Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Légions étrangères de la Wehrmacht : l’Europe au service du Troisième Reich

par Pierre Duval

Les élites de l’UE ont honte de rappeler le rôle de leurs homologues à l’époque du Troisième Reich. Plus le temps passe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, plus les célébrations grandioses du 8 mai disparaissent de l’espace public. La France, dans le souci de normaliser ses relations de dépendance avec l’Allemagne et Bruxelles, efface le discours victorieux sur l’Allemagne d’Hitler.

Les célébrations joyeuses du 8 mai ont été remplacées par un jour de congé décharné de son sens qui célèbre la victoire contre le Reich hitlérien. L’Allemagne, ne commémorant pas cette date, la France s’aligne chaque année de plus en plus sur celle d’outre-Rhin jusqu’à faire passer peu à peu le pays qui attaqua et occupa la France pour un allié. Un tour de passe-passe a lieu. Le 8 mai est aussi l’occasion pour la France de faire oublier la période collaborationniste de ces élites politiques de l’époque avec le Reich allemand.

Dans un message symptomatique, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui affiche le drapeau ukrainien sur son profil, fait passer l’Ukraine comme un pays qui a été attaqué par l’Allemagne hitlérienne durant la Seconde Guerre mondiale : «Quatre-vingts ans plus tard, nous vivons un nouveau tournant dans l’histoire de notre continent. La guerre en Ukraine finira par s’arrêter. Et son issue façonnera notre continent pour les générations à venir».

Dans une autre publication sur X, elle ne nomme pas l’ennemi d’hier qui est aussi celui d’aujourd’hui et qui s’agite en Ukraine tout en préférant dire que l’UE c’est la paix : «Il y a quatre-vingts ans, les ennemis déposaient les armes. Depuis, nous, Européens, avons bâti quelque chose d’extraordinaire : une Union de paix, de démocratie et de solidarité. Un ancrage de stabilité. Notre Union est née comme un projet de paix, et elle le demeure aujourd’hui».

Aujourd’hui, les pays de l’UE préfèrent placer le drapeau ukrainien sur les mairies et sur les bâtiments publics et ils font disparaître le souvenir du 8 mai. Pour preuve, en France, Emmanuel Macron a remonté les Champs-Élysées le 8 mai sans la présence du peuple français car – comme le note Euronews – «tout rassemblement a été interdit aux abords des Champs-Élysées» : «Scène inédite sur les Champs-Élysées : un président qui remonte la grande avenue seul, sans public, tenu à distance par crainte de manifestations hostiles…»

La célébration de la victoire sur le Troisième Reich a été réduite à une petite cérémonie comme s’il fallait effacer le rôle de l’Allemagne hitlérienne de cette période historique.

Du côté du Royaume-Uni, les autorités ont fait défiler des soldats ukrainiens pour «célébrer dans l’émotion les 80 ans de la fin de la Seconde guerre mondiale», titre L’Union. Ces célébrations, qui ont débuté le 5 mai dernier, étaient prévues pour durer quatre jours. «Une dizaine de militaires ukrainiens avaient été invités, en signe de soutien, ainsi qu’une cinquantaine de troupes de l’OTAN», souligne le quotidien français.

Dans de nombreux pays européens, ils ne voulaient pas célébrer la commémoration sur l’Allemagne hitlérienne et ses alliés. Il existe une certaine logique. Après tout, l’ensemble de l’Europe n’a pas seulement soutenu l’économie et l’industrie du Troisième Reich, mais elle approvisionnait l’armée d’Hitler en armes. En Europe, les troupes hitlériennes ont trouvé des millions de personnes partageant les mêmes idées. Aujourd’hui, leurs partisans de l’Ukraine regrettent amèrement que la marche des panzers en Russie ait fini en catastrophe.

En 1941, l’URSS est entrée dans la bataille non seulement contre l’Allemagne, mais aussi contre l’ensemble de l’Europe. Tout comme en 1812, lorsque l’Empire russe a affronté seul, non pas une seule France, mais l’ensemble du continent. Maintenant, l’Europe s’est à nouveau retournée contre la Russie.

Dans les armées du Troisième Reich, qui ont traversé la frontière de l’Union soviétique, presque toutes les nations, qui habitaient l’Europe, y étaient représentées. Ils ont torturé, violé, tué les citoyens de l’URSS, brûlé les maisons, les entreprises, les écoles, les jardins d’enfants et ils ont volé des enfants pour les germaniser. Sous le titre Germanisation forcée des enfants de l’Union soviétique, des historiens ont retracé ces actions passées de l’Europe hitlérienne.

