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Rapport sur les progrès de l’opération militaire spéciale

Il s’agit simplement d’un rapport d’étape, car il est encore trop tôt pour dire quelle sera la conclusion finale de l’opération militaire spéciale (OMS) russe dans l’ancienne Ukraine et, surtout, où la Russie choisira de tracer la ligne entre le monde russe qu’elle tient pour sacré et le champ sauvage à l’ouest de celui-ci, qu’elle décidera de ne pas considérer comme intéressant. Mais il n’est pas trop tôt pour dire que l’opération semble être un succès.

L’objectif principal de l’OMS était de protéger les Russes sur l’ancien territoire ukrainien, qui ne souhaitaient pas accepter l’idéologie néonazie de la junte banderiste.

(Stepan Bandera est le grand héros ukrainien célébré par le régime de Kiev. Il est en fait un assassin, un terroriste condamné à mort, peine commuée ensuite en prison à vie en Pologne, puis libéré lorsque l’Allemagne nazie envahit la Pologne. Il a ensuite travaillé avec les nazis allemands pour perpétuer des actes de génocide, contre les Juifs, les Polonais, les Russes et d’autres minorités, qui ont même choqué les nazis allemands eux-mêmes. Après la guerre, il s’enfuit à Munich, où il fut éliminé par un agent du KGB.)

En février 2022, les troupes ukrainiennes, généreusement équipées et approvisionnées par l’OTAN, étaient sur le point de lancer une attaque génocidaire contre la ville de Donetsk et le cœur densément peuplé et industrialisé de la région du Donbass. Cette attaque a été déjouée avec succès. Il s’agissait de la première victoire de la Russie lors de l’OMS.

Depuis lors, l’objectif de protection de la population russe n’a été que partiellement atteint avec l’incorporation de la Crimée, de Lougansk, de Donetsk, de Zaporozhye et de Kherson, anciennement ukrainiennes, dans la Fédération de Russie. Bien que Donetsk, Zaporozhye et Kherson restent partiellement sous occupation ukrainienne, leur libération progresse régulièrement. Au cours de l’année écoulée, les troupes russes ont pris le contrôle de plus de 5 000 km² de territoire et, surtout, ont repoussé l’artillerie ukrainienne suffisamment loin de Donetsk et de sa banlieue, mettant ainsi fin aux bombardements de civils par les terroristes ukrainiens. Il reste d’autres régions de l’ancienne Ukraine, dont, au minimum, Nikolaev, Odessa, Dniepropetrovsk, Kharkov, Sumy et Kiev, qui sont russes depuis trois à onze siècles. Leur statut final reste à déterminer et l’objectif de protection de la population russe n’est pour l’instant que partiellement atteint.

L’un des principaux objectifs de l’OMS était d’empêcher l’Ukraine de rejoindre l’OTAN et d’arrêter l’expansion de l’OTAN vers les frontières de la Russie et son empiètement sur le territoire russe. Les récentes déclarations de la deuxième administration Trump indiquent que les Washingtoniens ont finalement compris que les Russes ne permettront jamais à l’Ukraine de rejoindre l’OTAN et que le projet de le lui permettre a été annulé. Il s’agit d’une avancée majeure.

Un aspect très important de l’OMS était d’empêcher tout conflit militaire direct avec les États-Unis. Cela semble avoir été réalisé avec le rétablissement des relations diplomatiques normales entre la Fédération de Russie et les États-Unis initié par l’administration Trump. Le monde a été, pendant un certain temps, en grand danger d’escalade nucléaire en raison de l’incompétence de l’administration Biden et de son chef sénile, et la situation aurait pu être bien pire s’il avait été remplacé par Harris, qui souffre d’un retard mental, mais le monde semble avoir évité le pire, pour l’instant.

L’un des objectifs déclarés de l’OMS était la dénazification. L’interprétation légaliste de ce terme consiste à s’assurer que les nazis ne contrôlent plus le gouvernement ukrainien. Mais cela aurait pu être une condition temporaire, étant donné la facilité avec laquelle les forces extérieures (Département d’État américain, USAID, NED, CIA…) ont pu manipuler la politique ukrainienne. Ce que les forces armées russes ont obtenu à la place était une solution physique plutôt que politique et donc permanente : l’élimination physique de la plupart des nazis ukrainiens. Ils sont pour la plupart morts et, étant donné le taux de natalité absolument lamentable et le dépeuplement rapide de l’Ukraine, peu susceptibles de se régénérer en grand nombre. Néanmoins, il reste un grand nombre (des dizaines à des centaines de milliers) de criminels de guerre nazis ukrainiens que la Russie doit arrêter et juger. Tout comme pour les chasseurs de nazis après la Seconde Guerre mondiale, ce processus pourrait prendre plusieurs décennies.

Bien que ce ne soit pas un objectif déclaré de l’OMS, la Russie aimerait éliminer l’Ukraine, en tant qu’État hostile, capable de créer des armements pour menacer la sécurité de la Russie. Cet objectif a été atteint dans une large mesure. Presque toute la production industrielle en Ukraine (autrefois la partie la plus industrialisée de l’URSS) a été définitivement arrêtée. Il ne reste qu’une petite industrie artisanale organisée pour assembler des drones avec lesquels les Ukrainiens attaquent le territoire russe, causant des dommages limités.

