Jean-Luc Mélenchon déteste la France française. Pour lui, la nation millénaire est en fin de vie. Elle doit laisser place à la « nouvelle France » islamisée. C’est une ode à la submersion musulmane qui a été clairement développée, vendredi et samedi à Toulouse, par le fossoyeur de la patrie (littéralement, « le pays des pères »). Lors d’une « rencontre nationale des quartiers populaires », destinée à mobiliser les abstentionnistes, le leader LFI a rappelé son but, devant un auditoire présumé être « né comme moi au Maghreb » (1) : « La France, c’est celle de la République ou ce n’est rien (…) Nous sommes à l’heure de la nouvelle civilisation à créer. Nous sommes la nouvelle France. Ce pays est à nous, à vous de vous l’approprier ».
Tout en louant la « décolonisation algérienne » et en appelant à « libérer la société des chaînes du colonialisme et du racisme », Mélenchon a invité implicitement à la contre-colonisation. Pour lui, la bascule démographique, due à l’immigration extra-européenne, est irréversible. En appui au « grand remplacement » qu’il revendique, il a expliqué en substance : « La ruralité paysanne n’existe plus. La nouvelle ruralité n’est plus composée de Français de souche mais de ceux qui, poussés par la crise du logement, arrivent des quartiers populaires (…) Nous sommes le nombre ! Nous sommes le plus grand nombre ! Vous êtes les maîtres ! ». Pour lui encore, le droit du sol doit être automatique, sans attendre 16 ans. Dans son emballement à promouvoir la cause musulmane, il s’est même offusqué d’avoir entendu « critiquer le prénom du Prophète ». Mélenchon est prêt, pour assurer son destin politique auprès d’une France déracinée, à accélérer la table rase.
Les mots de Mélenchon ont un sens : ils sont une déclaration de guerre aux Français et à leur héritage occidental. Au regard de la définition de Malraux, « J’appelle Français ceux qui ne veulent pas que la France meure », le Ganelon se place en ennemi du peuple indigène, qu’il voue à une invasion de peuplement. Les ferments d’un possible affrontement civil sont dans ses encouragements à poursuivre la conquête territoriale entamée depuis cinquante ans, afin d’y ancrer une civilisation construite sur la soumission à la charia. Le chef « insoumis » est l’obligé d’une idéologie théocratique et totalitaire incompatible avec les libertés. Dans ce nouveau monde, le non-musulman est relégué à l’infériorité du dhimmi. « Un Français sur quatre à des ancêtres étrangers » se félicite le théoricien de la « créolisation », qui observe que « 40% des Français parlent aujourd’hui une langue étrangère ». Bref, Mélenchon veut euthanasier ce vieux pays trop enraciné. Au moins pose-t-il l’immigration dans sa dimension existentielle. Or, trois Français sur quatre sont encore d’origine française. 65% des sondés approuvent François Bayrou lorsqu’il parle de « sentiment de submersion ». Le peuple autochtone reste majoritaire. Le scénario d’un effacement n’est plausible que si les Français devaient persister à laisser leurs dirigeants baisser les bras devant les minorités agressives et ceux qui trahissent la nation. Hier, à Villeneuve-Saint-Georges, commune la plus pauvre du Val-de-Marne, Louis Boyard (LFI) a échoué (38,75%) devant la candidate LR, Kristell Niasme (49%), pour prendre la mairie. La résistance existe. Elle seule pourra reconduire s’il le faut les colonisateurs d’où ils viennent, afin de sauver « notre douce France emportée » (Aragon).
(1) Mélenchon est né au Maroc, en 1951
Mes interventions de lundi sur Europe 1 (13h-14h) et CNews (14h-15h)