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Sommes-nous encore un peuple ?

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Marion Maréchal

A la suite de la profanation de la tombe de Jean-Marie Le Pen et de sa famille à La Trinité-sur-Mer, Marion Maréchal, sa petite fille, a pris la plume pour répondre à cette ignominie dans le Journal du Dimanche.

Si la condamnation est quasi unanime dans la classe politique à droite et au centre droit, à gauche, un lourd silence règne. Ils participent d’un continuum de l’infamie. Cette attitude devrait définitivement interdire aux partis de droite et du centre toute alliance ou tout arrangement électoral douteux avec la gauche comme celui auquel nous avons assisté après la dissolution.

La réalité est que, depuis deux siècles, la gauche révolutionnaire est l’autre nom de la guerre civile. Quand son poids politique le lui permet, sa nature profonde se révèle. Viennent alors la violence verbale de La France insoumise et la violence physique de l’ultragauche dont sont issus nombre d’Insoumis tel Raphaël Arnault, député et chef de cette Jeune Garde que

Bruno Retailleau envisage de dissoudre. Le procureur de Grenoble déclarait cette semaine : « L’ultragauche, c’est un attentat tous les six mois en moyenne. » Certes, toutes les villes françaises ne sont pas gangrenées comme celle d’Éric Piolle, mais partout, face à la progression du camp national, la gauche radicale passe à l’action violente. La même nuit où la tombe de mon grand-père et de ses parents était vandalisée, un commando d’ultragauche attaquait les locaux de l’Issep, l’école que j’ai cofondée à Lyon. La veille, c’était l’École supérieure de journalisme de Paris, dont Vincent Bolloré est l’un des actionnaires.

Si nous ne sommes plus un peuple, c’est qu’une partie de la France a fait sécession avec les valeurs traditionnelles, sacrées même, de la civilisation. Ils ont abandonné la fameuse décence commune chère à Orwell. Ils sont la proie d’un ensauvagement mental qui n’en finit plus de tout déconstruire, de l’histoire à la biologie en passant par la cohésion nationale. Ayant désacralisé tout ce qui relie, vomissant notre passé, rien ne les retient au fond d’aller briser les statues comme les tombes. Je relève que bien souvent ceux qui se sont réjouis du décès d’un homme sont les mêmes qui refusent à donner la vie, témoignage ultime d’un désir de disparition, d’une ivresse de l’effacement. Après eux, ce n’est même plus le chaos, mais le néant. À cette pulsion de mort, il faut opposer de toutes nos forces le désir de créer et de perpétuer. Ils croient nous briser le cœur en brisant cette croix ? Ils n’ont fait que l’affermir. Ils imaginent effacer une lignée, mais génération après génération, les Français se réveillent.
Face à cette haine, il faut proclamer notre volonté. Volonté de protéger ce qu’ils n’ont pas encore détruit, de rebâtir ce qu’ils ont mis à terre, de transmettre l’âme française et européenne à ceux qui prendront notre suite. Oui, nous sommes des millions à ne pas vouloir mourir du suicide des autres ! Telle est, je crois, dans l’ordre du politique, la vocation de notre droite aujourd’hui.

(Source : Journal du dimanche, 02/02/2025)

http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2025/02/02/sommes-nous-encore-un-peuple-6533650.html

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