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Il y a plus de cinq ans, Polémia annonçait la dictature Macron

Il y a plus de cinq ans, Polémia annonçait la dictature Macron

La perquisition menée au siège du Rassemblement national a de quoi inquiéter les Français soucieux de l’état des libertés publiques dans notre pays. Dans un article récemment publié sur notre site, Jean-Yves Le Gallou a fait part de son soutien au RN face à cette inquiétante dérive liberticide. Cette actualité fait écho au 5e Forum de la Dissidence organisé par Polémia en novembre 2019. Le thème était largement prémonitoire : « Face à la dictature Macron, les voies de la résistance ». Il nous semble donc important de réunir dans cet article ci-dessous l’ensemble des interventions de cet après-midi de novembre 2019. En quelques heures, les interventions se sont succédé, offrant un large éventail d’analyses et de pistes de résistances. Michel Leblay, bien connu des auditeurs de Radio Courtoisie, était sur place et a pris des notes sur chaque discours. Un gros travail que nous republions, accompagné des vidéos de toutes les interventions. Alors que les dérives liberticides s’amplifient chaque jour en France – notamment contre le Rassemblement national et tous les patriotes –, le contenu de ce colloque nous apparaît primordial.
Polémia

Intervention de Michel Geoffroy : une dictature molle – Le moulag

Michel Geoffroy a montré, dans son propos, que la France d’Emmanuel Macron, sous l’apparence de la démocratie, vit, en fait, sous la férule d’une dictature molle : le moulag.


Pourquoi la dictature ? – Michel Geoffroy au Forum de la Dissidence 2019
 

L’absence de coercition physique, encore que la répression à l’encontre du mouvement des Gilets jaunes fut brutale, pourrait laisser croire au caractère outrancier du vocable de dictature. Pourtant le respect des formes démocratiques qui masque un appareil juridique particulièrement répressif vis-à-vis d’une expression libre rend cette dictature d’autant plus insidieuse qu’elle n’est pas perçue comme telle. En fait, l’Europe et la France plus d’autres encore parmi les États du continent, s’enfoncent dans un despotisme d’un nouveau genre. Celui-ci qui vise à museler l’affirmation d’une volonté populaire tient principalement à deux causes :

  • le pouvoir d’une super-classe mondiale dont Bruxelles est la figure, qui détourne les États de leur mission, garant du Bien commun, pour les transformer en un ordre répressif au service de certaines minorités et de certains intérêts ;

Par ce rôle alors dévolu à l’État, le peuple qui se refuse à subir le néo-libéralisme mondialiste devient un ennemi ; d’où la diabolisation du populisme qui n’est qu’un mot novlangue pour dire démocratie.

  • l’immigration de peuplement et son corollaire la société multiculturelle qui ruine l’idée de démocratie fondée sur le démos, le peuple.

Or dans une société multiculturelle, le peuple n’est plus cet ensemble humain partageant les mêmes traditions, la même langue et la même identité. Devenus xénocrates, les gouvernements donnent la priorité aux Autres sur les Nôtres.

Une France paroxystique

Au regard de cette situation générale, la France apparaît à Michel Geoffroy comme paroxystique, du fait

  • des institutions de la Vè République qui accordent des pouvoirs considérables au Chef de l’État que celui-ci n’équilibre pas par la reconnaissance d’une légitimité au moyen du référendum que permettent ces mêmes institutions ;

Il faut rappeler qu’au premier tour de l’élection présidentielle de 2017, Emmanuel Macron n’a réuni que 18% des électeurs inscrits et la LREM 13,4% au premier tour des élections législatives qui ont suivi.

  • de la disparition progressive des contre-pouvoirs qui pondéraient traditionnellement l’action de l’exécutif et de sa majorité législative ;

Ces contre-pouvoirs (Médias, cultures, syndicats, associations, ONG, Eglises, Justice, partis) sont aujourd’hui devenus des rouages du pouvoir car ils obéissent à la même idéologie.

  • d’un appareil de propagande et de censure sans précédent dans l’histoire de notre pays.

À cet égard, Michel Geoffroy a dressé la liste des textes liberticides adoptés ou en voie d’adoption depuis 2017 de la transposition dans le droit commun des mesures sécuritaires de l’état d’urgence au projet de création d’un Observatoire de la haine en ligne. Il y ajoute une éventuelle modification de la loi de 1881 relative à l’injure et à la diffamation.

L’appareil de censure mis en place a un caractère sans précédent puisqu’il recourt à la collaboration d’opérateurs privés que sont les réseaux sociaux. Selon l’expression de Martin Peltier, il s’agit d’un totalitarisme participatif qui use de tous ces abonnés des réseaux sociaux qui épient les propos de leurs semblables. Ce totalitarisme participatif s’inscrit dans la société de vigilance qu’Emmanuel Macron appelle ouvertement de ses vœux.