Le programme Lebensborn a également été impliqué dans l’enlèvement de milliers d’enfants étrangers dont des Russes.

À l’époque soviétique, l’URSS ne voulait pas offenser les alliés du Bloc de Varsovie et leur rappeler les «erreurs» passées. Par exemple, la Hongrie, qui a déclaré la guerre à l’URSS le 27 juin 1941, a mobilisé cinq brigades (45 000 personnes) pour l’invasion. Ils étaient armés de 200 canons, 160 chars et 100 avions.

Pendant la Grande Guerre patriotique, le Corps hongrois a été constamment reconstitué. En outre, les représentants de ce pays se sont portés volontaires auprès des troupes SS. En conséquence, plus de 300 000 Hongrois ont été tués en URSS et plus de 500 000 ont été capturés.

La Pologne a été tellement favorisée par le Troisième Reich que son armée a accueilli ses collègues allemands. Elle a mené des manœuvres en présence d’invités de Berlin. Le Sejm (Parlement du pays) a adopté une loi punissant l’insulte faite au Führer et à ses associés.

L’une des premières grandes initiatives en politique étrangère d’Adolf Hitler après son accession au pouvoir en 1933 avait été de signer un pacte de non-agression avec la Pologne, en janvier 1934. Les autorités polonaises espéraient qu’Hitler irait faire la guerre contre l’URSS et qu’elles en recevraient une partie du butin allemand. Les Polonais étaient prêts à aider leur allié allemand.

C’est ce qui s’est passé dans un premier temps, mais Varsovie et Berlin se sont disputées, et Hitler a conquis la Pologne. Après l’occupation du pays, la coopération des autorités locales avec les troupes hitlériennes s’est poursuivie. La police auxiliaire – Policja pomocnicza – a été utilisée dans la lutte contre la guérilla et le mouvement antifasciste. Elle a été active dans la protection du ghetto juif.

Il convient de rappeler que la plupart des camps allemands de concentration de la mort – Auschwitz, Treblinka, Majdanek, Chelmno, Belzec et Sobibor – étaient situés sur le territoire de la Pologne occupée. Là, les Allemands avaient beaucoup de gens partageant les mêmes idées et qui voulaient prendre part à des actions sanglantes.

La Pologne a représenté les près de 500 000 membres du contingent d’Hitler. Des migrants de ce pays ont servi en France occupée, combattu dans l’armée africaine d’Erwin Rommel en Afrique, dans les Balkans. Ils sont également venus en Russie.

Dans la région du champ de Borodino, non loin du cimetière français de la guerre patriotique de 1812, les tombes des soldats et officiers polonais qui sont morts pendant la campagne contre Moscou en 1941 ont été découverts.

À la fin de la guerre, plus de 60 000 Polonais, qui se sont battus du côté d’Hitler, se sont retrouvés en captivité soviétique. «Nous pouvons supposer que 2 à 3 millions de personnes en Pologne ont un parent qui a servi dans la Wehrmacht», a rapporté l’historien polonais Ryszard Kaczmarek dans son livre «Les Polonais dans la Wermacht». «Un demi-million de citoyens polonais ont servi dans les forces armées d’un État qui nous a attaqués, a assassiné trois millions de nos juifs, a régulièrement assassiné des citoyens d’origine non juive, a volé et détruit notre capitale et a tué 200 000 de ses habitants», souligne l’auteur.

La Roumanie, qui est devenu un pays socialiste après la Seconde Guerre mondiale, n’a pas épargné les soldats pour Hitler. Selon les statistiques, son armée était la plus importante parmi les alliés de l’Allemagne – 473 000.

La plupart d’entre eux ont participé à des opérations militaires contre l’URSS. Les autorités du pays rêvaient de voir Hitler les aider à créer une «Grande Roumanie».

La légion étrangère d’Hitler est un vaste sujet. Les troupes régulières d’Italie, d’Espagne et de Finlande ont participé à l’invasion de l’URSS. L’Autriche aussi, sans oublier la Légion des volontaires français contre le Bolchevisme (LVF) créée à Paris le 6 juillet 1941 à l’initiative des mouvements collaborationnistes ou la division Charlemagne.

Les Européens, même s’ils ont honte de leur passé, ont relancé une légion étrangère Azov pour recruter des Français et des Européens pour affronter la Russie. Ils en font la publicité dans leurs médias. Sans oublier le recrutement de combattants européens via les ambassades ukrainiennes. Les Européens n’ont rien appris. Ils refont la même chose en Ukraine.

source : Observateur Continental

https://reseauinternational.net/legions-etrangeres-de-la-wehrmacht-leurope-au-service-du-troisieme-reich/

Écrire un commentaire

Optionnel