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Le dispositif démocratique en danger ?

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Combat royaliste 61

Par Philippe Germain

En France, le Camp du Bien – cette oligarchie amalgamant le pays légal avec les élites technocratique, médiatique et universitaire – atteint son apogée en 2017. Cette année-là, l’élite technocratique prit le pouvoir sur tous les instruments politique d’État, alors qu’elle était fondamentalement apolitique. Ce fut à ce moment que le retour DU politique infligea au Camp du Bien, une série de catastrophes, qui ébranlèrent la solidité du dispositif démocratique articulant l’idéologie de la pensée dominante libérale avec celle du terrorisme intellectuel.

La réponse du dispositif démocratique fut d’affirmer doctement que « le monde ne serait plus le même, qu’il y aurait un avant catastrophe et un après ». En réalité, l’oligarchie du Camp du Bien ne croit pas à un changement d’époque. Refusant le réel, il est incapable d’admettre le déclin de deux siècles de progressisme triomphant. C’est pourquoi, pour l’oligarchie, « l’avant » catastrophe n’est pasen danger. Il suffit de le renommer en « Nouveau Monde » et le tour est joué.

Mais le progressisme est objectivement en crise. D’ailleurs, un intellectuel libéral comme Pierre Manent l’affirme : « Ce n’est pas une crise de la Ve République. C’est une crise du régime dans lequel nous sommes censés vivre depuis plus de deux siècles, c’est-à-dire du régime représentatif ». L’usage récurrent de l’article 49.3 confirme le diagnostic de Manent. Les affiches de l’extrême-gauche, elles, crachent sur la tombe de la Ve en annonçant une VIe République créolisée.

Qu’importe ! Sûr de lui et de la puissance des moyens médiatiques que le dispositif démocratique contrôle, le Camp du Bien considère savoir digérer, voire « récupérer », chaque nouvelle catastrophe grâce à l’argument que les anglo-saxon nomment TINA (There Is No Alternative). C’est-à-dire que la solidité du régime républicain repose en dernier lieu sur la difficulté de lui en substituer un autre. Plus exactement sur l’aliénation du pays réel à imaginer autre chose que ce qui existe, ou plutôt le domine, l’exploite… la démocratie représentative. Voilà pourquoi, bien que les coups de boutoirs à répétitions DU politique s’accélèrent dans une convergence des catastrophes qui ressemble à une crise systémique de la démocratie, Marcel Gauchet affirme : « Nous avons bel et bien affaire à une crise de régime créée par l’inadaptation des institutions à la réalité du pays, mais une crise dont l’originalité est de ne pas laisser voir de solution. En l’état actuel du pays politique, on ne voit pas quel régime serait en mesure de régler le problème qui nous est posé ».

Là, nos intellectuels les plus objectifs font erreur. Ou tout au moins s’illusionnent sur l’avenir idéologique qui est beaucoup plus ouvert qu’ils ne l’imaginent. Effectivement, le dispositif démocratique est en danger car de nouvelles offres idéologiques émergent ou recyclent de plus anciennes. Elles sont essentiellement d’origines étrangères, élaborées depuis la chute du communisme (Berlin-1989). Les nouvelles offres idéologiques sont de qualité, d’importance et d’avenir inégaux mais certaines pourraient constituer des alternatives à la pensée libérale dominante du Camp du Bien.

Il va falloir nous y intéresser, au moins pour celles qui pourraient se développer en France. C’est-à-dire une nouvelle offre américaine, une autre russe et, bien entendu, une offre islamique.

https://www.actionfrancaise.net/2025/02/11/combat-royaliste-61/

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