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Ces chaînes qu’on abat : petit mode d’emploi

 L’Arcom est un obstacle à la démocratie et à la liberté d’expression. L’autorité de régulation de l’audiovisuel, qui a obtenu du Conseil d’Etat, mercredi, la confirmation de l’éviction de C8 et de NRJ 12 de la TNT à la fin de ce mois, est un instrument politique au service de la pensée officielle. Son président, qui fait surveiller le contenu des débats télévisés, est d’ailleurs choisi par le chef de l’Etat. En l’occurrence, s’agissant de C8 (400 salariés), l’Arcom a voulu punir une des chaînes du groupe Bolloré, coupable d’excès de liberté à travers Cyril Hanouna.

Or, comme j’ai pu le mesurer pour avoir été la cible de quelques-uns de ses « rappels à l’ordre » pour des propos sur CNews, la manipulation des faits, l’intimidation, la censure sont des procédés de voyous qu’applique cette officine militante. Je les rappelle ici, en illustration du conseil de Taine : « Tenez-vous en à l’essentiel, c’est-à-dire à l’anecdote ». Car la malhonnêteté des manoeuvres témoigne, au-delà de mon cas, d’une volonté de salir la chaîne. Je passe sur mon exclusion, sous la pression de l’Arcom, de l’antenne de CNews durant quatre semaines en juin dernier, au nom d’un équilibre des temps de paroles pour les législatives. Surtout, par deux fois, ce même tribunal arbitraire a usé d’accusations fabriquées par des groupes de pression. Je rappelle rapidement la première fausse « polémique » : elle avait été créée parce que j’avais en effet déclaré, le 21 avril 2017, que 50% des jeunes musulmans (15-25 ans) se réclamaient, en France, de la loi islamique (la charia), appliquée par l’Etat islamique. J’avais été accusé de mensonge et d’islamophobie. Or, je commentais un sondage de l’Institut Montaigne de septembre 2016. Ce pourcentage a depuis largement augmenté. L’Arcom avait choisi de ne suivre que l’islamosphère, sans regarder les éléments de mon commentaire. J’avais été présumé coupable.

La deuxième accusation portée par l’Arcom est plus grave. Elle concerne une déformation malveillante d’une analyse tenue dans L’Heure des pros 2, le 2 février 2022. Je m’en suis déjà expliqué (blog du 9 février 2022)Le Monde daté de vendredi avalise à nouveau ce travail de faussaire, sous la signature d’Aude Dassonville. A l’époque, je voulais rappeler, dans une critique des excès de la politique hygiéniste sur le Covid et en réponse à un parallèle fait par Didier Raoult sur un risque de dérive concentrationnaire, que le ghetto de Varsovie avait été créé en 1940 par les nazis au prétexte d’instituer une « zone d’épidémie ». Ce fait historique est incontestable. Mais l’Arcom, emboitant le pas à une cabale lancée par un journaliste de Télérama à cause de mes critiques contre les vaccins expérimentaux, avait feint de croire que je justifiais la politique nazie, sans rien vouloir entendre du sens de ma démonstration ni même de mes clarifications écrites. Elle en profitait pour accuser CNews de manque « d’honnêteté et de rigueur » dans la conduite du débat. Or la Cour européenne des droits de l’homme, dans une décision du 6 février rejetant un recours de CNews sur cette affaire, est venue elle aussi cautionner cette manipulation de mes propos, en les jugeant même « sans ambiguïté » et en introduisant de surcroit une suggestion diffamante sur une possible « négation de faits historiques ». Les procès staliniens procédaient de la sorte. Certes, je n’ai été condamné à rien dans cette minable comédie totalitaire. Mais les bidouillages du système démontrent que CNews reste la chaîne à abattre. Tous les coups restent permis.

https://blogrioufol.com/ces-chaines-quon-abat-petit-mode-demploi/

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