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Rumeur sur Brigitte Macron : le coupable est à l’Elysée

La rumeur sur Brigitte Macron incite son mari à s’en prendre aux réseaux sociaux. Or le président commet une erreur d’analyse : il est lui-même, par sa parole démonétisée, la cause première de la cabale. Hier, le procureur de la République a requis, devant le tribunal correctionnel de Paris, des peines de prison avec sursis contre dix cyberharceleurs poursuivis pour avoir mis en doute le sexe de l’épouse du chef de l’Etat. Le même jour, Emmanuel Macron a lancé un débat sur l’impact des réseaux sociaux et d’internet sur la démocratie. Au prétexte de « créer les conditions d’un débat éclairé et apaisé », l’Elysée poursuit son idée fixe visant à mettre sous surveillance ce lieu indomptable et impertinent qu’est devenu le numérique et ses forums.

La simultanéité des deux événements fait comprendre que le président cherche à instrumentaliser la fake news, relayée sur Twitter, qui assure que la « première dame » serait un homme ayant effectué une transition de genre. Ce faisant, Macron aggrave la défiance publique vis-à vis du discours officiel. Le pouvoir, en se retranchant derrière son récit émaillé de propagandes et de dénis, alimente les suspicions sur les vérités officielles. La crise sanitaire, qui a conduit l’Etat à imposer des slogans inexacts sur les vaccins (« Tous vaccinés, tous protégés ») a accentué la défiance entre le pouvoir et la société civile. Les aveuglements sur l’immigration de masse et l’insécurité produisent les mêmes doutes sur la bonne foi du pouvoir. L’obsession de Macron à réguler l’internet s’intensifie à mesure que son règne est contesté. La dérive liberticide du régime explique les outrages vengeurs que subit Brigitte Macron, à qui est reproché également une relation ambiguë avec l’élève de 15 ans, son futur époux, alors qu’elle en avait 39.

La fable urbaine d’une substitution d’identité entre Jean-Michel Trogneux et Brigitte Macron aurait dû rester dans le répertoire des libelles ou des blagues bêtes et méchantes. Hier, Tiphaine Auzière est venue dire devant le tribunal combien sa mère souffrait de cette malveillance. Ce poison a trouvé de surcroit un accélérateur aux Etats-Unis à cause de l’influenceuse Candace Owens, irrationnellement déchaînée dans son obsession à nuire à l’épouse du président français. Cependant, s’il est une question que devrait se poser Macron, c’est de savoir pourquoi il projette sur son entourage intime autant de malveillances, qui trouvent un écho auprès d’une partie de l’opinion. « L’ affaire Trogneux » doit être comprise comme le symptôme d’une opinion qui, à force de s’être laissée abusée par trop de mensonges d’Etat, ne croit plus ce qu’on lui dit. Au point de prendre les démentis officiels pour des aveux. Dans Génie du christianisme, Chateaubriand a écrit : «  Un gouvernement pervers introduit le vice chez les peuples, comme un gouvernement sage fait fructifier la vertu ». C’est cette corruption des esprits qui s’observe, au détriment d’une femme profondément meurtrie par ses harceleurs. Mais le vrai coupable est à l’Elysée.

Mes interventions de mardi sur Ligne Droite (8h45- 8h50) et CNews (14h-15h)

https://blogrioufol.com/rumeur-sur-brigitte-macron-le-coupable-est-a-lelysee/

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