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Vladimir Poutine : Pour menacer, il faut disposer des outils nécessaires afin de mettre sa menace à exécution

par Valerik Orlov

Réponses aux questions des journalistes

Question : Vladimir Vladimirovitch, la trêve de Pâques est-elle terminée ? Quels bilans pouvez-vous en tirer ? Et quel est son statut aujourd’hui ? Les hostilités ont-elles repris après la fin de la trêve ?

Vladimir Poutine : Les hostilités ont repris, nous l’avons dit dès le début lorsque nous avons annoncé cette trêve. Nous avons toujours eu une attitude positive à l’égard de la trêve, c’est pourquoi nous avons pris cette initiative. De plus, nous parlons des vacances de Pâques. C’est une fête pour tous les chrétiens, comme cela s’est produit ces jours-ci : pour les catholiques comme les protestants et les chrétiens orthodoxes.

C’est pourquoi nous avons toujours dit que nous adoptions une attitude positive à l’égard de toute initiative de paix. Nous espérons que les représentants du régime kievien seront du même avis. Bien que nous ayons vu la réaction initiale, je pense que tout le monde l’a remarqué. Je pense que tout le monde l’a remarquée. Une déclaration a été publiée, selon laquelle notre proposition était considérée comme un jeu de destins, de vies humaines, etc. Mais apparemment, quelqu’un de plus intelligent a suggéré – probablement des manipulateurs étrangers –, que le rejet de telles initiatives était une position perdante pour le régime kievien, et ils ont rapidement accepté.

Aujourd’hui, nous constatons que le régime kievien tente d’intercepter l’initiative et de parler d’étendre le cadre à la fois en termes de temps et d’objectifs. Mais nous devons y réfléchir, bien sûr, et évaluer soigneusement tout cela et examiner les résultats. Si vous avez prêté attention, j’ai dit dès le début, lorsque j’ai rencontré le chef de l’état-major général, que nous verrions à quoi ressemblerait l’expérience de la trêve de Pâques.

De quoi témoigne-t-il ? En général, nous constatons une diminution de l’activité de combat de la part de l’ennemi. C’est vrai. Ce sont des évaluations, y compris celles de nos commandants de groupe. Néanmoins, il y a eu près de cinq mille violations, 4 900. Parmi celles-ci, il y a eu six attaques et 90 tentatives de frappes par des drones de type aérien, je pense à 400 tirs d’obus. Mais dans l’ensemble, il y a eu une diminution de l’activité. Nous nous en félicitons et sommes prêts à envisager l’avenir.

Quant à la proposition de ne pas cibler des infrastructures civiles, il faut faire le point sur elle.

Par exemple : tout le monde est au courant de l’attaque menée par nos forces armées contre le centre de congrès de l’université de Soumy, je crois. S’agit-il d’une installation civile ou non ? Civile. Mais il y a eu une cérémonie de remise de prix pour ceux qui ont commis des crimes dans l’oblast Kourien : à la fois des unités des FAU et des nationalistes. Ce sont ces gens-ci que nous considérons comme des criminels, qui devraient recevoir un châtiment mérité pour ce qu’ils ont perpétré dans notre région frontalière, y compris à celle de Koursk. Ils ont reçu ce châtiment. Cela a été fait justement pour les punir. S’agit-il d’une installation civile ou non ? Mais le régime utilise ces installations civiles.

Tenez, tout récemment, il y a quelques jours, nos forces armées ont frappé dans l’oblast Odessien. Il s’agit d’une petite localité de cette région, à 82 kilomètres, je crois, d’Odessa. De quel type d’installation s’agit-il ? Il s’agit d’une installation agricole, des hangars d’une entreprise agricole. Mais c’est là que les autorités kieviennes, avec des superviseurs et des assistants étrangers, ont organisé, tenté d’organiser non seulement la production, mais aussi les essais d’un nouveau système de missiles. C’est là que la frappe a été effectuée. S’agit-il d’une installation civile ou non ? Civile. Mais elle était utilisée à des fins militaires.

