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Les bons (et mauvais) morts de L’Humanité

Les bons (et mauvais) morts de L’Humanité

Il ne faut pas se laisser prendre aux couplets parfois franchouillards, glorifiant un bon filet de bœuf salers et nos cépages, du camarade Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste dit français auquel, du reste, ses turlupinades n’ont guère réussi — 2,28% des voix à la présidentielle de 2022, puis défaite aux législatives de 2024. Car, de même que délaissant les « sans-dents » de souche, La France insoumise se cherche un électorat de substitution dans les quartiers dits populaires par oxymore, L’Humanité abandonnée par les ouvriers drague éhontément les Hexagonaux de papiers comme le prouve l’étude de ses titres.

Crime raciste ou drame de la jalousie ?

Le 6 février, elle célébrait certes le centenaire de la naissance du normalien et écrivain Paul Nizan, « intellectuel de combat » dont elle admettait, avec quelques décennies de retard, que le PCF et elle-même « ne s’étaient pas très bien comportés » à son égard quand, ulcéré par la signature du pacte germano-soviétique, il avait claqué leurs portes en 1939, un an avant de perdre la vie dans la bataille de Dunkerque. Mais, surtout, elle consacrait sa une et deux pages entières à l’enquête menée par deux de ses journalistes sur un atroce « crime raciste passé sous silence ». Celui perpétré contre Djamel Bendjaballah, percuté et écrasé le 31 août dernier à Dunkerque par « Jérôme D., pilier de la Brigade française patriote, un groupuscule d’ultradroite », roulant à bord de sa « puissante Chrysler ». Or, scandale absolu, « l’instruction ouverte pour “homicide volontaire” ne retient pas, pour l’heure, le motif raciste comme circonstance aggravante ».

Plutôt que d’un crime raciste, celui que le quotidien communise présente comme un « éducateur charismatique d’enfants sans famille, père fusionnel d’une petite fille de 10 ans », semble en effet avoir été victime d’un drame de la jalousie : sa compagne Véronique D. n’était autre que l’ancienne conjointe de Jérôme D., lequel ne digérait pas cette rupture. Circonstance délibérément ignorée par L’Huma, qui tient absolument à sa thèse du racisme assassin.

Motus sur l’islamo-terrorisme

Il est d’ailleurs symptomatique que, dans son édition du 10 février, le quotidien communiste ne signale le meurtre affreux de la petite Louise, lardée de coups de couteau près son collège d’Epinay-sur-Orge, que pour condamner « l’odieuse récupération par certains milieux d’extrême droite » et qu’il n’ait nulle part évoqué l’important et douloureux procès qui s’ouvrait le même jour devant la cour d’assises spéciale de Paris : celui du migrant tunisien Brahim Aouissaoui, auteur le 29 octobre 2020 à Nice d’une attaque terroriste au couteaudans la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption, où furent égorgées trois personnes, Nadine Vincent, une fidèle de 60 ans, la mère de famille franco-brésilienne Simone Barreto Silva, 44 ans, et le sacristain Vincent Loquès, 55 ans, père de deux filles.

Arrivé depuis deux jours à Nice via l’Italie, ce clandestin de 25 ans avait confié à un compatriote, qui, lui voulait se rendre à Paris : «  : « J’ai un autre programme dans ma tête. Qu’Allah le facilite ». Et c’est en effet après avoir longuement repéré les lieux qu’au cri d’Allah Akbar, il sema la mort dans la basilique, où il s’était attardé à cinq reprises. Ce qui témoigne d’une sacrée dtermination.

Pour sa défense, Brahim Aouissaoui prétend depuis « ne se souvenir de rien », dans l’espoir sans doute d’être finalement reconnu irresponsable, comme l’ont été tant d’autres meurtriers allogènes qui, prétendument atteints d’une « altération du discernement au moment des faits », ont échappé à la prison. Pour, apparemment guéris, retrouver la liberté. Et tuer encore.

Mais on comprend l’embarras de L’Huma : pas question de jeter le discrédit sur l’un de ces migrants victimes de la « surenchère xénophobe » dans laquelle se serait jeté à l’en croire le ministre de l’Intérieure Bruno Retailleau, violemment attaqué dans le même numéro du 10 février où un certain Emilien Urbach assène pour sa part que « la “submersion migratoire” est un mensonge ». Tout comme le nombre excessif des sans-papiers est « un fantasme ».

Cesser de subventionner l’anti-France

Pourquoi, direz-vous, accorder tant d’importance à une feuille en perdition, au point d’être en redressement judiciaire depuis 2017 ?

Tout simplement parce que, faute de lecteurs et donc de publicité autre qu’institutionnelle (EDF, SNCF, etc.), elle ne survit — ou plutôt ne vit grassement — que grâce aux impôts de ceux qu’elle insulte.

Depuis quelques années, le ministère de la Culture donne les chiffres — vertigineux — des aides à la presse. En 2021, 431 titres avaient bénéficié d’aides de l’État, dont L’Humanité qui avait perçu 5,1 millions d’euros, ce qui avait fait d’elle le quotidien le mieux doté compte tenu de sa diffusion. Rebelote en 2022 avec 5,35 millions d’euros, puis 5,569 millions en 1923, dont — ne riez pas — 3,12 millions au titre de « l’aide au pluralisme ». Dans le même temps où, privé de toute aide sous prétexte qu’il ne paraissait que cinq jours par semaine, disparaissait Présent, seul quotidien réellement national et, lui, dépourvu de toute publicité.

On conviendra donc que, dans la chasse aux « dépenses nuisibles », sucrer sa subvention à L’Huma s’impose. Le Premier ministre François Bayrou et son ministre de la Culture Rachida Dati s’y risqueront-ils ?

Camille Galic 11/02/2025

https://www.polemia.com/les-bons-et-mauvais-morts-de-lhumanite/

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