En France, le fatal démantèlement de notre tissu industriel et agricole se poursuit donc inexorablement.
Ainsi, un plan de discontinuité a été négocié entre l’État français et la Commission européenne. Cela fait suite à l’ouverture d’une enquête sur des aides de la France versées au leader du transport ferroviaire dans notre pays, Fret SNCF, et jugées illégales – car, selon l’Union européenne, il est devenu illégal pour une nation d’aider ses entreprises ! Ce plan va provoquer la destruction du fret en France, remplacé par deux sociétés : Hexafret, pour le transport de marchandises et Technis, pour la maintenance des locomotives. 10 % des emplois – 500 – dans ce secteur sont menacés, même si la SNCF promet qu’il n’y aura pas de licenciement, sachant, selon le cynique, lâche et incompétent Jacques Chirac, que « les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ».
« Fret SNCF a donc été contraint d’abandonner 23 flux de marchandise parmi les plus rentables à la concurrence – des opérateurs belges, allemands et français – soit 20 % de son chiffre d’affaires et 30 % de ses trafics. Cette opération a été réalisée au premier semestre 2024. La deuxième étape, avec la disparition de Fret SNCF au profit d’Hexafret et Technis, interviendra le 1er janvier prochain. »
[Bien entendu, les syndicats de cheminots, gavés d’avantages dont n’oseraient pas rêver nombre de salariés, en profitent pour faire grève en réclamant une énième augmentation de salaire, ces mêmes cheminots qui ont appelé à voter pour l’ultralibéral contrarié au sommet de l’État.]
L’Union européenne est donc parvenue à faire exploser le fret ferroviaire, comme elle était parvenue à faire exploser le prix de l’électricité en France au nom de la concurrence et surtout de l’impéritie des écologistes verts allemands ayant détruit leur parc nucléaire au nom d’une idéologie catastrophiste.
On doit aussi aux verts européens en général la mise en danger du secteur automobile, à force de propagande et de décisions visant à faire disparaître le moteur thermique. Résultat : Michelin, fleuron de l’industrie française, licencie à Vannes (Morbihan) et Cholet (Maine-et-Loire). Dans le secteur automobile, les Allemands ne sont pas mieux lotis que nous puisque que Volkswagen prévoit des milliers de licenciements. Merci la verdure écologiste européenne !
Côté alimentation, et étant donné l’explosion des prix dans le secteur alimentaire, les enseignes traditionnelles ont été fragilisées, comme récemment Auchan, détenu par l’AFM (association familiale Mulliez) qui gère les intérêts de la famille du même nom. Résultat : encore des licenciements.
Pour une fois au moins, on peut faire confiance à la CFDT, laquelle, par la voix de sa secrétaire général, Marylise Léon, a déclaré que les licenciements chez Michelin et Auchan n’étaient que la « partie émergée de l’iceberg ». Et elle a raison : dernier en date, ArcelorMittal, qui a reçu des centaines de millions d’aide de l’État français, s’apprête à fermer ses deux centres de services à Reims (Marne) et Denain (Nord).
Les spécialistes de la question économique prévoient d’ailleurs une véritable « saignée industrielle » en Europe, ce qui montre l’incompétence des instances européennes s’en allant signer des accords économiques toujours en défaveur de notre continent, tel le Mercosur qui va nous inonder de denrées au coût de production dérisoire et face auxquelles nos éleveurs et agriculteurs ne pourront rivaliser.
Conséquence : le monde paysan ne tire plus la langue mais prépare carrément la corde pour se pendre, tant sa situation est précaire, est donc victime d’une concurrence déloyale et idéologique, comme avec l’invasion de poulets ukrainiens sur le marché en signe de solidarité avec cet État corrompu qui a bien stupidement défié la Russie.
Et là encore, les écologistes alimentent l’agri-bashing – ou dénigrement systématique des paysans, en bon français –, allant jusqu’à les agresser chez eux au nom de l’antispécisme et autres bouffées délirantes néo-rurales.
Côté États-Unis, et même si Donald Trump est une aubaine contre le wokisme, il ne faudra pas s’attendre à trop de concessions économiques de sa part, car le nouveau locataire de la Maison-Blanche l’a a assez répété : « America first ! » Hélas, nous autres en Europe, et surtout en France, c’est « les autres first », à commencer par une immigration extra-européenne coûtant des milliards et versant le sang de nos concitoyens. Immigration voulue par les grands patrons jadis, rappelons-le.
Voici ce qu’il en coûte de rejeter le protectionnisme au nom du libre-échange, tandis que par exemple la Chine, devenue l’usine du monde, fait elle-même du protectionnisme. Et elle n’est pas la seule à vouloir protéger son économie. En 2019, Les Echos expliquaient : « Le rapport annuel de la Commission européenne sur les barrières commerciales épingle la Chine, la Russie et l’Inde comme étant les pays les plus protectionnistes vis-à-vis des produits européens. Au niveau global, en 2018, l’Union européenne a enregistré dix nouvelles législations commerciales restrictives à son encontre. »
Bien sûr, il ne faut pas nier dans ce désastre la financiarisation de l’économie, aux mains de joueurs de poker s’amusant avec notre argent et nos vies. Ces apatrides, pour qui la notion de pays est aussi abstraite que les confins de l’Univers pour le commun des mortels, ont eux aussi activement participé à la destruction des nations.
Bien sûr encore, il faut se souvenir que l’économie mondiale a été artificiellement stoppée pendant plusieurs semaines avec la crise du covid. Erreur fatale qui a mis sur la paille des tas de petits commerces et entreprises chez nous.
Mais au lieu de se pencher au chevet de notre industrie et notre agriculture, qu’il laisse dépérir, occupé à favoriser ses copains milliardaires, Emmanuel Macron, malgré ses dernières gesticulations argentines et brésiliennes, au son de sa samba du « en même temps », préfère féliciter un Joe Biden finissant et autorisant l’utilisation de missiles longue portée livrés aux Ukrainiens, quitte à provoquer une conflagration mondiale pouvant s’avérer aussi fatale que définitive pour l’humanité.
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