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Allemagne : un ministre vert s’en prend à Musk et Trump, plaidant pour plus de censure

Le ministre allemand de l’Économie et du Climat, Robert Habeck, en pleine campagne électorale pour les Verts, a vivement critiqué Donald Trump et Elon Musk lors d’un débat télévisé, les accusant de vouloir « éliminer les limites du pouvoir ». Dans une sortie qui reflète l’obsession croissante des élites progressistes pour le contrôle de l’information, Habeck a réaffirmé son souhait de renforcer la régulation des géants technologiques américains, en les alignant « si nécessaire » sur « nos valeurs ».

Elon Musk, bête noire de la gauche allemande

Depuis son rachat de Twitter en 2022 et la transformation de la plateforme en X, Musk a mis fin à la politique de censure systématique qui y régnait, rétablissant de nombreux comptes bannis, dont celui de Donald Trump. Il a également supprimé les vérifications partisanes des « fact-checkers » pour les remplacer par des community notes, permettant aux utilisateurs d’apporter du contexte aux publications.

Musk est devenu un symbole de la liberté d’expression en ligne, ce qui ne plaît guère aux dirigeants européens adeptes d’une régulation accrue des discours. En Allemagne, son soutien présumé à l’AfD (Alternative für Deutschland), parti anti-immigration et deuxième force politique du pays, en fait une cible privilégiée pour Habeck et ses alliés.

« Nous ne pouvons pas dépendre d’algorithmes chinois ou des fantasmes d’extrême droite d’Elon Musk pour façonner notre démocratie », a déclaré Habeck, plaidant pour la mise en place d’une plateforme de communication propre à l’Europe. Une initiative qui rappelle d’autres tentatives de créer des alternatives aux réseaux dominants (Mastodon, Gettr, Bluesky), qui n’ont jusqu’ici servi qu’à fragmenter les débats en ligne en chambres d’écho partisanes.

Une élite politique hostile à la liberté d’expression

Les Verts allemands, en perte de vitesse dans les sondages (12 % des intentions de vote), ont fait de la lutte contre la « haine en ligne » un de leurs chevaux de bataille, multipliant les appels à une régulation renforcée des plateformes numériques. Habeck lui-même a déjà porté plainte contre des citoyens ordinaires qui l’avaient critiqué en ligne, entraînant des descentes de police et des intimidations judiciaires.

Ses déclarations interviennent alors qu’un reportage de l’émission américaine 60 Minutes a mis en lumière les restrictions croissantes à la liberté d’expression en Allemagne, où les procureurs expliquent les risques légaux encourus par ceux qui diffusent des discours jugés « haineux » sur les réseaux sociaux.

Réactions aux États-Unis : JD Vance contre la censure européenne

Le vice-président américain JD Vance a immédiatement réagi à ces révélations, dénonçant une dérive orwellienne : « Tout le monde en Europe et aux États-Unis doit rejeter cette folie ». Il a récemment fustigé les élites européennes lors de la Conférence de sécurité de Munich, dénonçant leur volonté de museler leurs opposants politiques :

« Il n’y a pas de sécurité si vous avez peur des voix et des opinions de votre propre peuple… Si vous fuyez vos électeurs, ni l’Amérique ni personne ne pourra vous sauver. »

Lors de son séjour en Allemagne, JD Vance a rencontré Alice Weidel, coprésidente de l’AfD et candidate au poste de chancelier, provoquant la colère des partis traditionnels qui tentent de maintenir un cordon sanitaire autour de ce parti en plein essor.

Avec des intentions de vote estimées entre 20 et 22 %, l’AfD s’affirme comme la deuxième force politique allemande, malgré les campagnes de diabolisation et les tentatives répétées d’exclusion de la scène politique.

Les propos de Habeck illustrent une tendance inquiétante : l’élite progressisto-gauchiste européenne semble plus préoccupée par la régulation de la parole que par les défis économiques et sécuritaires qui frappent le continent. La montée des voix dissidentes, qu’elles viennent d’outre-Atlantique ou de partis alternatifs comme l’AfD, fait trembler un establishment de plus en plus enclin à user de la censure pour maintenir son hégémonie idéologique.

Une chose est sûre : la bataille pour la liberté d’expression en Europe ne fait que commencer.

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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