"Une dégradation alarmante et inédite de la situation française" en matière de corruption. La France recule à la 25e place du classement mondial de Transparency International en 2024, perdant cinq places par rapport à l’année précédente. L’ONG dénonce une dégradation alarmante de la situation, marquée par une augmentation des affaires politico-judiciaires impliquant 26 ministres depuis 2017, dont récemment Alexis Kohler, Rachida Dati, Philippe Tabarot et Aurore Bergé.
Transparency International critique l’abandon du principe de démission des ministres mis en examen, renforçant un sentiment d’impunité chez les citoyens. Elle met également en avant des enquêtes sur le financement des campagnes d’Emmanuel Macron (2017 et 2022) et le procès des financements libyens de 2007. Le non-renouvellement de l’agrément d’Anticor en 2024 est vu comme un affaiblissement des mécanismes de contrôle.
L’ONG appelle à des mesures urgentes, dont une transparence accrue des relations entre élus et lobbys, un contrôle renforcé des comptes de campagne et un renforcement du Parquet National Financier, afin de mieux lutter contre la corruption en France.
Franceinfo / Transparency-France / Illustration