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Merveilleuses femmes iraniennes qui ne désarment pas face aux mollahs

On peut se demander comment une aussi brillante civilisation que celle des Perses, qui  rayonnait sur un immense empire sous Darius 1er, au 5e siècle av. J-C, a pu tomber aussi bas de nos jours, en rabaissant la femme au rang d’esclave, la privant des libertés élémentaires que nous connaissons dans nos démocraties avancées.

Un recul civilisationnel d’autant plus tragique que l’Iran du Chah était en passe de devenir la 5e puissance économique mondiale. L’occidentalisation de la société à marche forcée depuis les années 1960 a bien enrichi le pays, le propulsant dans la modernité, mais les inégalités se sont creusées, tandis que l’opposition était durement réprimée par la Savak, la sinistre police de Mohammad Reza Pahlavi.

Le feu de la révolte couvait, savamment entretenu par le clergé chiite qui attendait son heure, surfant sur le mécontentement du peuple, passablement irrité par le faste d’un autre âge, totalement indécent, qu’affichaient Reza Pahlavi et la reine Farah Diba.

Mais cette révolution de 1979, espérance de liberté et de justice comme toutes les révolutions, n’a fait que remplacer un régime autocratique par une théocratie encore plus féroce, faisant tomber le peuple de Charybde en Scylla. Sous la férule de l’ayatollah Khomeini, Téhéran a imposé brutalement un islam rigoriste à tout un peuple occidentalisé. La potion fut amère.

Mais 46 ans plus tard, le régime des mollahs ne tient plus que par la terreur, les gardiens de la révolution et la police des mœurs surveillant étroitement la société, tout opposant risquant la prison, la torture ou la pendaison, sur fausse accusation d’espionnage ou d’atteinte à la sûreté de l’Etat.

Défendre les droits des femmes ou s’opposer à la peine de mort est considéré comme une rébellion contre le régime, donc passible de la peine capitale.

C’est dans cette atmosphère aussi oppressante que dangereuse que les femmes iraniennes se battent comme des lionnes, toujours plus déterminées à gagner leur liberté face à une théocratie de plus en plus impitoyable pour conserver le pouvoir.

Elles subissent des détentions arbitraires, des incarcérations sans jugement, des coups de fouet, des violences multiples et même la mort, comme la jeune étudiante kurde Mahsa Amini, tuée à cause d’un voile mal ajusté en 2022.

Sa mort a provoqué de larges manifestations et donné naissance au mouvement contestataire « Femme, Vie, Liberté », qui n’a pas désarmé face au guide suprême.

« Les Iraniennes restent aujourd’hui interdites « de chanter, de faire du vélo, de faire de la moto, quasiment de divorcer« , liste la journaliste Mariam Pirzadeh, ancienne correspondante en Iran. « Elles doivent avoir l’autorisation de leur mari pour sortir du pays. Donc oui, il y a beaucoup d’interdictions« , précise la rédactrice en chef de France 24 ».

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-de-8h20/l-invite-de-8h20-du-week-end-du-dimanche-15-septembre-2024-2623719

Mais le courage ne manque pas à ces admirables combattantes de la liberté

« 90% des jeunes femmes ne portent plus le foulard obligatoire. Il y en a même qui sortent en jupe et tee-shirts à manches courtes dans la rue » déclare un professeur de sport.

Tandis qu’un imam rappelle que « le voile reste la première ligne de front face à l’ennemi » (Israël)…

Un(e) internaute rétorque : « Vous ne faites pas le poids, ni contre les femmes iraniennes, ni contre Israël. Et vous le savez très bien : au bout du compte, ce sont ces femmes qui, dans un Iran libre, danseront sur vos tombes ».

Les réseaux sociaux ont ouvert les yeux de toute une jeunesse qui rêve de s’habiller comme elle le souhaite et d’avoir des relations sexuelles avant le mariage. C’est un puissant vent de liberté qui souffle en Iran et il ne faiblira pas.

Il est clair que les jours de la République islamique d’Iran sont comptés.

On peut se demander pourquoi Trump a freiné Netanyahou, qui était prêt à poursuivre sa guerre des 12 jours pour chasser les mollahs du pouvoir. La victoire était proche, pour le plus grand bonheur du peuple iranien, épuisé de vivre sous cette dictature islamique de plus en plus répressive.

Mais je reste convaincu que ce que Trump a refusé de faire, par peur du chaos, ce sont les femmes iraniennes qui l’obtiendront, tant leur courage et leur soif de liberté les animent, jusqu’à la victoire. Tout l’Occident devrait les soutenir.

Jacques Guillemain

https://ripostelaique.com/merveilleuses-femmes-iraniennes-qui-ne-desarment-pas-face-aux-mollahs.html

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