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Laïcité : des musulmans organisent un rassemblement, place de la République à Paris

Capture d'écran X.
Capture d'écran X.
« Il s’agissait d’une journée culturelle et spirituelle déclarée par la communauté sénégalaise mouride, opposante à la présidence du Sénégal », justifiait, auprès du Figaro, ce lundi 21 juillet, la préfecture de Paris. « Aucun incident, ni phénomène de prière de rue n’ont été relevés », assurait-elle encore, au Parisien, la veille. Pourtant, sur les images qui ont fait le tour des réseaux sociaux, la dimension religieuse était bien de rigueur, ce samedi 19 juillet, lors de l’événement qui a rassemblé des centaines de fidèles de la confrérie musulmane des Mourides, place de la République à Paris. Une scène que beaucoup ont dénoncée, y voyant un tour de force de l’islam culturel et un deux poids deux mesures inquiétants alors que l'installation de crèches de Noël dans le domaine public suscite des polémiques.

Soufisme et vivre ensemble, nouveau folklore parisien

Tous vêtus de blanc, dans des tenues traditionnelles qui ne sont pas différentes des djellabas islamiques, les participants ont investi la place dominée par la statue de Marianne, ce samedi, de 15 heures à 20 heures. Officiellement, il s’agissait de célébrations annuelles mêlant poèmes et chants soufis, placées sous le signe de la paix, de la tolérance et du vivre ensemble, toujours selon la préfecture de Paris. Mais cette manifestation, portée par une confrérie musulmane née en réaction à la colonisation française du Sénégal, n’a pas été perçue d’un même œil par tous.

« La place de la République, symbole des valeurs communes de la nation, n’est pas un lieu de culte improvisé. La transformer en "mosquée à ciel ouvert" n’est pas un acte religieux légitime, surtout lorsqu’il existe des mosquées ouvertes à proximité ou des alternatives respectueuses du cadre républicain », s’est indigné, sur X, le directeur européen du Conseil mondial des imams, Mahammad Mehdizade. Dénonçant « ces prières-spectacles », il a pointé du doigt une « instrumentalisation » de la foi : « Ce n’est plus un acte d’adoration, c’est une mise en scène — parfois même une provocation », a-t-il conclu.

 

Devant un tel spectacle de manifestation religieuse islamique sur la place publique, le débat sur la tolérance des crèches dans les mairies n’a pas tardé à faire son retour : « La laïcité à géométrie variable selon Macron ! », a fustigé la députée RN du Lot-et-Garonne Hélène Laporte, qui s’est indignée de voir les maires traqués « pour avoir installé une crèche ». Son confrère élu du territoire de Belfort, Guillaume Bigot, a pointé du doigt cette même « laïcité alternative macronienne », tandis que l’avocat et ancien député européen Gilbert Collard se demandait si l’on pouvait « encore l’appeler place de la République ».

La tolérance à géométrie sélective

Une question légitime : en 2020, déjà, 57 % des jeunes musulmans considéraient les lois de la charia plus importantes que celles de la République, comme le révélait un sondage de l’IFOP. L’essayiste et ancien député européen Jean-Yves Le Gallou rappelle que « plus d’une dizaine de manifestations – en hommage à Thomas - ou un colloque sur Venner au nom de la défense de "l’ordre public immatériel" ont été interdits par la préfecture de Paris.

 

Face à ce deux poids deux mesures, que doivent en conclure les Français, particulièrement ceux qui ne veulent pas voir disparaître leur héritage chrétien et culturel ? Et ceux à qui l’on promet que l’entrisme islamique n’existe pas ? Réponse ironique d’une internaute : « En décembre, les chrétiens pourront donc faire une crèche géante, place de la République, non ? »

Alienor de Pompignan

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