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« Continuité » et « stabilité » comme éléments de langage

La France, ce grand corps malade, n’en finit plus de sombrer économiquement, financièrement, moralement, politiquement. Il faut une sacrée dose d’optimisme ou une imagination frôlant la démence pour trouver des sujets de satisfaction dans notre pays aujourd’hui. Bayrou déclenche le 49.3 pour faire passer un budget qui n’apportera que le pâle contentement d’avoir un budget. Les peureux, ceux, comme Jospin, qui pensent que voter la censure « ce ne serait pas responsable », évitent cependant de nous expliquer en quoi cela le serait. Bien entendu les craintifs, ceux qui vont se réjouir d’avoir enfin ce fameux budget, oublieront dans quelques mois qu’ils ont pleuré pour l’avoir et seront vent debout face aux excès et dérapages qu’il engendrera, nécessitant de nouvelles hausses d’impôts et l’établissement de taxes supplémentaires. Car c’est bien ce qui se passe factuellement : ils votent les uns derrière les autres, des budgets qui engendrent de nouveaux déficits qu’il faut combler en levant de nouveaux impôts, dans le pays déjà le plus imposé.

Assurément, ils s’étonneront, ou pas, que les ultimes PME ferment leurs portes ou délocalisent, faute de trouver la rentabilité nécessaire, quand il ne s’agira pas des derniers grands groupes, comme Michelin, dont le patron vient d’annoncer que dorénavant ses usines en France ne sont plus rentables. Nous le devrons à Lombard, celui qui a décidé de tuer ce qui restait d’industrie dans notre pays, au nom de la fable carbonée qui justifie à peu près tous les excès réglementaires. Mesureront-ils ces partisans du budget à tout prix, l’erreur qui fut la leur quand, au lieu de réclamer la censure, ils se sont couchés, implorant la grâce de retrouver ce qu’ils nommaient, et nommeront encore sans doute, la stabilité ! Ils nous diront également que le 49.3 est tout à fait constitutionnel, les plus hardis iront même jusqu’à oser le mot de démocratique, confondant les termes, mélangeant les genres. Cet article a été instauré par la volonté du Général De Gaulle, pour débloquer une situation, et dans son esprit il demeurait l’exception. D’exception, le 49.3 est devenu la règle. Et les poltrons, biberonnés au sérum du légalisme mou n’auront même pas la présence d’esprit de se demander à quoi peut bien servir un parlement qui ne vote plus rien, se retrouve confronté au dilemme de s’abstenir ou de renverser un gouvernement qui dégaine son arme fatale dès qu’une difficulté se présente.

Le Parlement est censé légiférer, cette fonction lui est ôtée de fait. Bien entendu ils bavassent durant des heures, des nuits même, mais à la fin, le débat se termine par justement un non-débat. Tout le monde se tait, retourne à la niche et le texte passe, car, la stabilité impose que l’on ne contrarie pas la volonté des princes qui nous gouvernent. Peut-on encore parler d’une représentation nationale, dès lors qu’elle est systématiquement exclue des décisions, et qu’elle n’a d’autre alternative que de censurer ou se coucher ? Que ou qui représente-t-elle en réalité ? Les oppositions ne grappillent que de minables compromissions, de pathétiques alliances, s’intéressant plus à leurs propres carrières qu’à l’intérêt national, notion qui de haut de leur Olympe, leur échappe depuis longtemps. Le budget est mauvais, les ministres qui composent ce gouvernement sont des incompétents notoires et en plus dangereux, ne peuvent justement pas, incarner cette stabilité que l’on nous sert comme un plat réchauffé que plus personne ne veut ne serait-ce que humer.

Une Borne, dont l’unique préoccupation est d’apprendre les positions de Kamasutra à nos enfants, Barrot qui rêve, avec un regard halluciné de faire la guerre un peu partout et de préférence contre bien plus fort que lui. Lombard, qui n’est plus à citer, dont le seul but est de flinguer nos dernières industries et entreprises pour sauver la planète. Leur présence justifie à elle seule le blâme. La simple apparition du 49.3 devrait déclencher l’ire de tous les députés, et déboucher sur une censure, ne serait-ce que pour signifier que la vie politique d’un pays démocratique ne peut se résumer à cette facétie, cette parodie. Mais non, ils cherchent des excuses, des alibis, et sans honte, viennent nous les exposer pour justifier de leur lâcheté, ou complicité. Cette Vème république est définitivement dévoyée. Et toujours, la presse subventionnée aux ordres est toujours prête à défendre la vision du pouvoir et à soutenir des institutions à la dérive, qui ne servent qu’une minorité de nantis. La censure s’imposerait logiquement dans un monde ou la justice et l’équité prévaudraient, pour dénoncer cette pratique récurrente du 49.3. Mais voilà, nous ne sommes pas dans ce monde de pseudos chevaliers, montés sur des canassons et une « respectabilité » mal placée génère des combines d’arrière-boutique dans lesquelles les profits catégoriels et personnels triomphent et terrassent l’intérêt supérieur du peuple.

Les socialistes et les RN bougeront ils ? Ignorent-ils que ce budget verra la France terminer l’année dans une situation financière encore pire ? Impossible ! Il faudra le moment venu s’en souvenir et châtier dans les urnes tous ceux qui auront trahi, cela fera beaucoup de monde, et laisse de la place pour ceux qui ne sont pas encore aux commandes mais qui n’ont toujours pas entamé des négociations pour se présenter unis devant les électeurs…

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com/2025/02/04/continuite-et-stabilite-comme-elements-de-langage/

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