Cette tentative portait cependant quelques fruits. Georges Valois prit la parole dans les congrès de l'Action française de 1911, 1912 et 1913, afin d'expliquer aux militants « bourgeois » du mouvement les raisons pour lesquelles ils devaient souhaiter l'alliance des syndicalistes, victimes du régime démocratique. Ses interventions obtinrent un grand succès, ce qui n'est pas surprenant, car le tempérament « révolutionnaire » des militants d'Action française leur permettait de comprendre le point de vue de Valois, même lorsqu'il faisait appel à des notions ou à des principes assez éloignés, du moins en apparence, de leurs propres convictions traditionalistes.
culture et histoire - Page 370
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LES DISSIDENTS DE L'ACTION FRANÇAISE : GEORGES VALOIS 3/6
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Le groupe de rock Fraction donne un entretien à l’occasion de la sortie de leur nouvel album « Réveille-toi ! »
13/01/2022 – FRANCE (NOVOpress)
Fabrice et Skual du groupe Fraction ont réalisé un entretien exclusif à l’occasion de la sortie du nouvel album intitulé « Réveille-toi ! » .Ils reviennent sur la genèse du retour du groupe, évoquent les thèmes des nouveaux titres tout en rappelant l’importance de la guerre culturelle pour faire avancer les idées. Pour eux, la vie est un combat et ils comptent encore faire raisonner leurs appels à l’insoumission.
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LES DISSIDENTS DE L'ACTION FRANÇAISE : GEORGES VALOIS 2/6
Ce n'est pas, précise Valois, la violence révolutionnaire qui peut effrayer les militants monarchistes, qui comptent dans leurs rangs plus de non-possédants que de possédants. Les monarchistes rejettent la révolution sociale parce qu'elle représente l'extension à la vie économique de l'erreur politique démocratique, parce qu'elle introduirait la démagogie au cœur de la production. Il y aurait sans doute une réaction contre les conséquences de cette démagogie, mais les travailleurs en seraient les premières victimes : « Il se constituerait rapidement, dans chaque groupe de producteurs, une petite aristocratie qui régnerait sur la masse par la terreur et la corruption, embrigaderait une sous-aristocratie par de menues faveurs, et imposerait ainsi à la majorité la même loi de travail qu'imposent aujourd'hui les capitalistes, et en profiterait » (7).
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LES DISSIDENTS DE L'ACTION FRANÇAISE : GEORGES VALOIS 1/6
De Sorel à Maurras
Presque oublié aujourd'hui, Georges Valois fut l'un des écrivains politiques importants du début du siècle. Ayant dû abandonner ses études à l'âge de quinze ans, à cause de ses origines populaires, il avait été rapidement attiré par les milieux de gauche. Il commença par fréquenter différents groupes de tendance libertaire : L'Art social, de Charles-Louis Philippe, Les Temps nouveaux, de Jean Grave, L'Humanité nouvelle, de Charles Albert et Hamon. Parmi les collaborateurs de la revue qu'animait L'Humanité nouvelle figurait notamment Georges Sorel, qui devait exercer sur Valois une influence décisive. « Lorsque Sorel entrait (au comité de rédaction de la revue), écrit Valois dans D'un siècle à l'autre, il y avait un frémissement de l'intelligence chez les assistants et l'on se taisait. Nous l'écoutions. Ce n'étaient pas ses cinquante ans qui nous tenaient en respect, c'était sa parole. Sorel, forte tête de vigneron au front clair, l'œil plein de bonté malicieuse, pouvait parler pendant des heures sans que l'on songeât a l'interrompre ».
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L'histoire incroyable d'un petit carnet médiéval...
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L’Empire ottoman et l’Europe (Jean-François Solnon)
Jean-François Solnon est un historien spécialiste de l’Ancien Régime.
Charles Quint écrira que le Turc est « l’ennemi perpétuel de la sainte foi catholique ».
Ce livre volumineux nous rappelle les martyrs d’Otrante, petite ville italienne ravagée par les Ottomans en 1480. A la population civile ils n’accordèrent que le choix entre la conversion à l’islam ou la mort. Huit cents hommes refusèrent d’abjurer leur foi et furent massacrés. L’archevêque et les prêtres furent tous tués, les femmes violées sur les autels, les églises détruites et les reliques jetées aux chiens.
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Sur Georges Valois
Nous enchaînons sur l'étude du fascisme, ou plutôt de la tentative d’un fascisme en France. Bon nombre d’historiens, tels Pierre Milza et Serge Berstein, ont longtemps averti leurs lecteurs de ne pas comparer à tort la droite et même l’extrême droite française avec les modèles fascistes en Allemagne et en Italie.
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Petit dictionnaire maurrassien (Stéphane Blanchonnet)
Stéphane Blanchonnet est professeur agrégé de lettres modernes et enseigne dans un lycée lyonnais. Il préside le Comité directeur de l’Action française et est, depuis plus de vingt ans, un des principaux cadres du mouvement rendu à jamais célèbre par Charles Maurras.
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Identité civique, identité ethnique : entretien avec Henri Levavasseur
Henri Levavasseur est docteur en histoire, auteur de L’identité, socle de la Cité, livre paru aux éditions de La Nouvelle Librairie. Entretien accordé à la revue mensuelle Le Bien Commun (n°30, juin 2021).
Jean-Yves Le Gallou évoque, dans l’Avant-Propos de votre livre L’identité, socle de la Cité, le « retour de balancier » qui viendrait contrecarrer la domination, fastidieuse et arrogante, des épigones de la démocratie libérale et mondialiste. Vous prônez l’organisation d’une avant-garde. Le stade de l’avant-garde n’est pas celui du retour de balancier : il y travaille, le prépare, sans avoir encore les moyens de restaurer l’équilibre. À quel moment nous trouvons-nous de la prise de conscience de la mutilation de nos identités, et par conséquent de notre vie sociale ?
Nous vivons une crise sans précédent, caractérisée par l’ébranlement des fondements anthropologiques de notre civilisation. L’histoire semble s’accélérer de manière vertigineuse, atteignant le point névralgique où se produit la « fin d’un monde », pour reprendre le titre du dernier livre de Patrick Buisson.