Selon Valeurs actuelles, un rapport confidentiel de l’Ofast (Office anti-stupéfiants) dresse un état alarmant du narcotrafic en France en 2025 : 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires, violences records, 2 729 points de deal recensés, et une « narco-corruption » en progression.
Le rapport pointe la restructuration complète du narcobanditisme français, désormais dominé par des groupes issus des cités, principalement d’origine maghrébine. Trois niveaux sont identifiés :
- Le haut du spectre, une élite d’importateurs internationaux de cocaïne connectés aux cartels sud-américains et installés à Dubaï, blanchissant via les Émirats, le Maghreb ou l’Espagne.
- Le milieu du spectre, environ 5 000 semi-grossistes implantés en France, recourant à des stratégies de type entrepreneurial, utilisant des profils atypiques (mineurs isolés, femmes âgées), et parfois corrompant fonctionnaires et élus.
- Le bas du spectre, 200 000 petites mains opérant dans tous les territoires, sans exception.
Le rapport insiste sur la montée en puissance de la DZ Mafia, qualifiée de « menace majeure sur le territoire ». Cette organisation marseillaise, ultraviolente et sans hiérarchie claire, est devenue prestataire de services pour d’autres groupes criminels. Elle multiplie les extorsions, menaces contre les institutions et opérations violentes, et pourrait inspirer d’autres groupes émergents comme la « Black Manjak Family ».
Le nombre de points de deal a chuté de 32 % depuis 2020, mais les trafiquants se sont adaptés via des systèmes mobiles, de livraison à domicile et des lieux clandestins comme les « Airbnbeuh ». Aucun territoire n’échappe désormais au trafic, même les zones rurales.