Au terme de quatre jours de procès, et de près d’une journée de délibérations, la cour a confirmé le parcours de prédateur sexuel de Kamel Beloulehi. Il a été condamné à 15 ans de réclusion criminelle pour viol, tentative de viol et violences
Kamel B. a été condamné à 15 de réclusion criminelle pour un viol commis en 2019, une tentative de viol et des violences commises entre Noël et le jour de l’an en 2020.
Condamné à 18 ans de prison pour viol en réunion et séquestration d’une prostituée nigériane, il n’était sorti sous contrôle judiciaire que depuis un mois grâce à un vice de forme lorsqu’il avait ressenti le besoin de se mettre en chasse dans la région d’Annecy.
Car la femme qu’il voyait fréquemment et qu’il menaçait de tout révéler à son mari si elle ne continuait pas à coucher avec lui n’était pas disponible ce jour de Noël.
Après une passe manquée avec un transsexuel à Aix-les-Bains, faute d’argent pour le régler, le trentenaire avait attaqué une femme dans la zone industrielle de Rumilly. Frappée et menacée pour lui faire une fellation, la victime était parvenue à le mettre en fuite en lui faisant croire qu’elle était porteuse du virus du sida…
Furieux, Kamel B. était alors retourné à Aix-les-Bains pour s’en prendre au transsexuel, en l’attaquant et en le blessant au visage à l’aide d’une arme blanche.
Deux jours plus tard, le 27 décembre, il avait suivi une jeune femme jusque dans le hall de son immeuble annécien dans le secteur de Seynod. Mais les cris de cette dernière l’avaient poussé à fuir.
Grâce au portrait-robot, les enquêteurs avaient rapidement fait le lien avec le prédateur sexuel né en Algérie et sorti de prison quelques semaines plus tôt. Et ils l’interpellaient au péage de Saint-Martin-Bellevue le 31 décembre.
Jugé cette semaine à Annecy, l’accusé a nié les faits. Le viol sur la femme qu’il voyait régulièrement ? Une relation consentie. L’agression du transsexuel ? Une bagarre avec des coups réciproques. La jeune femme suivie ? Rien ne prouve qu’il comptait la violer.
Une ligne de défense qui n’a pas convaincu la cour d’assises, qui a prononcé une peine de 15 ans de réclusion criminelle, avec une peine de sûreté égale aux deux tiers de la peine.