Malgré les apparences, se garder de tout pessimisme

Face à ce constat, il faut se garder de tout pessimisme sidérantLe moulag est avant tout une dictature de l’impuissance. Et Michel Geoffroy a cité Emmanuel Todd : dans l’UE et l’euro, le pouvoir de Macron est fictif : son seul pouvoir est de taper sur les Français.

Mais si le développement de ce moulag est le fait d’un homme et d’une oligarchie qui le soutient, les Français ont leur part de responsabilité car ils ont acquiescé tout même s’ils ne sont que 9% à avoir perçu une dynamique d’amélioration depuis l’élection d’Emmanuel Macron. Mais il ne s’agit là que de leur condition matérielle. En effet, il faut remarquer que la révolte des Gilets jaunes n’a pas été initiée par la question des libertés publiques mais avant tout par des préoccupations fiscales et sociales.

En conclusion, Michel Geoffroy cite Saint Augustin : A force de tout voir on finit par tout supporter. Ceci doit conduire chacun à un salutaire examen de conscienceFace au système, il n’est pas de petite capitulation, non plus de petite résistance.

Intervention de Philippe Bornet : dictature et tyrannie

Le futur appartient à celui qui a la plus longue mémoire, telle fut la présentation de l’intervention de Philippe Bornet. C’est en s’appuyant sur la connaissance de l’histoire que l’auteur de Demain la dictature prévoit le futur. Rétrospectivement, il apparaît une très grande différence entre la dictature et la tyrannie. Ainsi, sous la Révolution française Louis XVI fut accusé d’être un tyran, non d’un dictateur.


Macron, le représentant d'un système tyrannique - Philippe Bornet au Forum de la Dissidence 2019
 

Les conditions de la dictature

Pour qu’elle soit instaurée, la dictature qui est l’exercice d’un pouvoir autoritaire, nécessite douze conditions, à savoir : le désordre dans la rue, l’impéritie du gouvernement, le mécontentement dans l’armée et la police, la guerre ou la menace de guerre, l’échec et la peur des élites, le prestige d’un général, la séduction de l’intelligentsia, le crédit des pouvoirs financiers, la désignation d’un coupable, la répartition du butin, le changement de Constitution, l’approbation populaire. A ce jour, la France en arrive au septième point : la séduction de l’intelligentsia.

Afin de préciser ce qu’est la dictature par rapport à ce qu’elle fut dans l’antiquité romaine et son évolution au cours de celle-ci, Philippe Bornet a souligné que le concept a changé de nature avec Sylla. Il est devenu disruptif, à l’image de l’étincelle dans un circuit électrique qui aboutit à modifier la caractéristique de l’isolant. C’est-à-dire que la dictature conduit, lorsqu’elle se prolonge à transformer le modèle de gouvernement par le passage de la dictature de commissariat à la dictature avec pouvoir constituant. Ce fut le cas avec Bonaparte qui institua une monarchie (en l’occurrence l’Empire).

Les Français sont-ils prêts à accepter une telle mutation ?

Selon un sondage récent, 41 % des Français inclineraient vers un pouvoir autoritaire. L’Histoire montre que la France est poignante : elle aime les hommes à poigne ; elle aime l’ordre.

La France soumise à un système tyrannique

Dans le contexte présent, la France est soumise à un système tyrannique où la superclasse mondiale, évoquée par Michel Geoffroy, a délégué son pouvoir à Emmanuel Macron. Celui-ci ne saurait être comparé à un tyran comme il y en eut dans l’histoire. Mais ce système tyrannique dont il est le représentant gouverne le pays par la force. Par une nouvelle référence au classicisme romain qui distinguait, l’auctoritas et la potestas, l’autorité et la puissance, le tyran n’incarne que la potestas.

Mais un gouvernement doit inspirer au peuple un sentiment de déférence, de respect voire d’amour qui tient à l’auctoritas, se faire obéir sans contrainte : ménager la liberté du peuple et l’efficacité du pouvoir.

Pour poursuivre dans cette distinction entre dictature et tyrannie par rapport à la situation présente, Philippe Bornet a observé que le propre d’une dictature est d’être parfaitement légale et de reposer sur une assise populaire. Or Emmanuel Macron et son régime manquent totalement d’autorité, c’est pour cela qu’ils versent dans l’autoritarisme.

A la question qui lui était posé sur d’éventuels candidats à la dictature, Philippe Bornet a répondu par une conclusion pessimiste : il n’y a pas de dictature sans guerre et nous ne connaîtrons le nom d’un futur dictateur qu’après cette guerre.

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