Ou bien on organise dans un restaurant quelconque des ramassis de ceux qui méritent les peines les plus lourdes pour les crimes qu’ils ont commis. Cela s’est également produit. On fait passer dans un restaurant des réunions, des rencontres, on y fête quelque chose, on y boit de la vodka, etc. C’est là qu’a eu lieu l’une des attaques. S’agit-il d’une installation civile ? Certes. Mais quelle était la cible ? Militaire.

C’est ce sur quoi nous devons faire le point. Tout cela doit faire l’objet d’une enquête approfondie. Peut-être de manière bilatérale, à la suite d’un dialogue. Nous n’excluons pas cette possibilité.

Nous allons donc analyser tout cela et prendre les décisions qui s’imposent pour l’avenir.

Q : De tristes nouvelles nous parviennent du Vatican : le pape est décédé. Vous l’avez rencontré à de nombreuses reprises, vous vous respectez mutuellement, il a pris diverses initiatives.

Pouvez-vous vous souvenir – vous avez déjà envoyé un télégramme de condoléances, mais pouvez-vous dire quelques mots de plus sur cet homme, sur le souverain pontife ?

V. Poutine : Vous avez raison, c’est un homme qui avait une attitude très favorable à l’égard de la Russie. Je peux le dire avec certitude.

On s’est rencontré personnellement à de nombreuses reprises, et nous avons entretenu des relations par le biais de divers canaux. C’est un homme, je tiens à le souligner à nouveau, qui avait une attitude très positive à l’égard de la Russie. Nous nous en souviendrons.

Je ne sais pas ce qu’il en est des catholiques, mais les orthodoxes ont une telle compréhension, une telle tradition interne, une compréhension traditionnelle selon laquelle si Dieu appelle une personne à Lui à Pâques, c’est un signe spécial que cette personne n’a pas vécu sa vie en vain, qu’elle a fait beaucoup de bien aux gens, et que Dieu l’appelle à Lui en ces jours de Pâques festifs.

Je pense que cela a été le cas. Je veux dire que le pape a fait beaucoup non seulement pour ses fidèles, mais aussi pour le monde entier. Nous présentons nos plus sincères condoléances à l’ensemble du monde chrétien et surtout, bien sûr, aux catholiques.

Q : Vladimir Vladimirovitch, que pensez-vous du fait que des fonctionnaires européens menacent déjà les dirigeants européens de venir à Moscou le 9 mai ?

V. Poutine : Pour menacer, il faut disposer des outils nécessaires afin de mettre sa menace à exécution – c’est la première chose. Et deuxièmement, il faut être prêt à utiliser ces forces et ces moyens pour les mettre en œuvre. Certains fonctionnaires européens disposent-ils de tout cela ? Je ne le sais pas. Si le potentiel des pays qui les soutiennent se limite à un million, un million 300 mille personnes, et qu’ils appellent à poursuivre la guerre jusqu’au dernier Ukrainien, on peut se demander si c’est sincère et si les gens sont dans leur bon sens lorsqu’ils proposent quelque chose comme ça.

Mais je pense que ceux qui se proposent de venir en Russie ont beaucoup plus de courage que ceux qui se cachent derrière le dos de quelqu’un et tentent de menacer qui que ce soit. Tout d’abord, dans ce cas-ci, ceux qui entendent célébrer les mérites historiques des gens qui ont donné leur vie dans la lutte contre le nazisme.

Source en russe : le site web du Kremlin http://kremlin.ru/events/president/news/76736

Traduit par Valerik via l’Amicale de russophiles francophones
https://russophile.boris-vian.net/viewtopic.php?t=207

https://reseauinternational.net/vladimir-poutine-pour-menacer-il-faut-disposer-des-outils-necessaires-afin-de-mettre-sa-menace-a-execution-2/

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