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culture et histoire - Page 2034

  • La Nouvelle Revue Universelle : un nouveau départ

     

    Assistant d'exportation-1.pngPour ceux qui connaissent la passionnante histoire de l'Action française, la Revue Universelle, son seul nom, évoque à la fois : le souvenir du héros de la Grande Guerre, Pierre Villard, qui, par un legs, à Charles Maurras,  d'un million de francs germinal, avait permis que cette revue fût fondée, en 1920, selon un projet que les dirigeants du mouvement d'Action française avaient formé au lendemain de la guerre; le souvenir de Jacques Bainville qui la dirigea, avec le génie qui était le sien, jusqu'à sa disparition, en 1936, et d'Henri Massis qui en était le rédacteur en chef; enfin le souvenir, le rappel des objectifs même que la Revue Universelle s'était fixés et qui restent, aujourd'hui, parfaitement actuels : "Rassembler tout ce qui, dans le monde, prend parti contre la destruction, fortifier et étendre les relations entre les groupes dévoués à la cause de l'esprit".

    Or, les abonnés d'aujourd'hui à ce qui est devenu, dans ce même esprit, la Nouvelle Revue Universelle, ont reçu, ces jours-ci, la livraison du 3ème trimestre 2012 et ils y auront remarqué les signes d'un nouveau départ, d'une novelle dynamique, dont ils ne manqueront pas de penser qu'il y a là un motif d'intérêt accru, d'attention plus soutenue, pour les futures publications de la revue. 

    Christian Franchet d'Espèrey en devient le rédacteur en chef, après la disparition de Xavier Walter, et, tout aussitôt, il en redessine le cadre, l'orientation : la "crise - qui n'en finit pas de ne pas finir - n'est plus niée par personne, mais ses causes profondes continuent de l'être. L'éventualité, la vraisemblance, l'imminence d'évènements graves, voire dramatique, sont devant nous, mais, comme les "aveugles" de Bruegel, les Français marchent en se soutenant par l'épaule, espérant, sans y croire, que l'aveugle de tête sait où il va. La vérité c'est que nous vivons une veillée d'armes." 

    Mais si nous comprenons bien, aux côtés du rédacteur en chef, la Revue Universelle, a, désormais, un responsable, un inspirateur éditorial qui sera Antoine de Crémiers, que, bien-sûr, les lecteurs de Lafautearousseau connaissent bien et, d'ores et déjà, dans cette dernière livraison de la revue, il fixe un cap : "si l'on veut éviter l'alternative du diable qui nous propose soit l'ordre glacé de la finance internationale et du meilleur des mondes, soit la guerre civile résultant logiquement de la dissolution des sociétés, nous devons lancer un "appel à l'intelligence", en faire le pari, pour une "disputaio", dont la Nouvelle Revue Universelle devrait être un lieu privilégié." Il s'agira, donc, d'une redynamisation rédactionnelle mais aussi, au sens large, intellectuelle et politique.

    Tout est à lire dans cette dernière livraison de la Revue Universelle. Nous ne signalerons que trois articles, sans négliger les autres : celui de Jean-Pierre Péroncel-Hugoz, "Journal d'un royaliste au Maroc", un journaliste qui se souvient d'avoir souvent assisté au Rassemblement des Baux de Provence; celui, toujours excellent, de François Reloujac, "La tyrannie de la concurrence, dans un marché que l'on prétend libre"; enfin, celui, remarquable, tout à fait pertinent, lucide et novateur, d'Alain Bourrit, "Sur la démocratie". Ce dernier, les lecteurs de Lafautearousseau, les participants à nos Cafés Politiques de Marseille, le connaissent bien aussi et l'apprécient.  

    Nous n'en dirons pas plus. Simplement, on l'aura compris, nous conseillons de lire la Nouvelle Revue Universelle et de s'y abonner.       

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  • Eloge de la radicalité

     Six mois à peine après avoir accédé à l’Elysée, en juin 2012, François Hollande voit disparaître la confiance de l’opinion. C’est normal pour l’élu d’une minorité de Français qui n’a dans la vie réelle ni pouvoir économique et financier (ce sont les banques et les organismes internationaux qui l’exercent), ni pouvoirs régaliens (ce sont, de facto, les juges européens et constitutionnels qui font les lois sur l’immigration et la sécurité). D’où la crise du pouvoir politique, que le dérisoire spectacle de l’affrontement Copé/Fillon à l’UMP ne peut qu’amplifier. C’est ailleurs qu’il faut regarder les faits porteurs de sens.

    – Samedi 20 octobre, 73 jeunes identitaires occupent le toit de la mosquée (en chantier) de Poitiers.

    Il faut voir dans cette occupation un geste symbolique du refus de l’islamisation de la France où les grandes mosquées n’ont pas leur place : parce que l’islam est étranger à la civilisation et à la culture française ; parce qu’il n’y a nulle réciprocité dans les pays musulmans où la construction d’églises est impossible ; parce que les financements des grandes mosquées sont tous inacceptables : soit qu’ils proviennent des contribuables français (gratuité du terrain ou subventions de la partie « culturelle »), soit qu’ils proviennent d’Etats étrangers (Maroc, Algérie, Arabie Saoudite, Qatar).

    – Le 30 octobre Gérard Longuet fait un bras d’honneur à la demande de repentance de l’Algérie.

    Au-delà de cette preuve de vitalité de l’ancien ministre, le buzz autour de son geste montre le ras-le-bol de l’opinion à l’encontre des gestes de contrition à répétitions : sur la colonisation, sur l’esclavage, sur la Guerre d’Algérie, sur la seconde guerre mondiale, toutes ces repentances sont à balayer.

    – Les 17 et 18 novembre, les Français se mobilisent contre la dénaturation du mariage voulue par le gouvernement.

    Il s’agit là de faits révélateurs d’une exaspération croissante du peuple français face aux entreprises de déconstruction de la société et de destruction de son être collectif. De plus en plus d’intellectuels (de vrais intellectuels, pas des sous-intellectuels médiatiques) traduisent avec force cette situation.

    La révolte des intellectuels

    L’écrivain Renaud Camus dénonce « Le Grand Remplacement », c’est-à-dire la substitution d’une population par une autre, tout comme Richard Millet dont les récits et les essais décrivent sans concession la colonisation physique et mentale de la France et de l’Europe ; Millet : « un écrivain que nul ne […] convaincra d’être prudent là où on doit être sincère » (La Fatigue du sens, p. 13).

    Ces auteurs courageux sont rejoints par le géographe Christophe Guilluy, auteur de Fractures françaises, ou le sociologue Hugues Lagrange, dans Le Déni des cultures. Tout récemment, c’est le philosophe Vincent Coussedière qui nous offre un livre aussi brillant que peu convenu : Eloge du populisme, épisode politique qu’il définit comme « le moment où le peuple lutte pour sa survie en redécouvrant la solidarité de son être social et politique ».

    En économie et en géopolitique, c’est Hervé Juvin qui appelle au Renversement du monde.

    Nous sommes là aux antipodes des robinets d’eau tiède et des postures conformistes dont les représentants de l’oligarchie dominante sont coutumiers dans les médias : des oligarchies que la gravité de la situation et les nouvelles radicalités vont bousculer. Cette radicalité, il ne faut pas la craindre mais l’accepter : parce qu’elle seule rend compte de la réalité.

    Polémia
    18/11/2012