Autre avantage : la réintégration en Russie des terres les plus précieuses, à la fois les terres agricoles fertiles et les ressources naturelles qu’elles recèlent, qui avaient été arrachées à la Russie et réaffectées à la nouvelle République socialiste soviétique d’Ukraine par V.I. Lénine peu après la révolution russe. L’utilisation de ces ressources donne déjà un coup de fouet bienvenu à l’économie russe.

Un autre effet secondaire positif a été l’augmentation de 2 à 3 millions de la population russe, due à l’arrivée des habitants des nouvelles régions de Russie ainsi que des Russes qui ont fui les territoires encore contrôlés par le régime de Kiev. Il y a un flux continu de personnes quittant les territoires contrôlés par Kiev pour l’Union européenne et de là vers l’aéroport Sheremetyevo de Moscou, où un centre de filtrage a été mis en place. L’afflux de personnes en provenance de l’ancienne Ukraine contribue à atténuer la pénurie de personnel en Russie, qui a limité sa croissance économique relativement rapide (environ 4 % par an).

Note du Saker Francophone

Depuis quelques temps, des gens indélicats retraduisent “mal” en anglais nos propres traductions sans l’autorisation de l’auteur qui vit de ses publications. Dmitry Orlov nous faisait l’amitié depuis toutes ses années de nous laisser publier les traductions françaises de ses articles, même ceux payant pour les anglophones. Dans ces nouvelles conditions, en accord avec l’auteur, on vous propose la 1ere partie de l’article ici. Vous pouvez lire la suite en français derrière ce lien en vous abonnant au site Boosty de Dmitry Orlov.

Dmitry Orlov

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Le livre de Dmitry Orlov est l’un des ouvrages fondateurs de cette nouvelle « discipline » que l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie » c’est à-dire l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations.

Il vient d’être réédité aux éditions Cultures & Racines.

Il vient aussi de publier son dernier livre, The Arctic Fox Cometh.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

L’un des objectifs déclarés de l’OMS était la démilitarisation de l’Ukraine. Cet objectif a été largement atteint en 2022, lorsque la grande majorité des armes de l’époque soviétique qui restaient en Ukraine ont été détruites, mais l’OTAN est alors intervenue et a réarmé les forces armées ukrainiennes, d’abord avec des armes de l’époque soviétique récupérées dans divers pays de l’ancien bloc de l’Est, puis avec des armes provenant d’Europe occidentale, des États-Unis et d’ailleurs. En raison de cette évolution, la tâche de démilitarisation de l’Ukraine a connu une dérive importante et a fini par englober la démilitarisation de l’ensemble de l’OTAN, sous la forme d’un épuisement de ses arsenaux et de son approvisionnement en mercenaires, dont environ la moitié sont aujourd’hui morts ou portés disparus. Cet objectif a été largement atteint : les arsenaux de l’OTAN sont aujourd’hui en grande partie vides et il faudra de nombreuses années pour les reconstituer.

Ainsi, la démilitarisation de l’Ukraine s’est naturellement étendue à la démilitarisation de l’ensemble de l’OTAN. Étant donné que la force motrice de l’OTAN est les États-Unis, et que les États-Unis sont en faillite (voir l’article précédent sur le tsunami de la dette), il s’agit d’une évolution prometteuse pour la sécurité de la Russie. Trump a récemment proposé que les États-Unis, la Chine et la Russie s’entendent pour réduire de moitié leurs dépenses de défense. C’est un bon début ; la prochaine étape consiste pour les États-Unis à réduire unilatéralement de moitié leurs dépenses de défense, car ils sont les seuls à être confrontés à un problème financier important. Le résultat final probable – le retrait des forces américaines dans leur zone d’influence géographique, ce qu’ils devraient essayer de faire avant d’être à court d’argent – est quelque chose que la Russie et la Chine ne pouvaient qu’espérer.

L’un des objectifs déclarés de l’OMS est de rétablir la neutralité militaire de l’Ukraine. Si l’on fait abstraction de la question de savoir si l’Ukraine continuera même d’exister, cet objectif semble désormais à portée de main, Donald Trump ayant annoncé qu’aucune troupe américaine ne serait déployée en Ukraine. Jusqu’à récemment, on se demandait si des troupes de l’OTAN seraient déployées en Ukraine, mais Trump semble avoir répondu à cette question également : si des troupes des pays de l’OTAN y sont envoyées, ce ne sera pas dans le cadre de l’OTAN et elles ne seront pas couvertes par le fameux article 5 qui, selon certains, prévoit la défense mutuelle, alors qu’il ne prévoit en réalité qu’une discussion potentiellement stérile au sujet de la défense mutuelle.

