Ils étaient près de 100 000 samedi à Paris et des manifestations similaires se déroulaient dans toutes les grandes villes de France. En tête du cortège, des élus de toutes tendances politiques venus défendre notre code civil et réclamer une commission parlementaire sur un sujet des plus fondamentaux pour notre société. Au cœur de cette grande marche citoyenne, des hommes et des femmes, de tous âges, de toutes orientations sexuelles ou politiques, se retrouvaient côte à côte pour défendre les mêmes valeurs, celles qui définissent ce qu’est une famille dans un Etat républicain et laïque : « Par le mariage, l’Etat n’officialise pas une relation affective de l’ordre de l’intime, ce qui n’est pas de son ressort, mais une institution sociale dont l’intérêt particulier rejoint l’intérêt général, à savoir le renouvellement des générations », expliquent les 36 parlementaires réclamant un référendum.
Parmi les manifestants il y avait aussi un grand nombre d’homosexuels opposants à ce projet de loi. Conscients des enjeux d’une telle loi, leur porte parole a clairement exprimé leur refus face aux revendications des associations gays et lesbiennes pro-mariage.
Les militants gays et lesbiennes qui revendiquent le droit au « mariage pour tous » sont aussi ceux qui n’existent que parce qu’ils se prétendent « discriminés ». Mais ce qu’ils veulent, au nom de la sacro-sainte « égalité », c’est avant tout la possibilité d’adopter des enfants. Ces militants ne sont pas si nombreux mais ils sont très actifs et apparemment très présents dans la sphère politique de gauche. D’après un article publié dans Valeurs actuelles (n° 3961), l’inter-LGBT (traduction : « lesbiennes, gays, bi et trans »), l’ APGL (association des parents et futurs parents gays et lesbiens), Homosexualité et socialisme, Gaylib… et quelques autres associations de la même nébuleuse, ont été reçues par Christiane Taubira, ministre de la justice et par Dominique Bertinotti, ministre déléguéée chargée de la famille. Leurs revendications ne s’arrêtent pas aux seuls droits au mariage et à l’adoption. Ce qu’ils veulent aussi c’est le droit, pour les lesbiennes, d’avoir recours à la procréation médicalement assistée, c’est le droit, pour les gays, à « la gestation pour autrui », c’est-à-dire la légalisation des mères porteuses.
Comment peut on parler d’égalité dans une société où certains enfants ne pourront plus dire qu’ils ont un père et une mère mais un « parent 1 » et un « parent 2 » ? Comment peut-on accepter qu’à plus ou moins long terme le recours à des mères porteuses, véritable incitation à la marchandisation des corps, soit légalement reconnu ?
Ces associations de militants homosexuels, qui prétendent lutter contre la discrimination dont ils sont victimes, sont les promoteurs d’une société décadente où les repères qui construisent l’identité de chacun sur les critères d’altérité entre un homme et une femme ne seront plus la norme, ou la filiation « naturelle » sera concurrencée par la procréation médicalisée et marchandisée, et « leurs » enfants, inévitablement discriminés parce que différents, en paieront les frais.
« C’est un énorme mensonge que l’on s’apprête à écrire dans le code civile, explique un professeur de droit public dans Valeurs actuelles, c’est comme si on inscrivait soudain dans la Constitution que la Terre est plate. »