
Soixante ans après la tuerie de la rue d’Isly, Macron a fait à la communauté des pieds-noirs – campagne électorale oblige – un cadeau inattendu : il a évoqué ce drame, ces quatre-vingts (ou plus) partisans de l’Algérie française massacrés, ainsi que les centaines de français assassinés à Oran, le 5 juillet 1962. Il aura donc fallu attendre soixante ans pour que ces crimes soient officiellement reconnus.
Pendant soixante ans, seule « l’extrême droite » se souvenait. Pour une fois, le « en même temps » a du bon. Après avoir fait l’apologie des tueurs du FLN, présenté les colons d’Algérie (et d’ailleurs) comme des monstres ayant commis des crimes contre l’humanité (imprescriptibles, selon la loi), Macron s’est attaqué à l’autre versant du « en même temps », d’abord en faisant mémoire, le 20 septembre dernier, de l’extermination des harkis et de leurs familles, puis en recevant des associations de pieds-noirs à l’Elysée, et en reconnaissant le crime de la rue d’Isly et le massacre d’Oran, de juillet 1962.
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