand ils en ont l’ordre.
Mais Retailleau et c’est un tort, se laisse enfermer, comme d’ailleurs ceux du Rassemblement National, dans cette globalisation de l’immigration, comme s’il était possible de ne pas faire le tri. A quel titre pourrait-on inclure dans ce terme généraliste de « l’immigration », les Portugais, Espagnols, Italiens, Polonais, Arméniens, Asiatiques, qui ont fait les beaux jours de la France, qui n’ont jamais posé le moindre problème, alors que jamais rien de spécial n’a été fait pour eux, à leur arrivée. A-t-on eu des quartiers entiers où se sont barricadés de jeunes hommes issus de l’immigration portugaise et d’où ils auraient caillassé pompiers et gendarmes ? A-t-on eu de ces jeunes Espagnols, pratiquant le refus d’obtempérer et fonçant sur les forces de l’ordre avec de grosses cylindrées volées ? A-t-on du dédoubler les classes de CE et de CE1 pour que les enfants apprennent mieux le Français dans des quartiers d’asiatiques ? A-t-on dû faire face à des enfants de l’immigration italienne menaçants, venant exiger en mairie des menus à base de pâtes et de pizzas ? Non bien sûr. Tout ces gens sont venus, ont donné des prénoms français à leurs enfants, ont fait confiance à l’école française, laquelle n’a pas bougé d’un iota sous prétexte de leur origine.
Et donc Retailleau et les autres, seraient bien inspirés de reprendre en permanence les sbires cathodiques du pouvoir et de bien marquer les différences entre ces immigrations qui ne se valent pas. On ne peut mettre dans le même sac, celles qui ont débarqué discrètement, se sont francisées sans bruit et se sont fondues dans la masse avec comme seuls éclats notables, des accessions à des statuts d’artistes ou d’intellectuels de renom… et qui n’ont rien à voir avec les hordes braillardes, violentes, revendicatives, religieusement fanatisées, campées sur un mode de vie archaïque, grandes consommatrices d’allocations en tous genres et avec lesquelles, plus nous donnerons, plus il faudra donner. Tout le monde sait de qui on parle.
Il faut mettre en difficulté dans le débat public, les répétiteurs de dogmes non confirmés, les propagateurs de contre-vérités fabriquées de toutes pièces et ramener, dans le débat, le devoir de ne pas amalgamer des gens qui ne se valent pas, afin de ne plus pouvoir s’abriter derrière les mérites des meilleurs pour justifier l’accueil des pires. Cette gauche qui répète en boucle le « pas d’amalgame », le pratique à desseins quand ça l’arrange et il va falloir se battre pied à pied pour faire tomber ces éléments de langage ressassés depuis quarante ans, alors que tout n’a fait qu’empirer, au point que maintenant, on ne voit plus que ça.
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Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.