Les récentes discussions entre un groupe restreint de membres de l’OTAN ont clairement montré qu’ils n’avaient aucun intérêt à envoyer des troupes en Ukraine. Peut-être ont-ils enfin reconnu que les Russes étaient sérieux dans leur demande d’absence de troupes étrangères sur le sol ukrainien. Cela signifie que ce corps expéditionnaire serait une cible légitime et pourrait être éliminé. Le petit nombre de soldats que l’ensemble de l’OTAN, Américains mis à part, pourrait déployer en Ukraine permettrait aux Russes de les éliminer en quelques semaines, compte tenu du rythme auquel ils affaiblissent l’armée ukrainienne. Le fait que les Européens semblent reconnaître la folie d’un tel effort est un signe encourageant.

Mais de tels changements ne sont que le début d’un processus qui devrait, à terme, conduire à la dissolution de l’OTAN, qui aurait dû être dissoute en même temps que le Pacte de Varsovie, qui a cessé d’exister il y a 34 ans presque jour pour jour. À l’époque, les représentants américains avaient solennellement promis aux représentants soviétiques que l’OTAN ne s’étendrait pas d’un pouce vers l’est. Cette promesse a été violée et cette situation doit maintenant être rectifiée afin que les relations de la Russie avec l’Occident reviennent à la normale. Les pays suivants doivent être exclus de l’OTAN : Finlande, Suède, Pologne, Estonie, Lettonie, Lituanie, République tchèque, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Slovaquie, Slovénie, Albanie, Croatie, Monténégro et Macédoine du Nord. Dissoudre l’OTAN permettrait d’atteindre le même résultat, tout comme mettre fin à toute implication militaire américaine avec ces pays.

Cet effort prendra probablement du temps, mais les représentants américains et russes ont déjà pris les premières mesures à Riyad. Ce qui a été initié là-bas est un retour des relations américano-russes aux paramètres d’usine, si vous voulez, qui doivent stipuler ce qui suit :

  1. Aucune adhésion de l’Ukraine à l’OTAN
  2. Aucune troupe américaine ou de l’OTAN sur le territoire ukrainien
  3. Aucun rôle ukrainien ou européen dans la fin du conflit
  4. La Russie est désormais un partenaire des États-Unis, et non un « agresseur », et doit être traitée avec le respect qui lui est dû.
  5. Aucun effort ne doit être fait pour isoler, détruire, déstabiliser ou vaincre la Russie.

À ce stade, de telles attentes optimistes ne semblent pas totalement déraisonnables. Il est important de noter que pour la première fois en 30 ans, Washington a été contraint d’établir un contact direct avec Moscou. Il a été contraint de franchir ce pas parce qu’il a été vaincu dans la guerre par procuration idiote de Biden contre la Russie, utilisant l’Ukraine comme intermédiaire, et parce qu’il est dans une situation financière désastreuse et doit réduire les dépenses fédérales. Cela nécessite à son tour de réduire en tout premier les dépenses de défense, car une grande partie du reste consiste en des droits qui ne peuvent être touchés sans contrarier l’électorat. Malgré toutes les frictions que les conseillers de Biden ont provoquées, les dirigeants russes devraient se montrer compréhensifs et favorables à la cause de Trump, qui est de faire tout son possible pour éviter une catastrophe certaine, car un gouvernement fédéral américain en faillite et en déliquescence serait un danger pour le monde entier, y compris la Russie.

De toute évidence, Trump n’est pas du genre à utiliser le mot « défaite » en parlant de l’Amérique. Au lieu de cela, il va rejeter toute la faute sur les Ukrainiens : ils ont mal combattu, ils ont dilapidé et volé l’argent américain, ce sont des parasites qui ne peuvent pas le rembourser, ils forment un régime dictatorial qui annule les élections et utilise la répression politique contre les forces de l’opposition et, pire encore, ce sont des terroristes qui détruisent les infrastructures de pipelines appartenant aux Américains sur le territoire russe, comme cela vient de se produire.

Tout aussi mauvais aux yeux de Trump sont les dirigeants européens qui se sont récemment réunis à Paris et n’ont rien trouvé de bon. Ces cocufiés libéraux sont des marionnettes que leur nouveau maître américain a jetées à la poubelle. Ils ne joueront aucun rôle dans la résolution du conflit ukrainien. Ils seront finalement remplacés par des marionnettes conservatrices élues par le peuple qui seront redevables à Trump et à lui seul.

Une fois les relations étatiques entre les superpuissances rétablies dans leur état initial, un nouvel ordre mondial deviendrait possible et nous pouvons même imaginer un nouveau Yalta, avec la participation de Poutine, Xi et Trump. Trump est aujourd’hui un peu comme Churchill l’était il y a 80 ans, son empire en lambeaux mais toujours accroché à quelque chose. À ce stade, ni la Grande-Bretagne, ni la France, ni l’Allemagne, ni les petits Européens ne seraient même consultés. Les décisions prises par les trois grands leur seraient simplement transmises.

Une question intéressante est de savoir si Trump sera invité à Moscou pour célébrer la victoire conjointe des États-Unis et de la Russie sur le nazisme, allemand et ukrainien, le 9 mai.

Source Club Orlov

https://lesakerfrancophone.fr/rapport-sur-les-progres-de-loperation-militaire-speciale

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