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culture et histoire - Page 370

  • Lénine, l’inventeur du totalitarisme (Stéphane Courtois)

    Stéphane Courtois, historien, directeur de recherche honoraire au CNRS, est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages consacrés au communisme.

    Avec la chute du Mur de Berlin, l’implosion de l’URSS et l’ouverture de ses archives, l’accès à de très nombreuses sources a montré le rôle moteur de Lénine dans la mise en place de tous les éléments constitutifs d’un régime totalitaire. C’était le début du basculement  de l’image du  » grand  » et  » bon  » Lénine vers le  » vrai  » Lénine, en particulier sur la question de la Terreur. Il devenait de plus en plus clair que Staline s’était montré un fidèle héritier de son mentor, dont il avait su recueillir les enseignements en matière de conquête du pouvoir et surtout de maintien au pouvoir par l’extension de la dictature.

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  • Fabriquer l’ennemi allemand de l’humanité : propagande alliée pendant et après la Première Guerre mondiale 2/2

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    Il faut placer l’Allemagne devant un « parlement mondial et moral »

    Si les Allemands se montraient incapables de faire leur devoir, c’est-à-dire d’abattre par eux-mêmes le régime impérial, alors il fallait bien que leurs ennemis prennent cette tâche nécessaire en charge. En janvier 1918, Bloch critique le Président américain Woodrow Wilson, lorsque celui-ci suggéra de faire la différence entre les diverses factions politiques allemandes afin d’aboutir éventuellement à des négociations de paix. L’Allemagne, prétendait Bloch, « n’est rien d’autre d’un seul et unique camp militaire (…), une nation égocentrique, agitée par la fringale de puissance la plus brutale et la plus élémentaire qui soit ». Il ajoutait : « les nuances qui peuvent exister entre Hindenburg et le social-démocrate Scheidemann sont tout au plus de nature ‘tactique’ ». L’alternative à la défaite allemande ne serait rien d’autre qu’une « défaite de l’humanité », entrainant une « dépression générale de celle-ci ».

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  • Fabriquer l’ennemi allemand de l’humanité : propagande alliée pendant et après la Première Guerre mondiale 1/2

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    Le postulat de la “singularité” allemande sert à marquer certains épisodes bien précis de l’histoire germanique ; récemment, on le retrouve dans une décision du Tribunal Fédéral Constitutionnel (Bundesverfassungsgericht) concernant le paragraphe 130 du Code pénal. Il a acquis le statut de l’évidence et pourtant… Déjà, immédiatement après la première guerre mondiale, ce postulat avait été bel et bien établi, figé dans ses contours : bon nombre d’horreurs de guerre commises par les Allemands n’existaient en fait que dans la seule propagande alliée puis, graduellement, revêtaient un statut d’évidence, admis par tous. Au niveau de la propagande, l’image du barbare singulier était donc bien assise dans les esprits, comme l’histoire des mains tranchées des garçonnets belges. Mais au niveau politique, elle était également devenue un “topos” incontesté.

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  • Djihad 1914-1918 (Jean-Yves Le Naour)

    Jean-Yves Le Naour, historien, est un spécialiste de la Première Guerre mondiale à laquelle il a consacré plusieurs ouvrages.

    Il nous revient avec un livre consacré à un projet méconnu de l’empereur d’Allemagne Guillaume II : reproduire « l’alliance impie » de 1536 entre le roi chrétien François Ier et le sultan Soliman le Magnifique. En 1898, le Kaiser Guillaume II se rend à Constantinople pour y rencontrer le sultan Abdulhamid II, isolé diplomatiquement depuis qu’il a laissé se perpétrer des massacres de centaines de milliers d’Arméniens de 1894 à 1897.

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  • Conseil de lecture.

    La philosophe Chantal Delsol est de retour avec un très intéressant ouvrage :

    Le dernier essai de Chantal Delsol ressemble à une longue complainte mais qui n’est pas de celles que l’on aurait lu sous la plume de Voltaire. La philosophe déploie une rhétorique de la déploration pour décrire la fin de « la chrétienté », qui n’est pas la fin du christianisme mais celle de son incarnation temporelle : une « marche à l’abîme », une « chute » où « tout se [défait] », tandis que « d’autres religions ont envahi la scène ».

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  • « Notre motivation première est la transmission d’un patrimoine civilisationnel »

    « Notre motivation première est la transmission d’un patrimoine civilisationnel »

    Trois questions à Guillaume Travers sur La Bibliothèque littéraire du jeune Européenouvrage collectif qu’il a dirigé. Dix-neuf membres de l’Iliade y ont également contribué.

    Après La Bibliothèque du jeune Européen, sélection de 200 œuvres qui ont marqué l’histoire de la pensée de notre continent, vous récidivez en publiant La Bibliothèque littéraire du jeune Européen. Sur quels critères peut se fonder une œuvre telle que celle-ci ? L’Europe littéraire ne manque pas de romans ou de récits mythologiques. Cela implique forcément une discrimination sévère…

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  • Le Japon et les Centraux pendant la Première Guerre mondiale

    Recension : Josef KREINER (Hrsg.), Japan und die Mittelmächte im Ersten Welt­krieg und in den zwanziger Jahren, Bouvier Ver­lag/Herbert Grund­­mann, Bonn, 1986, 253 p.

    Dans cet ouvrage collectif, on lira surtout avec profit les conclusions de Rolf-Harald Wippich sur l'histoire des relations germano-japonaises avant la première guerre mondiale. Les rapports entre l'Allemagne et le Japon sont alors essen­tiel­lement déterminés par le facteur russe. Japonais et Allemands voulaient mé­nager la Russie qui se rapprochait de la France. En 1898, Ito Hirobumi déclare : « Le Japon doit tenter de s'entendre avec Saint-Pétersbourg et de partager la gran­de sphère d'intérêts de l'Orient avec sa puissante voi­sine. L'Allemagne pourrait jouer un rôle important en tant que troisième partenaire ».

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  • Grandes figures du scoutisme : l’impératif de la formation de la jeunesse

     
    Grandes figures du scoutisme : l’impératif de la formation de la jeunesse

    Dans cet ouvrage, Christophe Carichon nous emmène sur les traces de ce mouvement de jeunesse qu’est le scoutisme et qui façonne encore 150.000 jeunes Français aujourd’hui.

    Quatorze vies de fondateurs ou moteurs du scoutisme en France, c’est ce que nous offre Christophe Carichon dans son dernier livre paru chez Artège en octobre 2021. Quatorze vies hors-normes et pourtant si accessibles. Quatorze vies de Français convaincus de la nécessaire implication de la jeunesse dans notre société et pour l’Europe. Investissement dans ces jeunesses qui seront les adultes et donc les décideurs de demain.

     

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